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Gestion de la crise sanitaire

Une chronologie aussi complète que possible de l’évolution de la crise du coronavirus, et de sa gestion par l’Etat français surtout. Quelques éléments aussi sur les plans européen et international.

Avant la crise

Février 2017 : Accréditation à Wuhan d’un labo P4, en présence de Bernard Cazeneuve, Marisol Touraine, Mathias Feckl (secrétaire d’Etat au commerce extérieur), Hervé Raoul du labo P4 de Lyon et Yves Levy le PDG de l’INSERM, afin d’étudier ébola. Créé grâce à une collaboration franco-chinoise, il a ouvert en juin 2016. Yves Levy est alors PDG de l’Inserm, président de l’alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé et co-président français du comité chargé du suivi de la mise en œuvre de l’accord intergouvernemental de coopération en matière de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses de 2004.

« Lors de son discours, le Premier Ministre est revenu sur l’importance que revêt ce laboratoire, de conception française, dans le cadre de la coopération et de la lutte contre les maladies infectieuses émergentes. Il a également annoncé que l’Etat français mettrait à disposition un budget d’un million d’euros par an sur 5 ans pour soutenir la coopération scientifique dans ce domaine autour du P4 de Wuhan. Ce laboratoire devrait être intégré à terme au système d’alerte et de réponses aux épidémies de l’Organisation Mondiale de la Santé ».

Mai 2018 : Fermeture de la dernière usine à produire des masques destinés à l’hôpital en France, à Plaintel en Bretagne. 38 salariés ont été licenciés, la production a été délocalisée et les machines détruites. « Après Condé-sur-Noireau et le licenciement de 323 salariés en 2013, « le groupe Honeywell a annoncé la fermeture du site de Plaintel. L’usine fabriquait des masques respiratoires jetables depuis 44 ans. La production est délocalisée en Tunisie, afin d’augmenter les profits du groupe. Les 38 salariés sont tous licenciés » craint l’intersyndicale CGT et CFDT. Ou bien ils devront accepter une mutation. Et, selon les syndicats, « les profits de ce groupe ont doublé sur cette période. » Ils reprochent à la société de ne pas avoir investi pour moderniser les produits et les installations du site« , rappelait alors Ouest France. Le 10 avril 2020, en pleine pénurie de masques pour les hôpitaux, le Région appelle à un soutien pour relancer la production.

Mars 2019 : Des scientifiques chinois alertent sur le risque d’une épidémie de coronavirus en provenance des chauves-souris : « Il est généralement acquis que les coronavirus portés par les chauves-souris vont réémerger et causer la prochaine flambée épidémique. A cet égard, la Chine est une probable zone à risque. Le défi consiste à savoir où et quand, de façon que nous puissions faire de notre mieux pour prévenir de tels foyers de maladie ».

Septembre 2019 : Le député LREM Michel Amiel commence à mettre sur la table sa proposition de loi, cosignée par son groupe, pour « renforcer la sécurité sanitaire, en améliorant la prévention à l’égard de maladies contagieuses et la prise en charge de personnes infectées ou exposées. »

19 septembre 2019 : A New York, 1er sommet de l’Alliance ID2020 appelé « Rising to the Good ID Challenge ». Tourné sur la question de l’identité numérique. Ils annoncent qu’ils déploient leur programme en 2020.

18 octobre 2019: Event 201 : Simulation du Forum Economique Mondial, de la fondation gates et de la fondation John Hopkins, sur l’impact économique d’une crise de coronavirus.

18 – 27 octobre 2019 : Jeux mondiaux militaires d’été à Wuhan. Des militaires français et italiens ont déclaré qu’au retour beaucoup d’athlètes ont été très malades, avec des symptômes similaires au coronavirus. Les autorités chinoises ont aussi accusé les Etats-Unis d’avoir introduit le virus en Chine lors de ces jeux.

17 novembre 2019: Premiers cas de covid à Wuhan selon les autorités chinoises. Recensé le 17 novembre sur un homme de 55 ans.

Fin novembre 2019 : Selon une info d’ABC News du 09 avril 2020, les renseignements militaires Américains (le National Center for Medical Intelligence) ont produit un rapport basé sur des interceptions de données, du hacking et des images satellite, alertant sur le début d’épidémie de coronavirus à Wuhan. Ce rapport diffusé le 8 avril 2020 précisait que l’épidémie risquait d’être rapidement hors de contrôle et que les autorités chinoises le savaient dès le début. D’autres rapports d’autres organismes ont suivi.

5 décembre 2019 : Dépôt au sénat de la proposition de loi d’Amiel (LREM) sur le confinement obligatoire et l’isolement obligatoire en cas de crise sanitaire.

Début décembre : Alerte de 7 médecins chinois et du Dr Li Wenliang.

19 décembre : Le Massachusets Institute of Technology (MIT) a inventé « des nanoparticules injectables sous la peau qui émettent une lumière fluorescente invisible à l’œil nu mais visible par un smartphone, et qui pourraient un jour servir à confirmer que la personne a bien été vaccinée« , explique Le Monde. Le dispositif, financé par la fondation Bill et Mélinda Gates, doit être testé au Kenya et au Malawi. Ce marquage est censé rester fonctionnel durant plusieurs années. « La recette finale est composée de nanocristaux à base de cuivre, appelées des boîtes quantiques (« quantum dots » en anglais), de 3,7 nanomètres (nm) de diamètre, et encapsulés dans des microparticules de 16 micromètres (μm, 1 μm égale un millionième de mètre, et 1 nm égale un milliardième). Le tout est injecté par un patch de microaiguilles de 1,5 mm de longueur« .

Fin décembre : Taïwan prévient l’OMS que le coronavirus peut se transmettre en humains, suite à des contaminations du personnel médical de Wuhan. Taïwan ne fait pas partie de l’OMS en raison du conflit avec la Chine.

Janvier 2020

3 janvier 2020: Article de la BBC qui est le 1er à parler d’infections en Chine par un « virus mystère », avec 44 personnes touchées dont 11 cas graves à Wuhan (11 millions d’habitants). Disent que ça a commencé au marché aux poissons et animaux sauvages et que ça créé des pneumonies. Il reprend un article paru dans la revue Science le même jour : « Novel human virus ? Pneumonia cases linked to seafood markzt in China stir concern ».

10 janvier : Selon le communiqué du gouvernement du 31/03 à 19h 15, le gouvernement a alerté les Agences régionales de Santé de l’existence du nouveau virus.

11 janvier : Un média Italien évoque une « campagne de vaccination extraordinaire«  sur plus de 20.000 personnes de la région de Bergame (certaines sources parlent de 35 ou 40.0000 personnes vaccinées) contre le méningocoque C. La campagne, gratuite, a été menée rapidement et a pris fin à la mi-janvier. Elle a été lancée suite à quatre cas de septicémies à méningocoque C, avec le vaccin Méningitec. Cette campagne a commencé en fait dès l’automne 2019, quand sont apparues des pneumonies aux symptômes hors du commun dans la région.

12 janvier : L’OMS déclare l’existence d’un nouveau coronavirus, nommé « 2019-nCoV » qui créé des pneumonies. On parle de 59 personnes infectées en Chine. Le génome du virus est présenté publiquement.

13 janvier : Le labo de Shangaï (Shanghai Public Health Clinical Centre, niveau 3 de biosécurité) qui a identifié le génome du virus est fermé pour « rectification » et sans explications dès le lendemain de l’annonce. Une inspection a eu lieu le 5 janvier le jour où le génome a été identifié (deux jours avant l’annonce officielle des pneumonies mystérieuses), le 24 le labo a eu l’autorisation de travailler sur le virus.

+ 1er décès officiel en Chine et 1er cas hors de Chine, en Thaïlande, sur une femme qui venait de Wuhan mais n’a pas été sur le marché.

+ Agnès Buzyn fait classer l’hydroxychloroquine comme substance vénéneuse, l’arrêté est signé par Salomon qui dirige le groupe « scientifique » sur le coronavirus. Cette révision a été réalisée à la demande du labo Sanofi, qui produit le Plaquénil, seul médicament à base de chloroquine disponible en France. Selon l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), « En 2018, les laboratoires Sanofi ont déposé à l’ANSM une demande de mise à jour des informations disponibles dans la notice et dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ses médicaments à base de chloroquine (Nivaquine) et d’hydroxychloroquine (Plaquénil). Cette demande a abouti à une revue complète des dossiers d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de ces médicaments par l’ANSM« .

14 janvier : L’OMS dit qu’il n’y a « aucune preuve » de transmission inter humains du coronavirus.

15 janvier : La Chine annonce la transmission du virus entre humains mais faible. 71 personnes qui étaient à Wuhan sont hospitalisées à Hong Kong mais 60 repartent car le virus n’a pas été repéré.

17 janvier: L’Allemagne produit un test de dépistage rapide du coronavirus. Ces tests ont été produits rapidement afin de tester la population. Fin avril 2020, l’historien Johann Chapoutot a dit au cours d’une interview à Médiapart que « Et la production a été possible grâce aux capacités de production dans le pays : alors que la France a connu une désindustrialisation de masse, il persiste en Allemagne un tissu industriel de PME, qui a été sacrifié en France. L’Allemagne a donc fait, dès fin janvier, ce que l’on nous promet de faire en France après le 11 mai : dépister, isoler et traiter. Sachant que l’on n’est même pas sûr, en France, de pouvoir le faire« .

20 janvier : Agnès Buzyn dit que « le risque de propagation depuis Wuhan est quasi nul. Le risque de propagation dans la population est très faible mais ne peut pas être exclu« .

21-24 janvier : Forum de Davos et lancement de l’Alliance ID2020. But : trouver des solutions technologiques et financières pour le business numérique. Partenaires : Accenture, Gavi the vaccine alliance, Rockefeller Foundation, Microsoft, Ideo.org.

22 janvier : Les scientifiques évoquent une origine chez les serpents ou les chauves-souris. Mise de Wuhan en quarantaine. Le 24 une dizaine de villes en Chine sont bouclées.

+ Les autorités chinoises signalent que le virus « pourrait muter et se propager plus facilement« .

24 janvier : L’OMS confirme la transmission inter-humains. Demande à tous les pays des mesures pour détecter les cas. Selon le comité d’urgence de l’OMS « Il existe une transmission interhumaine du virus » et « sur les cas confirmés, 25 % sont signalés comme étant sévères ». « Des cas infectés en Chine ont été exportés aux États-Unis, en Thaïlande, au Japon et en République de Corée. On s’attend à ce que d’autres cas soient exportés vers d’autres pays et que la transmission se poursuive. »

+ 3 premiers patients atteints en France (1ers en Europe). L’Institut Pasteur travaille sur le séquençage du génome à partir des 3 patients et y parvient le 27 janvier.

+ l’INSERM établit 2 scénarios de contagion, un grave et un pas grave.

+ Une étude de scientifiques chinois publiée dans The Lancet montre que le virus 2019-nCoV a circulé entre humains avant décembre 2019, avant d’arriver au marché de Wuhan qui aurait seulement contribuer à sa propagation.

26 janvier : 10 patients sous surveillance en France. Buzyn affirme : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin ». Selon elle, il était donc « inutile » d’en acheter.

27 janvier : ouverture du centre d’urgence sanitaire, selon Salomon.

28 janvier : Pour la première fois, un article publié dans le Lancet émet comme hypothèse que le marché de Wuhan, le Seafood Wholesale Market de Wuhan, pourrait ne pas être à l’origine de l’infection. Il y est rappelé que le premier patient -dont on apprend à cette date qu’il remonterait au 1er décembre 2019- (date qui ne va cesser d’évoluer) n’avait eu aucun contact avec ce marché. « Aucun lien épidémiologique n’a été trouvé entre le premier patient et les cas ultérieurs » écrivent les signataires de l’article. 13 des 41 cas confirmés n’auraient pas eu de lien avec ce marché, toujours selon ces mêmes sources. 

30 janvier : L’OMS déclare l’urgence internationale pour le coronavirus. Il y a alors officiellement 10.000 personnes contaminées en Chine et 213 morts. OMS très proche de la Chine, qui a œuvré pour mettre le directeur général actuel Tedros Adhanom Ghebreyesus à son poste en mai 2017. Qualifié en off par certains « d’agent chinois », il aurait retardé la prise en compte du virus pour arranger la Chine.

31 janvier : Rapatriement des français qui étaient confinés à Wuhan. Les militaires de la base de Creil qui ont mené l’opération n’ont pas été testés ni mis en quarantaine à leur retour, ils ont seulement eu 15 jours de congé. Le 1er mars, Le Parisien rapportait que « Pour le ministère de la Santé, le sujet est clos. L’escadron de transport Esterel n’est pas responsable de la propagation du coronavirus dans l’Oise. Les regards se dirigeaient pourtant vers cette unité militaire de la base aérienne 110 de Creil, qui a participé aux opérations de rapatriement des Français de Chine« . Et Salomon d’ajouter : « Ce vol n’avait à bord aucun passager positif. Toutes les personnes avaient été testées à deux reprises. Et les équipes de l’Esterel ont été protégées puis surveillées pendant quatorze jours« . Le journal précisait encore : « Dans tous les cas, le patient zéro serait en lien avec l’enceinte militaire. « Le préfet m’a assuré que les cas répertoriés à Creil concernaient uniquement la base », assure le maire (PS), Jean-Claude Villemain. Une quinzaine de personnes de la BA110 auraient été testées positivement au coronavirus après la déclaration du premier cas« .

Février

1er février: La France est le seul pays de l’espace Schengen à ne pas fermer ses frontières avec la Chine.

3 février : Six cas confirmés en France, officiellement. « Il n’y a pas de nouveau cas de coronavirus 2019-nCoV en France. Le directeur général de la Santé a tenu à rassurer la population, pendant une conférence de presse au ministère de la Santé, lundi 3 février. Les six cas confirmés à ce jour « sont stables », a indiqué Jérôme Salomon. Seul un Chinois âgé de 80 ans restait en réanimation, lundi, à Paris. Les cinq autres sont hospitalisés à Paris et Bordeaux. Le haut-fonctionnaire a également insisté sur le fait qu’il n’y a « pas d’épidémie en France, même pas de chaîne de transmission dans notre pays et aucune circulation du virus sur le territoire« . « Il n’y a donc aucune mesure particulière à prendre pour le grand public », a-t-il rappelé« .

+ L’OMS diffuse un document appelé « Préparation stratégique et plan de réponse : Tous les pays sont exposés au risque et doivent se préparer », qui insiste sur les approvisionnements et les chaînes logistiques, en particulier de matériels médicaux. L’OMS recommande aux pays qui ont des cas importés (notamment la France), de prévenir immédiatement les populations de la gravité de la maladie.

+ Le Monde évoque une vaste campagne de vaccination à Marseille, contre le pneumocoque. 4000 travailleurs d’un chantier naval ont été vaccinés: « Quelque 4 000 travailleurs d’un chantier naval marseillais ont été vaccinés lundi 3 février, après la découverte d’une infection à pneumocoque, sans aucun lien avec l’épidémie actuelle de coronavirus, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué« , après que 16 travailleurs d’un sous-traitant aient été contaminés, précisait Le Monde

5 février : Article de Science sur les patients asymptomatiques probablement contagieux et sur le fait que 20% des gens présentent des cas graves nécessitant une hospitalisation.

+ Débat au Sénat sur la loi de sécurité sanitaire d’Amiel : « Selon l’article 6 de la proposition de loi, le Code de la santé publique serait enrichi d’un chapitre pour limiter la propagation de maladies transmissibles et faire face à une situation sanitaire exceptionnelle. Une personne qui présenterait « un risque élevé de développer une maladie transmissible » (contact avec une personne malade ou séjour dans un foyer épidémique) pourrait faire l’objet « d’une mesure d’éviction et de maintien à domicile ». Elle devrait limiter sa présence dans les lieux de rassemblement. La prise de décision reviendrait à un directeur général d’une agence régionale de santé (ARS), suivant des modalités définies par décret en Conseil d’État. La mesure d’isolement prononcée pourrait durer au maximum deux semaines (une période de sept jours renouvelée une fois).

L’article 7 va même plus loin, en installant un dispositif d’ « isolement contraint« , qui serait « proportionné et gradué ». Un patient atteint d’une maladie « hautement contagieuse », qui refuserait de respecter des consignes de prévention ou d’isolement, serait alors pris en charge dans un établissement de santé, sur décision préfectorale ».

6 février : Mort du lanceur d’alerte Li Wenliang, 34 ans, à l’hôpital de Wuhan où il était en soins depuis 3 semaines. Il avait alerté sur la gravité du virus dès début décembre 2019.

7 février : Piste du pangolin comme « hôte intermédiaire » selon des chercheurs chinois. L’animal porteur à la base serait la chauve-souris. « Le virus de la chauve-souris n’étant pas équipé pour se fixer sur les récepteurs humains, il doit passer par une autre espèce pour s’adapter à l’homme, le fameux hôte « intermédiaire », rappelle un article de l’AFP.« 

12 février : L’Académie nationale française de pharmacie sonne l’alarme et rappelle que 80 % des principes actifs pharmaceutiques utilisés en Europe sont fabriqués hors de l’espace économique européen, surtout en Asie. 

15 février : 1er décès en France, un touriste chinois de 80 ans. 7 personnes hospitalisées, 4 guéris. Plus de 1700 morts en Chine.

17 février : envoi de 17 tonnes de matériel médical dont des masques FFP2 en Chine.

+ Le même jour, une étude chinoise montre que la chloroquine donnée à faible dose fait disparaître la charge virale du coronavirus. L’étude « identifie le blocage de l’infection par Covid-19 grâce à la présence de chloroquine à de faibles concentrations, et recommande l’inclusion du traitement dans les directives de la Commission Nationale Santé chinoiseé. Une étude précédente avait souligné « l’effet synergique » de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine, « ouvrant la voie à une stratégie internationale ». , résume le site Le Grand Continent [4].

17-24 février : Rassemblement évangélique à Mulhouse dans le quartier de Bourtwiller. Macron était justement à quelques centaines de mètres dans le même quartier le 18 février et il a fait des selfies avec tout le monde pendant une heure selon France Info le 28 mars.

25 février : Science parle de pandémie, et explique que sans aucune mesure, le nombre de cas réel dans un foyer double tous les 6 jours environ.

+ Selon Veran, « l’épidémie est à nos portes«  : « Nous nous préparons, nous préparons l’ensemble des dispositifs de veille sanitaire et d’intervention, en ville comme à l’hôpital, dans l’hypothèse où l’épidémie viendrait (…) Nous sommes dans l’anticipation, dans l’adaptation (…) L’épidémie c’est quand vous dites: le virus circule on n’arrivera pas à l’enrayer, c’est quand vous dites: on n’identifie pas tous les malades…(…) Là, nous sommes au stade avant l’épidémie. On ne ferme pas les frontières car ça n’aurait pas de sens. A ce stade, il n’y a pas lieu d’envisager la fermeture des frontières (…) Il n’y a aucun argument scientifique et médical aujourd’hui qui nous conduise à arrêter des événements collectifs comme le match de Ligue des champions, prévu mercredi entre Lyon et la Juventus de Turin« .

26 février : Salomon (directeur général de la « Santé ») déclare devant la commission des affaires sociales du Sénat qu’il « n’y a pas de pénurie de masques en France« . Il a ainsi affirmé: « Il y a des stocks stratégiques importants détenus par Santé publique France sur les masques chirurgicaux. On n’a pas d’inquiétude. La seule chose, c’est qu’on attend. On ne distribue les masques que quand c’est nécessaire : aux malades, aux personnes-contacts dans la zone où circule le virus. Si demain on nous dit qu’il y a une zone où le virus circule, évidemment qu’on privilégiera cette zone […] Il n’y pas de sujet de pénurie. J’encourage nos concitoyens à ne pas se faire avoir par des escroqueries« .

+ Le match Lyon-Turin a lieu à Lyon. 3 à 4.000 supporters de la région de Turin se déplacent à Lyon.

Mars

3 mars : Déblocage de 260 millions d’euros pour les hôpitaux.

+ dotations de l’Etat attribuées en avance : « 3,5 milliards d’euros, soit « une partie des crédits » votés, seront « versés dès avril, et non pas fin mai comme c’est habituellement le cas ». « 

+ Véran dit que le stade 3 de l’épidémie en France « se rapproche », c’est-à-dire l’épidémie sur tout le territoire. Il dit qu’il n’y a pas de problème pour les masques et le gel : « Alors que 15 millions de masques ont été distribués partout en France, dans toutes les officines de pharmacie et établissements de santé ainsi que les EHPAD, le ministre a annoncé un «nouveau déstockage de 15 à 20 millions de masques » cette semaine. « Le premier risque de manquer de quelque chose c’est quand tout le monde se rue dessus », a souligné le ministre, qui a profité de l’occasion pour rappeler que porter un masque lorsque l’on n’est pas contaminé ne sert à rien. « Nous avons un énorme producteur de gel hydroalcoolique qui peut faire face à la demande », a-t-il rassuré ».

5 mars : Blanquer dit à la radio à Bourdin qu’il n’est pas question de fermer les écoles, crèches et universités.

6 mars : Véran nomme un conseiller coronavirus.

8 mars : mise en quarantaine des régions italiennes contaminées.

9 mars : Véran déplafonne par décret les heures supplémentaires à l’hôpital.

10 mars : Véran fait son schéma de l’aplatissement de la courbe des contaminations pour expliquer la stratégie du gouvernement.

11 mars : Après la découverte d’une dizaine de cas de coronavirus à Bruz (Ille-et-Vilaine, 19.000 habitants), la ville a été classée par la préfecture comme « zone cluster ». Les écoles et certains lieux publics ont été fermés (mais les commerces et restaurants sont restés ouverts), les rassemblements interdits.

+ Création par Véran d’un « conseil scientifique » (le Care) pour conseiller macron alors qu’il existe déjà un Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui a la même mission. Les membres ont été nommés de manière opaque et beaucoup sont liés aux laboratoires: Jean Francois Delfraissy, Président – Laetitia Atlani Duault, Anthropologue – Daniel Benamouzig, Sociologue – Lila Bouadma, Réanimatrice – Simon Cauchemez, Modélisateur – Pierre Louis Druais, Médecine de Ville – Arnaud Fontanet, Epidémiologiste – Bruno Lina, Virologue – Denis Malvy, Infectiologue – Didier Raoult, Infectiologue – Yazdan Yazdanapanah, Infectiologue.

+ L’OMS parle de pandémie.

12 mars : Le ministre des Affaires étrangères de Chine dit que ce sont des US qui ont amené le virus à Wuhan dans la province de Hubei, en octobre 2019 lors des jeux mondiaux militaires. Suite à ça l’ambassadeur de Chine à New York a été convoqué. Contrôle des frontières en Slovaquie et République tchèque.

+ L’ex président Iranien Ahmadinejad a déclaré que le coronavirus, qui a « muté », est une « arme biologique » échappée accidentellement du laboratoire P4 de Wuhan. Aux Etats-Unis, Francis Boyle, prof de droit international à l’Université de l’Illinois, membre du conseil de direction d’Amnesty International et membre du conseil d’administration du Council for Responsible Genetics et a participé à la convention US sur les armes biologiques en 1989 a également affirmé le 30 janvier que le virus provient du labo P4 de Wuhan et qu’il s’agit d’un virus amélioré pour devenir une arme biologique.

+ Le matin, déclaration de Blanquer : « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale des écoles. » Le soir, intervention de macron qui annonce la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités dès le lendemain.

13 mars : Ecoles, crèches fermées. Rencontres sportives annulées, musées fermés, interdiction des rassemblements de + de 100 personnes. Philippe dit qu’on peut faire les 2 tours des élections « dans de bonnes conditions ». Déclenchement du Plan Blanc Maxima dans les hôpitaux.

+ Le Maire dit que la crise du coronavirus va coûter très cher.

+ « Des « cellules éthiques de soutien » devraient être mises en place dans les établissements pour aider les médecins obligés de choisir quels patients soigner en priorité si les services de réanimation étaient débordés par l’épidémie de coronavirus, selon les recommandations du Comité consultatif national d’éthique (CCNE)« .

+ Le gouvernement dit qu’il n’y a pas besoin de fermer les frontières. Selon Véran, « Un virus n’a pas de frontières. Il circule en Italie, en Espagne, en Allemagne mais aussi dans des pays qui ont déjà des frontières, comme la Suisse (…) scientifiquement cela n’a pas d’intérêt »

14 mars : Le samedi, Philippe annonce la fermeture de tous les lieux publics dès le soir à minuit. Télétravail obligatoire, ou chômage technique. Mais le 1er tour des élections municipales peut se tenir.

16 mars : Confinement de la France. 127 morts la veille. Déplacements interdits. L’OMS dit qu’il faut tester en masse la population.

17 mars : Fermeture des frontières extérieures et intérieures de l’Europe. Véran dit qu’il faudra au moins deux semaines de confinement.

+ Interview d’Agnès Buzyn au Monde, elle dit qu’elle savait que les élections ne pouvaient pas se tenir et qu’elle l’avait dit au gouvernement dès janvier. « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade  » (…) Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu« , explique Le Monde. « A mots à peine cachés, l’ex-ministre de la santé reconnaît ce qui la déchire : fallait-il abandonner son posteen pleine tempête, alors qu’elle devinait le drame à venir ?« 

18 mars : Une étude publiée dans la revue Nature Medicine sur le SARS-CoV-2 n’a montré aucune preuve qu’il ait pu être « fabriqué en laboratoire » et affirme qu’il est « d’origine naturelle« . L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’institut de recherche biomédicale US Scripps Research, de l’Université de Columbia et de l’Université de Sydney.

+ Lors d’une réunion des préfets de zone de défense, il a été décidé de ne pas mettre la pression du « confinement » sur les banlieues, d’après un article du Canard Enchaîné du 15 avril mentionné par Médiapart: « selon Le Canard enchaîné de mercredi dernier, qui révélait la teneur des échanges d’une visioconférence, le 18 mars, entre les préfets de zones de défense. Faire cesser les rassemblements dans les quartiers « n’est pas une priorité », y déclarait Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur. Durant cette même réunion, le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes Pascal Mailhos, ancien patron des Renseignements généraux (RG), a, toujours selon Le Canard, «opiné et affirmé qu’il ne fallait pas mettre le feu aux banlieues en essayant d’instaurer un strict confinement »« .

+ Le Maire appelle tous les salariés dont l’entreprise n’est pas fermée (les « secteurs essentiels » qui n’ont pas été définis) à aller travailler.

19 mars : Plainte d’un collectif de médecins contre Buzyn, déposée à la cour de justice de la république, un tribunal peu sévère.

+ Une note de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France (révélée le 28 avril 2020 par Marc Endeweld sur le Media) évoque la sélection des patients dans le contexte de saturation des capacités hospitalières. Cette note précise par exemple que « Il est possible que les praticiens sur-sollicités dans la durée soient amenés à faire des choix difficiles et des priorisations dans l’urgence concernant l’accès à la réanimation« . Elle ajoute que l’objectif est de maintenir « une décision personnalisée pour chaque individu » et une « procédure collégiale« , bien que « la place laissée aux proches dans le processus décisionnel et dans l’accompagnement risque d’être limitée par ces circonstances exceptionnelles« . Les personnes âgées en EHPAD et unités de soins de longue durée sont considérées comme non-prioritaires pour l’accès en réanimation. Marc Endeweld poursuit : « Il est ainsi recommandé que « les régulateurs du SAMU doivent avoir un accès facile aux éventuelles directives anticipées et aux notes écrites dans le dossier médical » et qu’un « médecin d’astreinte doit pouvoir être contacté H24 pour participer le cas échéant à la décision collégiale de non admission en réanimation ». Pour ces personnes âgées, la non admission en réanimation semble donc être la règle, et l’admission, l’exception. À la lumière de cette note, n’assiste-t-on pas, à bas bruit, à un renversement total des valeurs médicales ?« . La note énumère différents critères de « fragilité » permettant d’écarter quelqu’un des soins hospitaliers, et ajoute « Ainsi, nous considérons licite de ne pas admettre un patient en réanimation dès lors qu’il s’agit d’une obstination déraisonnable, y compris si une place de réanimation est disponible« .

21 mars : Pénurie de masques. Véran annonce une commande de 250 millions. Il avoue : « Lorsque le Covid-19 est apparu, il ne restait (en France) que 117 millions de masques chirurgicaux et aucun stock stratégique d’État en masque FFP2 » . Il dit aussi qu’il faut tester davantage mais que ça ne mettra pas fin au confinement : « Ce n’est pas sur la base d’un dépistage massif que nous mettrons fin au confinement, mais c’est sur la base d’un dépistage massif que nous pourrions être amenés à accroître notre surveillance une fois le confinement levé« . Au sujet des tests, il affirme : « Nous avons fait jusque-là le choix d’un usage rationnel, raisonnable, raisonné des tests » et dit qu’il faut suivre les symptômes mais sans tester en masse.

+ Les policiers sont autorisés à porter un masque, après avoir menacé de stopper les contrôles de rétention.

22 mars : Véran affirme : « ce que nous savons c’est que la plupart des soignants qui vont contracter la maladie ne vont pas la contracter dans le cadre de leur mission hospitalière, mais en dehors« .

+ La « loi d’urgence sanitaire » est passée dans un Parlement réduit, et permet à macron de diriger le pays par simples ordonnances pendant deux mois.

+ Lancement de l’étude DISCOVERY en France sur les effets de la chloroquine, mais pas sur d’autres médicaments. Démarrage le 24 mars. A Lyon le 1er avril il est question de problèmes d’approvisionnement des molécules nécessaires.

23 mars : Fermeture des marchés en France, alors qu’on apprend le 30 qu’on risque moins d’y être contaminé que dans les grandes surfaces. Amendes majorées.

+ Première réunion en visioconférence de Macron avec des représentants des cultes, francs-maçons et associations laïques. Officiellement, c’est pour leur dire qu’il n’y aura pas de messes à Pâques ni pour les autres groupes religieux et parler des réactions des français au « confinement ». Selon la dépêche AFP, « La réunion comprendra également le secrétaire général de la Fédération nationale de la Libre-Pensée Christian Eyschen, le président du Comité Laïcité République Jean-Pierre Sakoun, le Grand Maître de la Grande Loge de France Pierre-Marie Adam et le Grand Maître du Grand Orient de France Jean-Philippe Hubsch, ainsi que la Grande maîtresse de la Grande Loge féminine de France Marie-Claude Kervella-Boux« . Il y avait aussi les chefs du Droit Humain et de la Grande Loge Nationale de France, pas annoncés par l’AFP.

25 mars : Nouveau virus en Chine, avec un mort dans le Yunnan, appelé Hantavirus. Viendrait des excréments de souris et serait courant.

+ 5 plaintes déposées contre Véran, Buzyn, Philippe depuis le 23 mars, adressées à la commission des requêtes. « Les plaintes ont été déposées par deux associations et trois particuliers pour des faits de mise en danger de la vie d’autrui, ou de non-assistance à personne en danger, ou d’homicide involontaire, ou encore en vertu de l’article 223-7 du code pénal disant que « quiconque s’abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende » » . Un homme victime du virus a aussi déposé plainte.

+ Les cliniques privées disent qu’elles sont « totalement vides ». « La Fédération l’assure, les patients peuvent venir se faire dépister dans les établissements privés. « Il n’y a rien à payer », assure Lamine Gharbi. « Nous pouvons prendre en charge les patients. Vous serez dépistés, vous n’aurez rien à payer, c’est la sécurité sociale qui nous rémunère » En revanche, les hôpitaux privés réclament eux aussi davantage de moyens pour mener ces dépistages. « Il manque des écouvillons, des réactifs, on ne peut même pas dépister la totalité de notre personnel soignant. On se demande comment c’est possible en France », explique le président de la Fédération de l’hospitalisation privée ».

+ Sondage Odoxa pour La Figaro : « 55 % des Français jugent que le gouvernement n’a pas pris la mesure de la gravité de la situation, 69 % estiment qu’il n’est pas clair et 79 % considèrent qu’il ne sait pas où il va (…) 70 % des Français estiment ainsi désormais que le gouvernement ne leur dit pas la vérité et 75 % sont désormais persuadés que le gouvernement n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment et surtout parce qu’il n’a pas fait le nécessaire pour bien équiper les hôpitaux et les soignants face à l’épidémie. Tous les Français interrogés (97 %), sont persuadés qu’il y a bien en France une pénurie de masques, et les deux tiers d’entre eux (65 %) estiment que le gouvernement actuel en est responsable« 

26 mars : L’Etat refuse l’aide d’un labo vétérinaire en Indre et Loire capable de réaliser 1000 tests par jour.

+ La Chine termine officiellement son confinement. Elle le reprendra en partie peu après.

+ Selon Der Spiegel et plusieurs médias allemands, les personnes de plus de 75 ans ne sont plus placées sous respirateur en Alsace, on se contente de les mettre sous somnifères. D’autres ne sont même pas reçus en hospitalisation. Des médecins malades non protégés sont au contact des malades. Courrier International rapporte : « Des décisions qui témoignent de la gravité de la situation dans les hôpitaux alsaciens, submergés face à la pandémie et la pénurie de matériel. Et pourtant, il semblerait que “le triage – la sélection des patients ayant de meilleures chances de survie – soit depuis quelque temps à l’ordre du jour en Alsace”, déplore Die Welt. Interrogée par le journal, Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin le regrette :Les patients de plus de 80 ans, de plus de 75, certains jours même de plus de 70 ans ne peuvent plus être intubés car nous manquons tout simplement de respirateurs. On ne le dit pas assez souvent, car non seulement nos voisins allemands, mais aussi les Français en dehors de l’Alsace n’ont pas encore conscience de la situation ici.”

+ Italie :  des chercheurs s’interrogent sur une arrivée du virus plus tôt qu’en janvier, en raison d’un taux plus élevé que d’habitude de pneumonies sévères ayant nécessité une hospitalisation en Lombardie, dès le dernier trimestre de 2019. « Giuseppe Remuzzi, director of the Mario Negri Institute for Pharmacological Research, in Milan, said some family doctors in Lombardy had reported unusual cases of pneumonia late last year that now looked potentially suspicious. He said among those were several cases of bilateral pneumonia – which means both lungs are affected – in the areas of Gera D’Adda and Crema in late November and December, with high fever, cough, fatigue and difficulty breathing« . Certains experts pensent que le virus était déjà présent en Italie fin janvier, d’autres non. Il est très difficile voire impossible de réaliser des tests sur les personnes décédées.

+ L’Allemagne passe à environ 500.000 tests par semaine. « Un virologue allemand estime que le nombre important de tests effectués peut expliquer pourquoi « l’Allemagne compte si peu de décès par rapport au nombre de personnes infectées ». « 

27 mars : Décret qui dit qu’on ne peut utiliser la chloroquine qu’en fin de traitement alors que normalement c’est au début qu’il faut l’utiliser, selon le Dr Raoult. Une étude sur 24 patients est lancée. Pour l’utiliser dès le début de la maladie, il faudrait tester les gens et ça n’est toujours pas envisagé. Selon Douste Blazy sur LCI, le décret a été changé à la dernière minute pour limiter l’utilisation aux cas sévères alors que la chloroquine n’est plus efficace pour ces patients [1].

+ Véran dit qu’il ne veut pas utiliser la chloroquine maintenant parce qu’il ne veut « pas faire de pari sur la santé des français« . Il a demandé « le déstockage de 36 millions de masques. Ça ne suffira pas sans doute à protéger tout le monde« . 2 millions de tests de sérologie commandés « pour avril ».

+ Philippe annonce que « la vague extrêmement élevée«  de l’épidémie de coronavirus qui « déferle sur la France« , prédisant que « la situation va être difficile pendant les jours qui viennent« . Il a aussi dit qu’on en a pour un bon moment : « Nous nous installons dans une crise qui va durer, dans une situation sanitaire qui ne va pas s’améliorer rapidement. Il va falloir tenir« .

+ Décret « portant création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « DataJust » » passé discrètement et sans possibilité de contestation. Objectif: « ce décret autorise le ministre de la justice à mettre en œuvre, pour une durée de deux ans, un traitement automatisé de données à caractère personnel, dénommé « DataJust », ayant pour finalité le développement d’un algorithme destiné à permettre l’évaluation rétrospective et prospective des politiques publiques en matière de responsabilité civile et administrative, l’élaboration d’un référentiel indicatif d’indemnisation des préjudices corporels, l’information des parties et l’aide à l’évaluation du montant de l’indemnisation à laquelle les victimes peuvent prétendre afin de favoriser un règlement amiable des litiges, ainsi que l’information ou la documentation des juges appelés à statuer sur des demandes d’indemnisation des préjudices corporels« . Ce décret permettra d’évaluer combien on vaut pour une éventuelle indemnisation. Les algorithmes auront aussi pour objectif d’évaluer les décisions politiques en termes de coûts. Cette démarche est à mettre en parallèle avec la réforme de la responsabilité civile des acteurs économiques qui est en cours, et qui vise à rendre le droit français encore plus « attractif » pour eux en limitant les recours possibles. Le blog Korri sur Slate analyse les nombreux biais du projet DataJust, mis en place suite à un lobbying des assureurs.

28 mars : Philippe annonce que les 2 premières semaines d’avril seront pires que la fin mars.

+ Le Conseil d’Etat rejette 3 demandes de recours en référé :

  • Demande de mesures pour mise à disposition de matériel aux personnels de santé,
  • Demande de mesures pour production de masques, dépistage, administration hydroxychloroquine et azithromycine,
  • Demande de recommandation temporaire d’utilisation pour le Plaquenil

+ Toujours pas de confinement en Allemagne, mais des restrictions : « Si les Allemand·es sont prié·es de rester à leur domicile le plus possible, leurs sorties ne sont pas limitées stricto sensu. Nul besoin d’attestation pour se rendre au travail, faire ses courses, aller chez le médecin, se promener, faire du vélo ou du sport. Les parcs et les espaces verts restent ouverts. Celles et ceux qui louent un petit lopin de terre dans un jardin partagé ont même le droit de s’y rendre quotidiennement pour jardiner. Les couples qui vivent séparément peuvent se voir l’un·e chez l’autre. Il est en revanche interdit de rendre visite à un·e ami·e, mais les rendez-vous en plein air, pour peu qu’ils se déroulent en tête-à-tête, restent tolérés. Les piétons ont enfin à respecter une distance de sécurité de 1,5 mètre dans l’espace public ainsi que dans les supermarchés et les quelques commerces qui sont encore autorisés à accueillir du public –parmi lesquels les ateliers de réparation de vélos, l’usage de la bicyclette étant préconisé afin d’éviter les transports en commun. ». Les lieux publics sont fermés.

+ La Russie présente un nouveau test, plus fiable et rapide, et un médicament pour traiter le virus.

+ Décret sur l’indemnisation du personnel soignant réquisitionné. Ceux qui ne sont pas réquisitionnés, c’est-à-dire la quasi totalité des soignants mobilisés, ne sont pas concernés.

+ Véran annonce des tests, mais limités : «  »La France a passé une commande pour 5 millions de tests rapides qui […] permettront d’augmenter nos capacités de dépistage de l’ordre de 30 000 tests supplémentaires par jour au mois d’avril, 60 000 au mois de mai et plus de 100 000 par jour au mois de juin», a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran, le 28 mars« [2].

+ Arrivée de 5,5 millions de masques depuis Shangai, dont 2,5 millions « commandés par LVMH pour l’Etat », a précisé à l’AFP un porte-parole du géant mondial du luxe, soulignant que ce premier lot s’inscrivait dans une commande de « 10 millions de masques au total, chirurgicaux et FFP2», pour cinq millions d’euros. »

29 mars : Un collectif de médecins indépendants demande à Macron de pouvoir sur eux le traitement à base d’hydroxychloroquine, dont la prescription est interdite. Six médecins atteints du coronavirus ont écrit dans ce sens à Macron et demandé à pouvoir faire une étude sur les résultats du traitement.

30 mars : 3000 morts officiellement mais les personnes en EHPAD ou mortes chez elles ne sont pas comptées, seulement les morts dans les hôpitaux. On parle de 32000 ou 70.000 morts en Chine.

+ Refus de laisser les labos vétérinaires faire des tests, alors que d’autres pays le font.

+ Le général Richard Lizurey a été désigné pour assister Philippe dans la gestion de la crise. Il a été nommé comme «auditeur » de la gestion de l’épidémie du coronavirus, a annoncé Matignon le 30 mars. Il apportera « un regard extérieur sur la crise, une forme de contrôle qualité de nos décisions »[3].

+ Aux Etats-Unis, la FDA autorise l’usage hospitalier de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine contre le coronavirus.

31 mars : macron annonce l’indépendance pour la fabrication de masques… d’ici à la fin 2020. Il affirme que fin avril on en aura produit 10 millions. Il en faut au moins 25 millions par jour.

+ annonce « une “dotation exceptionnelle de 4 milliards d’euros” allait être faite à Santé publique France pour financer les commandes “en médicaments, respirateurs et masques” destinés à lutter contre l’épidémie de Covid-19.« 

+ « un consortium de quatre grands groupes industriels va construire 10.000 respirateurs d’ici mi-mai pour équiper les hôpitaux« . Consortium mené par Air liquide, avec Schneider Electric, Valeo et PSA !

+ Lancement d’une étude Hycovid, sur l’hydroxychloroquine au CHU d’Angers.

+ Le Maroc est le premier pays au monde à généraliser le traitement des malades de coronavirus pr hydroxychloroquine.

+ Sondage IFOP: « 72% des personnes interrogées estiment que le gouvernement a caché certaines informations« . Peu mentionné dans les médias, ce sondage précise encore : « les Français déplorent un déficit de réactivité de la part des pouvoirs publics : seuls 26% des répondants estiment que le gouvernement a réagi rapidement (-17 points depuis le 15 mars). Parallèlement, dans le contexte de pénuries de masques et de tests, deux tiers considèrent que le gouvernement n’a pas donné les moyens aux professionnels de santé et aux infrastructures pour lutter contre le virus (+20 points depuis le 15 mars)« .

+ Une note ministérielle révélée lors d’une commission d’enquête le 7 juillet a donné la consigne de garder dans les Ehpad les patients contaminés, au lieu de les hospitaliser comme il l’aurait fallu.

Avril

1er avril : Il est question d’un risque de « pénurie de médicaments » à venir contre le coronavirus. France Info explique que « Selon des professionnels du secteur, on estime que 80 à 85% des principes actifs présents dans les médicaments vendus en Europe viendraient de Chine et d’Inde« . Cela en raison de difficultés d’approvisionnement et d’une forte demande.

+ alerte de 9 grands hôpitaux européens sur le risque de pénurie.

+ Une cinquantaine de pays s’apprêtent à mener des études sur l’hydroxychloroquine, selon Sciences et Vie: « Au total, une cinquantaine de pays prévoient de participer à des essais à la méthodologie solide comparant les effets d’une utilisation de la HQ ou de l’HCQ à d’autres, ou à des soins classiques. En particulier par le biais de l’essai géant organisé par l’OMS, Solidarity, sorte de vaisseau-mère qui fournit un protocole d’étude commun, mais adaptable pour que les pays se l’approprient« .

+ Audition de Philippe et Véran par la commission parlementaire, ils n’admettent aucune erreur dans la gestion de la crise.

+ Article Mediapart : « Le nombre de décès dus au Covid-19 est largement sous-estimé. Dans les maisons de retraite, où il n’y a pas encore de décompte officiel, la situation est dramatique. L’exécutif anticipe les risques de saturation des chambres mortuaires« .

+ Philippe « a jugé mercredi « probable » que le déconfinement en France ne se fasse pas « en une fois, partout et pour tout le monde », devant une mission d’information à l’Assemblée nationale« .

+ Alors que macron affirme qu’il n’y a pas besoin de désinfecter les rues et les bâtiments, l’Elysée a été entièrement décontaminé. Il y aurait eu 4 cas à l’Elysée. L’Assemblée nationale et le Sénat ont aussi été décontaminés « par les soldats du 2e régime de dragons de Fontevraud-l’Abbaye, eux aussi, spécialisés dans la lutte contre les attaques NRBC« .

2 avril : Transformation d’un entrepôt de Rungis réfrigéré, réquisitionné par le préfet de police, en morgue pour gérer les morts dans le cadre du coronavirus. Il avait déjà été réquisitionné pour la canicule de 2003.

+ Lettre ouverte d’un collectif de médecins de ville à Macron demandant de pouvoir à nouveau prescrire de l’hydrocychloroquine. Ils rappellent que « la précocité d’un traitement chez les personnes à risque est la clé pour prévenir une pneumonie quasi-incurable » et déplorent que « Les médecins généralistes sont aujourd’hui interdits de prescrire des médicaments curatifs à leurs patients, alors qu’ils sont autorisés (décret du 28 mars) à utiliser le clonazépam injectable« . Ils ont aussi lancé une pétition en ligne. Un collectif « Laissons les médecins prescrire » s’est aussi mis en place avec des médecins hospitaliers et libéraux.

+ Il y aurait eu 884 décès dans les EHPAD selon le décompte officiel. 4503 morts, 26.000 hospitalisations.

+ Salomon affirme depuis quelques jours que « Il a été scientifiquement confirmé que s’agissant du coronavirus COVID-19, les masques dit chirurgicaux ont une efficacité équivalente à celle des masques spécialisés« . Les FFP2 seront réservés à certains soignants hospitaliers.

3 avril : A Vannes, l’hôpital a testé avec succès l’oxygénation des patients atteints de cas de coronavirus, y compris graves, ce qui a évité de devoir intuber les patients ainsi que la surcharge du service de réanimation. « « C’est une technique en laquelle je crois et que nous utilisons depuis deux ans dans le service pour les pneumopathies. En collaboration avec les réanimateurs, j’ai voulu voir si cela fonctionnait sur les pneumopathies liées au coronavirus », explique le Dr Créac’h Cadec, chef du service de pneumologie du CHBA. « Le but était de retarder l’intubation et de voir si on pouvait ainsi passer l’étape aiguë de la détresse respiratoire », rapporte le quotidien Le Telegramme.

+ Pas d’épreuves du bac cette année, a annoncé Philippe. Les notes obtenues pendant le confinement ne seront pas prises en compte.

+ L’Académie de médecine recommande le port du masque obligatoire pour tout le monde. Masque = n’importe quoi devant la bouche.  » Le port d’un masque « grand public » ou « alternatif » aux masques médicaux en pleine pénurie, devrait être rendu obligatoire pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée, a recommandé vendredi l’Académie de médecine. Or, en situation de « pénurie de masques » comme actuellement en France, la priorité d’attribution des masques chirurgicaux ou FFP2 plus protecteurs doit aller aux professionnels et structures de santé souligne l’Académie. Mais elle « recommande que le port d’un masque grand public, aussi dit alternatif, soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement »« .

+ Chiffres officiels : 6507 morts en France dont 1416 en EHPAD. Reste à compter ceux qui sont décédés chez eux.

+ Article de Médiapart sur les EHPAD : « Alors que le gouvernement commence seulement à réagir, à recenser et à dérouter une partie des moyens vers les quelque 11 000 établissements collectifs d’accueil des personnes âgées, la réalité du terrain semble quasiment inchangée. (…) « Oui, il faut les soulager, mais à quel prix ? », s’inquiète Nathalie. Ici aussi, le personnel médical a reçu des fiches indiquant les différents protocoles à suivre en cas d’aggravation de la maladie et de non-hospitalisation, et que Mediapart a pu consulter. »On nous demande de mettre nos patients sous sédation, mais sans respirateur comme à l’hôpital, on va au décès !, s’alarme l’infirmière. On nous dit de gérer, de prendre soin d’eux, mais avec juste un peu d’oxygène et de morphine, comment fait-on ?« .

+ Un chef d’entreprise des Côtes d’Armor s’est procuré des masques du même type que les FFP2 auprès d’un fournisseur chinois, et s’apprêtait à les vendre à prix coûtant au personnel de santé et aux aides à domicile du coin. Les gendarmes sont venus saisir les 850 masques d’il restait et une enquête est ouverte suite à une plainte.

+ Un décret autorise l’usage par les hôpitaux de médicaments vétérinaires sur des patients atteints du coronavirus durant la crise sanitaire, en cas d’impossibilité d’approvisionnement des premiers. Objectif : pallier à la pénurie de médicaments, en utilisant les mêmes principes actifs. Apparemment il s’agira de patients en réanimation. Selon le magazine Capital, « Dans un communiqué diffusé il y a quelques jours, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) révélait que “d’assez nombreux vétérinaires [avaient été] sollicités en direct par des hôpitaux pour leur fournir des médicaments vétérinaires en vue de leur utilisation sur des patients”, depuis le début de la crise sanitaire. Anticipant le décret publié ce vendredi, l’agence assurait également que “les réquisitions ne concerneraient que les stocks de médicaments disponibles auprès des industriels pharmaceutiques vétérinaires. Les stocks disponibles chez les vétérinaires praticiens et les distributeurs en gros vétérinaires restent quant à eux réservés à la médecine vétérinaire”. »

+ Une pharmacienne qui avait vendu des masques sur ordonnance alors qu’un décret vient de l’interdire a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. La peine peut aller jusqu’à 6 mois fermes.

4 avril : Le gouvernement affirme désormais que le port du masque est utile pour le grand public, afin de se protéger du virus. « Lors de son audition mercredi, Edouard Philippe avait pourtant fait part de son scepticisme sur l’utilité des masques. Le directeur de l’OMS pour les programmes d’urgence « dit qu’il n’y a pas de preuve que le port du masque dans la population apporterait un bénéfice. Ce serait même plutôt le contraire, à cause d’une mauvaise utilisation », avait-il alors rappelé ».

+ Selon un article de Marianne, « Les experts-médecins des conseils scientifiques chargés d’éclairer Emmanuel Macron pendant la crise du coronavirus ont touché 450.000 euros des firmes pharmaceutiques ces cinq dernières années (…) Largement en tête des firmes les plus généreuses, on retrouve l’Américain Merck Sharp and Dohme (MSD) et le Suisse Roche, deux laboratoires en pointe dans la recherche contre le coronavirus (…)  En 2018, les industriels pharmaceutiques ont ainsi versé quelque 1,36 milliard d’euros d’avantages aux professionnels de santé, a révélé une enquête de la presse quotidienne régionale.».

+ Véran explique que près de 2 milliards de masques ont été commandés à la Chine.

+ Selon certaines études récentes citées par l’Académie américaine des sciences, le coronavirus pourrait se transmettre simplement en respirant, par l’air expiré. Le Parisien rapporte : « Des chercheurs de l’université du Nebraska ont retrouvé des portions du code génétique du virus (ARN) dans l’air de chambres où étaient isolés des patients. Une autre étude menée par des chercheurs de l’université de Hong-Kong a observé que le port de masques réduisait la quantité de coronavirus expirés par des malades (l’expérience a été faite avec des virus autres que SARS-CoV-2) ». Des études qui semblent confirmer « l’hypothèse de l’aérosolisation du virus lors de la respiration » selon l’Académie des sciences US.

+ Le CHU d’Amiens qui devait tester la chloroquine dans le cadre de l’essai Discovery doit repousser le protocole faute d’avoir assez de médicaments.

+ Le tribunal administratif de Guadeloupe avait le 26 mars, via un référé-liberté, « fait droit aux demandes d’injonction du syndicat UGTG adressées au centre hospitalier universitaire de Pointe-à Pitre Abymes et à l’Agence régionale de santé de commander des tests de dépistage du covid 19 et, plus surprenant encore, des doses nécessaires à son traitement par l’hydroxychloroquine et l’azithromycine en quantité suffisante pour répondre aux besoins de la population », explique un blog juridique. Le Conseil d’Etat a annulé cette ordonnance le 4 avril. Depuis, d’autres juridictions ont refusé des recours pour les mêmes motifs (dépistage systématique, chloroquine, port de masques).

5 avril : Une entreprise américaine dirigée par un français, Moderna Therapeutics, affirme qu’elle pourra commencer à vacciner les soignants à l’automne: « Nous avons lancé le 16 mars avec les National Institutes of Health (NIH), les homologues américains de l’Inserm, une étude clinique de phase 1 auprès de 45 personnes à Seattle. Nous testons trois doses différentes administrées en deux injections à trois semaines d’écart. La deuxième injection de ce vaccin nommé mRNA-1273 aura lieu cette semaine« , explique le patron, Stéphane Bancel, au Figaro. 

+ Des associations impliquées auprès des personnes handicapées, regroupées dans le Collectif Handicaps, dénoncent l’inéquité d’accès aux soins dans le cadre de l’épidémie de coronavirus. Selon ces associations, on leur refuse trop souvent l’hospitalisation alors que les cas graves se multiplient et que les soins à domicile sont stoppés. « Face à cette situation, alors que l’accès à l’hôpital devrait être facilité, il devient compliqué. Une porte infranchissable même dans certains territoires, où l’on demande déjà aux personnes handicapées malades de rester dans les établissements médico-sociaux. Il est pourtant connu que ces établissements, qui assurent uniquement des soins courants et d’entretien, ne disposent ni du matériel, ni du personnel pour traiter les conséquences de cette pandémie« , écrit le Collectif Handicaps dans le JDD, « Au lieu de déboucher sur une attention et des soins renforcés, les critères médicaux de vulnérabilité au Covid-19 risquent de devenir à l’inverse des critères d’exclusion des soins« .

+ La mairie de Marseille valide la mise en place de tests Covid-19 dans les mairies de secteur.

+ Une étude auprès de 6.200 médecins de 30 pays montre qu’en moyenne, 30% des médecins de pays étrangers prescrivent de l’hydroxychloroquine à leurs patients atteints du coronavirus, contre 20% en France. « Les médecins ont-ils décidé de passer outre les recommandations de prudence scientifique vis-à-vis de l’hydroxychloroquine ? Oui, mais pas partout, semble montrer une étude américaine internationale conduite par Sermo , une communauté d’échange d’informations entre médecins qui revendique 800.000 adhérents dans le monde », explique l’article des Echos, « s’ils prescrivent majoritairement des analgésiques (à 56 %) pour traiter les symptômes de la maladie, 41 % des médecins font confiance à l’azithromycine et 33 % à l’hydroxychloroquine ». Au sujet de l’efficacité : « Les enquêteurs de Sermo ont également demandé aux médecins lesquels des médicaments qu’ils avaient prescrits ont été les plus efficaces. Globalement 37 % ont pointé l’antipaludéen ».

6 avril : 2000 à 2200 personnes uniquement dans les Hopitaux de Paris (APHP) ont été testées positives au coronavirus, mais peu de tests sont effectués. Certaines sont guéries. Nous en sommes à 9.000 morts (+833 en 24 h), mais toutes les personnes décédées en EHPAD n’ont pas encore été comptabilisées, ni les personnes décédées à domicile. Pour rappel : « Jeudi dernier, enfin, le directeur général de la santé Jérôme Salomon a donné la première estimation du nombre de ces décès oubliés : « Au moins 884 personnes ». Dès le surlendemain, ce bilan quotidien, et encore incomplet, a bondi à 2 189 décès, qui viennent s’ajouter aux 5 889 personnes mortes du Covid à l’hôpital », selon La Provence. Il n’y a toujours pas de tests de dépistage dans les EHPAD.

+ Dans une interview au Parisien, le Dr Jean Lang, associé de Sanofi Pasteur et responsable de l’unité santé publique, explique qu’un vaccin pourrait être disponible dans deux ans. « Le groupe pharmaceutique Sanofi Pasteur est l’un des leaders mondiaux dans le domaine du vaccin, avec des sites de production dans la région lyonnaise, à Marcy-l’Etoile (Rhône), sur les unités de production de BioMérieux, et des équipes présentes aux Etats-Unis« , rappelle Le Parisien. Sur le vaccin en développement, Lang précise : « Nous avions développé un candidat vaccin contre le SARS-CoV-1, lorsque cette première épidémie est apparue en Chine, entre 2002 et 2004. Il n’a pas été développé jusqu’à son terme, et n’a pas été validé à l’époque par les autorités sanitaires, notamment parce que le SARS-CoV-1 était en train de reculer, et son bénéfice risque devenait défavorable. Mais cela reste une base de travail intéressante, car les deux virus ont 75 % d’homologie. D’autre part, nous avons développé une autre approche dans la conception des vaccins contre le SARS, avec le rachat par Sanofi de la société de biotech américaine Protein Sciences en 2017. Cela nous permet de maîtriser la technologie de la « protéine recombinante », validée par les autorités sanitaires« .

+ Le gouvernement autorise les laboratoires à réaliser des tests de coronavirus sous réquisition. L’objectif serait d’en réaliser 50.000 par jour « d’ici la fin avril ».

+  Véran a annoncé la mise en place d' »une vaste opération de dépistage des personnes les plus vulnérables« . Le ministre de la Santé a annoncé vouloir mettre la priorité sur les personnes âgées, dans les Ehpad. Il s’agit de « tester tous les résidents et tous les personnels à compter de l’apparition du premier cas confirmé (…) au sein de l’établissement ». Toujours pas de nouvelles de cette « campagne » le 13 avril.

7 avril : Le groupe PCF à l’Assemblée utilise son droit de tirage pour demander une commission d’enquête parlementaire « visant à identifier les dysfonctionnements dans la gestion sanitaire de la crise ». Selon 20 Minutes, ces députés « disent craindre que la mission d’information parlementaire en cours ne soit une opération « d’enfumage » (…) La mission d’information présidée par Richard Ferrand (LREM), qui a lancé ses travaux la semaine dernière, a vocation à se transformer en commission d’enquête au « retour à la normale », avec pour rapporteur général un député LR. Mais, a expliqué André Chassaigne, « dans la mesure où aujourd’hui, on n’a pas de commission d’enquête mais une simple mission d’information, je ne vois pas les arguments qui pourraient être avancés pour qu’il y ait rejet de notre commission d’enquête ». ».

+ La RATP va distribuer des masques à ses agents.

+ A l’Assemblée nationale, Philippe a déclaré que « Aujourd’hui c’est l’heure du confinement et l’heure du confinement va durer » et que les discussions sur le déconfinement sont « très largement prématurées« .

+ Les 2 milliards masques commandés à la Chine n’arriveront que fin juin, selon Jean-Yves Le Drian.

+ De nouveaux symptômes liés au coronavirus ont été identifiés par les médecins: des lésions cutanées.

+ Du chlore est rajouté en quantité dans l’eau potable, dans plusieurs régions, car le débit est réduit et l’eau resterait plus longtemps dans les canalisations. Selon France Info, « L’utilisation de chlore au niveau du traitement de l’eau est une recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que des Agences régionales de santé (ARS). Il sert de manière générale à rendre potable l’eau prélevée dans la nature, et protège l’eau traitée de tout risque de contamination durant son voyage dans les canalisations jusqu’à votre robinet (…) Enfin, selon la Société des eaux de l’Ouest parisien (SEOP), « l’augmentation du chlore dans l’eau du robinet assure, avec du savon, un lavage efficace des mains ou encore des fruits et légumes, et donc un moyen simple de prévenir la propagation du coronavirus. »« . D’un autre côté, certains départements comme les Yvelines ou les Hauts-de-Seine, l’adoucissement de l’eau a été suspendu pendant la crise. En Bretagne, le taux de chlore est passé de 0,2 ou 0,3 mg/L à 0,5.

+ Plusieurs villes, comme Sceaux, Nice ou Cannes, imposent à tout le monde le port d’un masque pour sortir dans l’espace public. A Nice, la mairie va fournir des masques lavables et réutilisables pendant un mois et aux normes à chaque habitant. Dans d’autres villes, les recommandations sont de se couvrir le nez et la bouche. La ville de Paris dit qu’elle fournira 2 millions de masques.

+ L’Etat réquisitionne sans concertation des masques commandés par les régions. 2 millions sur les 4 millions de masques commandés par la région Grand Est ont été pris par l’armée sur le tarmac de l’aéroport. La préfète du Grand Est a annoncé : « Après une première commande de 2 millions de masques, l’État a réceptionné hier à Euroairport 4 millions de masques destinés au #GrandEst. Les masques seront répartis dans les 10 départements grâce à un circuit de distribution organisé« 

+ Salomon dit lors de son point presse quotidien que les capacités de l’hôpital français sont « saturées » et que le confinement strict doit durer.

+ Poutine annonce que la Russie va tester des vaccins sur les humains à partir du 29 juin.

+ Levée du confinement à Wuhan, les habitants peuvent quitter la ville après avoir fait un test médical. Ils en étaient empêchés depuis le 23 janvier.

+ Alors qu’on passe la barre des 10.000 décès officiels, il n’y a toujours pas de protection pour le personnel médical, ni en EHPAD ni dans les hôpitaux. Quand du matériel arrive, comme les blouses, elles tombent en lambeaux. « Les hôpitaux font face à une pénurie de surblouses de protection d’une ampleur nationale. Les besoins actuels liés à la crise n’avaient pas été anticipés, ce qui oblige le personnel soignant à recourir à des sacs-poubelle, des blouses de désamiantage ou même à lancer ses ateliers couture« , explique Médiapart. Il n’y a plus de producteur de surblouses uniques en France. Selon la Direction générale de la santé (DGS), le ministère de la santé a commandé, fin mars, « plus de 5 millions de surblouses auprès de différents fournisseurs pour répondre aux besoins des soignants ». Ces commandes ont « vocation à constituer le stock national stratégique à partir duquel le ministère de la santé complète l’approvisionnement des établissements de santé, qui disposent de leur propre canal d’approvisionnement »

+ France Inter s’interroge : où sont passés les AVC? « Des accidents vasculaires cérébraux, il s’en produit, en temps normal, quelque 12 000 par an, un AVC toutes les 4 minutes en France. Et pourtant, depuis 3 semaines, on ne les voit plus. Idem pour les infarctus du myocarde (10 000 par an), qui semblent curieusement eux aussi devenus rares depuis la mi-mars« . Il est probable que certains patients hésitent à contacter un médecin, que la baisse d’activité réduit le nombre d’infarctus, mais il n’y a pas de raison que les AVC aient disparu: « Dans les hôpitaux parisiens, en tout cas, on constate bel et bien pour les AVC une diminution des cas d’admissions aux urgences d’environ 50%. À l’hôpital du Kremlin Bicêtre, en région parisienne, le Professeur Laurent Spelle reconnait qu’il est un peu au chômage technique depuis trois semaines. Il dirige le service de neuro-radiologie interventionnelle (en gros, en passant par l’aine, il enlève les caillots qui bouchent l’artère cérébrale en cas d’AVC), et c’est un fait : son service est beaucoup moins occupé depuis la mi-mars. Pas une seule intervention d’urgence la semaine dernière« .

8 avril : Sur BFM (direct BFM Story, 18h45), un médecin explique qu’en raison du « contexte sanitaire actuel« , certains patients âgés ne sont pas traités et envoyés en soins palliatifs « parce qu’il y a trop de tension en réanimation, et donc on fait une forme de tri« .

+ Le « pic » de l’épidémie ne serait pas atteint, et Philippe parle de « plateau », par conséquent le « confinement » (annoncé jusqu’au 15 avril) devra « durer quelques temps encore« . Selon le ministère de la Santé, « Nous ne sommes qu’à la phase ascendante même si elle ralentit un peu, donc aborder le déconfinement aujourd’hui n’a aucun sens« .

+ L’hôpital serait passé de 5.000 à 10.000 lits en réanimation, selon Philippe, qui affirme que les entrée en réanimation sont en baisse.

+ Démission du directeur du Centre européen de la recherche, Mauro Ferrari, qui avait pris ses fonctions en janvier 2020, « déplore de trop nombreux blocages institutionnels et politiques dans la gestion de la crise liée au coronavirus« , selon Le Monde. Dans un communiqué, Ferrari explique qu’il pense que « la priorité est maintenant de stopper la pandémie« . Sa proposition de mettre en place un vaste plan de lutte contre le coronavirus a été refusée « unanimement » par la direction du Centre et des guerres de clocher ont pris le dessus. Il déplore le manque de coordination des Etats, « la récurrente opposition aux initiatives de soutien financier cohérentes« , et dit avoir « perdu foi dans le système en lui-même« .

+ Chine : Disparition d’Ali Fen, médecin qui avait tenté d’alerter sur l’ampleur du coronavirus: « La cheffe des urgences de l’Hôpital central de Wuhan, en Chine, a donné une interview début mars dans laquelle elle affirmait qu’on avait essayé de la faire taire alors qu’elle voulait alerter contre le coronavirus. Depuis, elle aurait disparu« . Le 30 décembre 2019, à 16 h, elle avait déclaré avoir tout de suite compris que ce virus était « terrible ». En prévenant d’autres médecins, elle est allée à l’encontre des ordres de Pékin qui lui imposaient de se taire.

+ EHPAD: Un article de Médiapart évoque l’opacité des informations communiquées aux familles des résidents d’EHPAD, qui ne sont pas prévenues de la situation de santé de leurs parents, parfois jusqu’au décès des personnes. « Dans ce flot de témoignages reçus par Mediapart, le groupe privé Korian, numéro un du secteur des Ehpad, est particulièrement critiqué pour sa gestion opaque de la maladie et des décès. Car si les trois cents Ehpad du groupe en France ne sont pas tous soumis au même régime, dans certains établissements, même en dehors des gros foyers d’infection comme le Grand Est ou l’Île-de-France, c’est l’hécatombe« , mentionne le journal, qui relate divers témoignages sur cette opacité.

+ Selon Gala, Macron aurait « ordonné » de tester la Chloroquine selon le protocole de Raoult, c’est-à-dire dès le début des symptômes et combinée avec un antibiotique. « Emmanuel Macron aurait « intimé l’ordre de tester de toute urgence le protocole Raoult, tel que celui-ci l’applique à Marseille », a dévoilé Le Canard Enchaîné, dans son édition du 8 avril 2020. Son ministre de la Santé Olivier Véran, chargé de calmer la tempête, aurait demandé aux hôpitaux universitaires de Montpellier et d’Angers d’expérimenter le procédé mis en place par l’infectiologue marseillais. Une urgence justifiée : la France a franchi ce 7 avril le cap des 10 000 décès liés au Covid-19« , explique le magazine. Mais, le CHU d’Angers qui mène l’étude Hycovid sur l’hydroxychloroquine seule et sur des patients avec des cas graves dit ne pas être au courant d’une obligation de suivre le protocole de Raoult. « Pour preuve, les modalités de l’étude Hycovid lancée par le CHU d’Angers avec le concours de 36 centres hospitaliers de France, différentes de celle du Professeur Raoult« , précise le CHU d’Angers.

9 avril : l’essai clinique d’une solution issue du sang d’un ver marin, développée par Hermarina, une start-up Bretonne, est stoppé au dernier moment. Il devait avoir lieu au AP-HP, mais a été annulé en raison, selon le gouvernement, de tests négatifs sur des porcs. Selon Médiapart, « La société Hemarina assure que l’étude de 2011, au cours de laquelle des porcs avaient été victimes d’« un modèle particulier de choc hémorragique létal », « portait sur un produit non pharmaceutique totalement différent du produit actuel », baptisé M101« .

+ Macron est allé à Marseille voir le Dr Raoult. Il a aussi décalé le discours qu’il devait faire à la télé ce soir, le repoussant à lundi.

+ Les résultats de l’essai Discovery sont décalés : Challenges explique que « Pour l’essai Discovery, qui devait notamment être présenté à Emmanuel Macron jeudi matin à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre et qui porte sur quatre traitements possibles, les premières tendances ne sont pas attendues avant fin avril« .

+ Un sondage montrerait que les 77% des personnes interrogées pensent que Macron leur a menti au sujet des masques et 73% estiment que le gouvernement « n’a pas fait ce qu’il fallait pour équiper les soignants et les hôpitaux« . Ils 72% à demander que le masque soit rendu obligatoire dans toutes les communes de France.

+ Castaner impose aux maires qui ont rendu le port d’un masque obligatoire dans l’espace public de retirer leurs arrêtés « pendant toute la période du confinement« . Les villes de Royan et Sceaux sont concernées, d’autres villes s’apprêtaient à le faire. Il affirme notamment, selon Le Figaro, que cela contreviendrait à «l’égalité territoriale», «parce que certaines communes peuvent avoir les moyens d’équiper l’ensemble de leur population en masques, quand d’autres ne l’auraient pas».

+ Selon le Parisien, macron « planche«  sur un « très grand discours de la refondation« , pour nous indiquer ses priorités du monde de demain. Il devait faire son discours mercredi 8 ou jeudi 9 initialement, puis Le Parisien parle de lundi 13. « « Une nouvelle ère », « une refondation », « sur le modèle du Conseil national de la Résistance en 1945 », murmurent les happy few dans la confidence« , relate le journal. 

10 avril : Le nombre de décès par pays, pour 1 million d’habitants, au 10 avril. La France est en 4 position (187 décès/1 million d’habitants, plus de 13.200 décès), derrière l’Italie (302/1 million) et l’Espagne (326/1 million), et proche de la situation Belge (218/1 million).

+ On en sait un peu plus sur la visite surprise de Macron à Marseille le 9 avril. Le Pr Didier Raoult lui a présenté les derniers résultats d’une étude sur 1.000 patients. Ce qui n’a pas empêché un certain nombre médias à diffuser des prises de position contre la méthodologie de cette étude les effets de la Chloroquine. Selon Didier Raoult, l’IHU de Marseille peut analyser 4000 prélèvements sanguins par jour.

+ Interview de Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l’Inserm et spécialiste des questions de santé au travail, par Bastamag : « pour les maladies infectieuses, il faut dépister, isoler et traiter, on sait cela depuis très longtemps (…) La carence de réactifs, qui manqueraient selon le gouvernement pour fabriquer des tests, est une explication qui ne me satisfait pas. Nos dirigeants avancent là une raison technique, alors qu’ils ont clairement fait un choix stratégique : le choix de ne pas tester. Les laboratoires privés et les laboratoires vétérinaires ont dit très tôt qu’ils pouvaient se mobiliser pour fabriquer des tests. L’État aurait aussi pu réquisitionner Sanofi et d’autres entreprises pharmaceutiques. On aurait eu très rapidement les millions de tests dont nous avons aujourd’hui tellement besoin, notamment pour protéger nos soignants« .

+ L’OMS met en garde contre une « résurgence mortelle » du virus en cas de « déconfinement » trop rapide. Le n°1 de l’OMS a ajouté: « Le reflux [de la pandémie] pourrait être aussi mortel que sa propagation s’il n’est pas géré convenablement ». Selon 20 Minutes, l’OMS « consulte les pays concernés pour élaborer des stratégies de déconfinement progressif et sûr« . Il y a 6 conditions au déconfinement : « contrôler la transmission du virus, assurer l’offre de santé publique et de soins, minimiser le risque dans des environnements exposés comme les établissements de santé de longue durée, mettre en place des mesures de prévention au travail, dans les écoles et d’autres lieux fréquentés, contrôler le risque de cas importés et enfin responsabiliser les populations« .

+ Hidalgo propose de conditionner le « déconfinement » à Paris à l’obtention d’un « certificat d’immunité » obtenu après dépistage du coronavirus pour vérifier l’immunité.

+ Finalement, et contrairement à ce qu’il avait affirmé devant la commission parlementaire de suivi du virus mercredi 8 avril, Castaner avoue à un média local que des masques ont bien été pris à une région qui les avait commandés, lors de leur livraison « La manœuvre opérée a pris la forme d’une réquisition. Sur le fond, il s’agit d’une affectation prioritaire des masques organisée par l’Etat, au profit de ceux dont nous considérions qu’ils en avaient le plus besoin : les personnels de santé« .

+ Les autorités taiwanaises affirment avoir prévenu l’OMS dès la fin décembre de la transmission inter-humaine du coronavirus. Washington confirme, et accuse l’OMS d’avoir aidé la Chine à dissimuler l’ampleur de l’épidémie. la diplomatie US déclare : « Nous sommes aussi profondément troublés par le fait que les informations de Taïwan n’aient pas été partagées avec la communauté sanitaire mondiale, comme le reflète la déclaration de l’OMS du 14 janvier 2020 selon laquelle il n’y avait pas de preuves d’une transmission entre humains« . L’OMS dément avoir reçu et négligé une information dans ce sens.

+ Affaire du Rivotril: on apprend que deux requêtes en référé-liberté ont été déposées auprès du Conseil d’Etat, suite au décret permettant de prescrire du Rivotril aux patients non hospitalisés dont on suspecte qu’ils sont atteints du coronavirus:

  • L’une portée par un membre du Conseil économique et social, deux pharmaciens, un citoyen dont la mère, victime du Covid-19, est hospitalisée, ainsi que par trois députés, dont le Costarmoricain Marc Le Fur (LR),
  • L’autre par le syndicat Jeunes Médecins qui demande la suspension de la mesure : « L’administration de cette molécule (contre-indiquée en cas d’insuffisance respiratoire) à un patient souffrant du Covid-19 aura pour effet d’atteindre une sédation terminale à domicile entraînant le décès », dit le syndicat, qui ajoute que la collégialité n’est pas suffisamment encadrée par ce décret. 
  • Enfin, l’Espace éthique de la région Ile-de-France a adressé une saisine au Comité consultatif national d’éthique (CCNE), pour qu’il « émette une position à ce sujet et précise les principes éthiques qui s’imposent à cet égard dans cette situation exceptionnelle »

+ Selon un sondage IFOP pour le consortium Coconel (Coronavirus et confinement, qui étudie l’épidémie), 26% des français refuseraient de se faire vacciner si un vaccin était présenté. C’est même 39% pour la tranche d’âge 26-35 ans. Autre élément intéressant : « Un tiers environ des employés et des ouvriers le refuseraient aussi, alors que, chez les cadres et professions intellectuelles supérieures, le taux de refus n’est que de 16%« .

+ Au moins 3.000 personnes du corps médical ont été contaminées. Mais tout le monde loin de là n’a pas été testé. A Lyon, sur environ 1580 personnes testées, 478 étaient positives, et « En début de semaine, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, avait indiqué qu’environ 2200 soignants avaient été infectés depuis le début de la crise. Quatre d’entre eux étaient hospitalisés en réanimation lundi« , selon Actu Soins.

11 avril : Le nombre de décès en Auvergne Rhône-Alpes est de 721 en hôpital et 375 en EHPAD, mais tous les décès en EHPAD n’ont probablement pas encore été signalés, et les personnes décédées à domicile ne sont pas prises en compte. Le rapport serait d’environ 2/3 – 1/3. « 3863 cas de coronavirus ont été signalés chez les résidents des EHPAD et 1606 parmi le personnel« , selon Lyon Capitale. 

+ Le bilan quotidien de Salomon ne prend toujours pas en compte les personnes décédées à domicile. Le 11, il annonce 13.838 décès liés au coronavirus, dont 4.889 en EHPAD. Les personnes qui sont décédées hors hôpital et hors EHPAD ne sont pas comptabilisées car il n’y a pas de tests ports-mortem. En mars 2020, la mortalité aurait augmenté de 9,8% par rapport à mars 2019.

+ Selon William Dab, ex directeur général de la Santé de 2003 à 2005, « La seule mesure de prévention est en réalité le confinement généralisé assorti de recommandations d’hygiène. Autrement dit, on fait peser sur la population la totalité des efforts de prévention« . Il ajoute : « On ne dit pas clairement à la population quand les masques et les tests arriveront. Si on ne le sait pas, il faut le dire. Aucun déconfinement n’est envisageable sans ces outils. De même, quand les soignants seront-ils enfin correctement protégés? On n’entend pas la réponse« .

+ Trois médecins de Moselle ont testé avec succès un traitement à base d’azithromycine, sans chloroquine: « On a réfléchi ensemble à des alternatives thérapeutiques en se disant que par rapport à l’hydroxychloroquine, on allait rester prudent. Le professeur Raoult parle d’une association entre l’hydroxychloroquine et l’azithromycine. Or, ce dernier médicament (…) stimule une réaction antivirale alors que ce n’est pas un antiviral, et il a une action anti-inflammatoire pulmonaire ». Le journal L’Est Républicain précise : « À l’azithromycine, Jean-Jacques Erbstein a allié le Singulair, une molécule utilisée dans le traitement de l’asthme pour son action anti-inflammatoire. « Ensuite, on a pensé à incorporer du zinc dans le protocole pour renforcer l’action de l’azithromycine », poursuit le médecin. Puis, en dernier lieu, afin de juguler les complications de type phlébite et embolie pulmonaire, il a été ajouté au protocole une injection quotidienne d’un anticoagulant, l’héparine, à « dose préventive ». » Le médecin ajoute que depuis qu’ils appliquent ce traitement ds le début de la maladie, il n’y a plus eu d’hospitalisation.

12 avril : « En attendant l’organisation d’une campagne nationale de dépistage, le Conseil départemental du Haut-Rhin prend les devants. Il va réaliser des tests sérologiques dans des Ehpad à partir du mardi 14 avril« , annonce France Bleu. Dans un premier temps, ces tests seront réalisés dans une dizaine d’EHPAD volontaires.

+ Selon Van Der Leyen, présidente de la commission européenne, si on n’a pas de vaccin d’ici là, il faudra maintenir le « confinement » des personnes âgées, notamment celles qui sont en maison de retraite. « Les enfants et les jeunes jouiront plus tôt de davantage de liberté de mouvement que les personnes âgées et celles avec des antécédents médicaux« , dit-elle encore.

+ Marisol Touraine, ministre de la Santé sous le mandat d’Hollande, affirme que lorsqu’elle a quitté son poste en mai 2017, il y avait 750 millions de masques en stock. En mars 2020 il n’en restait plus que 117 millions (et aucun FFP2). Elle ajoute : « Donc on ne peut pas dire que c’est pendant ces cinq années où j’ai été ministre que les stocks n’ont pas été maintenus« .

13 avril : Sondage pour Les Echos et Radio Classique (qui appartient à LVMH): 93% des personnes interrogées pensent que , l’exécutif doit garantir « l’autonomie agricole de la France » et 92% qu’il doit prendre des mesures pour « la relocalisation des entreprises industrielles françaises« . Plus inquiétant, mais la question est complexe, 76 % estiment qu’il devrait « donner une nouvelle impulsion pour que l’UE ait plus de pouvoirs en cas de nouvelle crise« .

+ 28 recours ont été déposés (mais pas encore examinés par la commission des requêtes) contre le gouvernement à la cour de justice de la République, un tribunal créé en 1993 (avec les lois sur le financement des partis) pour traiter [5] les cas de politiciens pendant l’exercice de leurs fonctions. L’objectif était de leur éviter d’être jugés par un tribunal. Plusieurs ministres (Véran, Buzyn, Belloubet, Castaner) et Philippe sont visés par ces plaintes. Ils ne risquent pas plus de 3 ans de prison et 45.000€ d’amende en cas de condamnation pour les motifs invoqués dans les plaintes (mise en danger de la vie d’autrui, homicide et blessures involontaires, non-assistance à personne en danger ou s’être abstenus de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie).

13 avril : En Corée du Sud, des patients déjà contaminés par le coronavirus ont été à nouveau testés positifs quelques jours quelques jours après leur guérison. La chef de la diplomatie a ajouté que 600 000 kits de tests de dépistage allaient être livrés aux Etats-Unis.

+ « Déconfinement » : 80 experts de l’Institut Santé, un lobby qui se décrit comme « un organisme de recherche dédié à la refondation de notre système de Santé« , ont remis à macron un « plan de sortie de criseRecommandations stratégiques« , qui propose un début de processus de « déconfinement » à partir du 4 mai pour « l’ensemble de la population » avec « des règles différentes selon l’état immunitaire des personnes« , et basé sur un dépistage massif. Le préambule interroge : « Comment allons-nous organiser la réouverture des entreprises, des écoles, des universités, des lieux publics après le pic épidémique du Covid19 ? La vie sociale va-t-elle redevenir comme avant ?« . Le collectif estime que « nous sommes sur un temps long de sortie de crise (qui se compte en mois plutôt qu’en semaines)« .

+ Estrosi fait atterrir à Nice 25 tonnes de matériel médical commandé en Chine pour le CHU de Nice, dont 450.000 masques FFP2. Ses contacts ont certainement été utiles, et il a remercié tout le monde : « Je tiens à remercier chaleureusement le Ministre français des Affaires Etrangères, le Ministère du Commerce chinois, les Ambassades, & Consulats généraux français et chinois dont la réactivité et le professionnalisme ont rendu possible l’acheminement de cette commande. »

+ Bill Gates annonce qu’il veut lancer une « stratégie globale » avec les Etats des pays riches pour vacciner 7 milliards de personnes. Il a investi 250 millions de dollars dans la recherche de traitements et de 7 vaccins. A cette occasion, une grande campagne de communication est menée en parallèle, pour dénoncer les attaques contre Gates.

+ La France serait « championne » des essais cliniques en Europe (3e mondiale) dans le cadre du coronavirus: 45 sont en cours, et les procédures pour leur mise en place a été accélérée. « Cependant, « quand on s’intéresse uniquement aux acteurs du privé, la France est en quatrième position, derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne », détaille au Parisien le médecin Denis Comet, président de l’AFCROs. Ce retard dans la recherche d’initiative industrielle est donc compensé par le secteur public, qui propulse le pays en première position au niveau européen« , précise Le Parisien.

+ L’INSERM, qui a publié un document intitulé « Expected impact of lockdown in Île-de-France and possible exit strategies » le 12 avril, préconise un « déconfinement », en mai ou en juin

14 avril : Contrairement à ce qu’a affirmé Castaner, le « plan » de sortie du confinement ne sera pas présenté « d’ici 15 jours« , mais « largement avant le 11 mai« , selon Philippe. Nous en sommes officiellement à 15.729 morts en France, sans compter les personnes décédées à domicile ni toutes les personnes décédées en EHPAD. Macron a dit que les personnes âgées devront rester confinées pendant des mois, mais n’a pas fixé d’âge ni de ritères pour déterminer qui est une « personne âgée ».

+ Il n’y aura pas de tests massifs de la population, c’est confirmé. Seuls ceux qui ont « des symptômes » seront testés. Des masques « grand public » devraient être fournis ou vendus, ce n’est pas clair. Ces masques « lavables et réutilisables » sont actuellement en fabrication par plusieurs entreprises françaises.

+ Trump déclare qu’il cesse les versements des Etats-Unis à l’OMS. L’année dernière, cela représentait 22% du budget de l’OMS.

+ Les EHPAD s’inquiètent du manque de tests de dépistage pour diagnostiquer les personnes âgées. « La semaine dernière, le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé une «vaste campagne» de dépistage massif du coronavirus dans les maisons de retraite, mais «nous attendons toujours le protocole de test» élaboré par les autorités sanitaires, a souligné lors d’une conférence de presse téléphonique la déléguée générale du Synerpa [syndicat des maisons de retraites privées] », rapporte La Croix. Dans certaines régions, les agences régionales de santé (ARS) « préconisent que, si un résident présente des symptômes dans un établissement encore exempt de toute contamination, cette personne soit la seule testée dans son Ehpad« .

+ Le même jour, l’ARS d’Ile-de-France annonce qu’elle va lancer un grand plan de dépistage dans les EHPAD de la région. 2500 puis jusqu’à 5.000 tests devraient être réalisés tous les jours, mais uniquement dans les établissements déjà touchés par le covid-19. Selon le Parisien, « Il s’agissait aussi de s’assurer que «l’accès aux tests puisse se faire selon une répartition égalitaire de l’effort», précise la préfecture d’Ile-de-France qui insiste sur la « situation de grande tension et de fragilité » des 700 ehpad de la région« . Une partie du personnel est en arrêt maladie, et 1.000 médecins, soignants et personnels administratifs issus de l’enseignement, de la réserve sanitaire ou des libéraux ont été appelés en renfort.

+ Dans une vidéo, Didier Raoult évoque les très bons résultats de l’IHU de Marseille sur les patients atteints de coronavirus (plus de 3000 personnes traitées, dont 2.600 avec la combinaison d’hydroxychloquine et d’azithromycine, et dix décès), la politique de dépistage massive menée depuis plusieurs semaines, et explique que l’épidémie « est en train de disparaître » de Marseille, et est repris par l’ARS qui estime prématuré de parler « fin ».

Didier Raoult a aussi répondu au journal Le Monde, qui l’a accusé deux jours plus tôt d’avoir des liens d’intérêt avec SANOFI, producteur de la chloroquine en France. Il n’y a aucun lien d’intérêt avec Sanofi, a précisé Raoult. L’auteur du papier du Monde écrivait par exemple que « L’engouement pour l’hydroxychloroquine est même, à certains égards, presque aussi inquiétant que la maladie qu’elle est supposée soigner, et qu’elle ne soigne probablement pas« , ou encore que « il est déjà certain que la communication outrancière autour de la chloroquine et ses dérivés a jusqu’à présent été fortement délétère« , et de citer pèle-mêle, des « achats de masse qui risquent de priver de ce produit des malades qui en ont vraiment besoin« , d’hypothétiques « comportements d’automédication mortifères » (seul un cas ou deux aux Etats-Unis ont été rapportés à grand bruit dans les médias français). « Quant à l’administration d’hydroxychloroquine aux malades du Covid-19, elle a jusqu’à présent provoqué en France une cinquantaine d’accidents cardiaques graves, dont sept arrêts du cœur et la mort d’au moins quatre patients, selon les données de la pharmacovigilance« . 

+ Une étude de l’université de Harvard dit que les Etats-Unis devront maintenir les mesures de « distanciation sociale » jusqu’en 2022 pour ne pas surcharger le système hospitalier, et anticipe la présence du virus jusqu’en 2023, le temps que l’immunité de la population se développe.

+ Tous les décrets concernant « les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire » sont prolongés jusqu’au 11 mai, y compris l’arrêt du 23 mars qui élargit la prescription du Rivotril.

15 avril : Une étude de l’Université catholique de Louvain en Belgique montre que les mesures de confinement strict du pays (les mêmes qu’en France) ont un impact sanitaire très limité, à travers une comparaison avec les Pays-Bas, qui n’ont pas opté pour un confinement strict. En revanche, le confinement strict a un impact important sur la santé de la population. « Il ressort de l’analyse comparative que pour “les nouveaux cas détectés quotidiennement, la différence entre les courbes belges et néerlandaises est infime” alors que voilà environ un mois que les deux approches sont effectives« , explique le journal belge 7 sur 7. L’auteur de cette étude précise : « Ce résultat surprenant doit conduire à remettre fondamentalement en cause l’idée, à la base de toute politique de confinement, selon laquelle il faut être le plus restrictif possible pour être efficace (…) On peut même avancer que le confinement strict a des effets pervers sur la santé, et donc sur la gravité des symptômes en cas de contact avec le covid-19″. “Un organisme affaibli par le confinement” a plus de chances de développer des symptômes sévères, en soulignant que l’affaiblissement peut être physique, par manque d’exercice, ou psychologique, en raison du stress« .

+ Macron déclare que le traitement préconisé par Raoult, qui serait donc désormais pour l’Elysée « un grand scientifique« , « doit être testé« . Après un mois de polémique, Macron aurait déclaré : « Ce n’est pas une question de croyance, c’est une question de scientifique. Je suis convaincu que c’est un grand scientifique, et je suis passionné par ce qu’il dit et ce qu’il explique« .

+ Vaccin coronavirus : L’Union Européenne a annoncé qu’une grande « conférence des donateurs » sera organisée le 4 mai, afin « de lever des fonds pour la recherche d’un vaccin et de traitements » contre le virus, précise Europe 1. « Mardi, les géants de l’industrie pharmaceutique Sanofi et GSK ont annoncé leur intention d’allier leurs forces pour développer un vaccin contre le Covid-19, une collaboration dont les deux laboratoires espèrent obtenir un résultat d’ici 2021« , explique de son côté Médiapart.

+ Des masques seront vendus au public malgré l’interdiction : « Federgy, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie, et l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) annoncent que leurs adhérents vont – sans délai- vendre des masques chirurgicaux à la population. Las d’attendre une réponse ministérielle en dépit des multiples appels de la profession, les groupements représentés par leur chambre syndicale, Federgy, et l’UDGPO, ont décidé de passer aux actes. Ils annoncent leur intention de vendre des masques chirurgicaux à la population qui « en fait une demande toute légitime », précise Le Quotidien du Pharmacien. Les masques seront distribués par ordre de priorité, les professionnels de santé et pharmaciens étant prioritaires.

+ Une étude des Etats-Unis publiée par le Center for Disease Control affirme que le coronavirus est deux fois plus contagieux que prévu, avec 6 et non 3 personnes infectées par porteur contaminé. 46% des associations son prêtes à mobiliser leurs adhérents et bénévoles.

+ Selon le président du Conseil Scientifique, Jean-François Delfraissy, 18 millions de « personnes à risque«  (personnes âgées, ayant des pathologies à long terme ou atteintes d’obésité) devront rester « confinées » tant qu’on « n’a pas les pré-requis« , c’est-à-dire pour une durée inconnue, ou En attendant peut-être un médicament préventif. »

+ Selon des rumeurs issues des rangs d' »en marche », Macron envisage un remaniement ministériel, pour « rassembler« . Certains parlent d’une dissolution de l’Assemblée, de « réorganiser les élections législatives« , d’autres de « revoir ce mille-feuille administratif » dont on voit mal pourquoi il vient maintenant sur la table. Un député Lrem s’emporte avec un « référendum sur le fonctionnement de nos administrations« , quand d’autres sont plus lucides: « je pense qu’une dissolution de l’assemblée et l’organisation d’élections législatives sont bien trop périlleuses. On l’a vu avec les dernières municipales« . Quant aux noms qui circulent, ils laissent circonspects beaucoup d’observateurs (Valls, Le Foll, des proches de macron notamment). On notera que Valls est positionné depuis quelque temps.

+ La requête du Syndicat de Jeunes médecins auprès du conseil d’Etat contre l’autorisation de prescription du Rivotril, « un puissant sédatif », aux patients atteints de coronavirus a été rejetée. « Les requérants souhaitaient qu’une circulaire rappelle que l’administration de ce médicament respecte la loi Claeys-Leonetti, qui régit les droits des malades en fin de vie. Ce texte de référence prévoit notamment la recherche du recueil du consentement du patient, la consultation de ses proches et la collégialité de la décision médicale« , rapporte Le Télégramme.

+ Les résultats de deux études sont mentionnés par quelques médias: les fumeurs et anciens fumeurs seraient beaucoup moins touchés par le coronavirus, d’après des analyses de cas réalisées en Chine et aux Etats-Unis. « La première étude, publiée le 24 février dernier, est chinoise et porte sur 1.080 patients. La seconde étude, publiée le 19 mars, est américaine et s’intéresse à 7.162 patients. Dans les deux cas, un même constat : la part de fumeurs au sein de ces groupes de malades est moins importante que dans la population« , résume RTL.

+ Bruno Retailleau, sénateur LR, s’inquiète de l’absence de réponses du gouvernement lors des questions parlementaires, au sujet des mesures prises pour assurer le « déconfinement ». « La sortie du confinement, ça se prépare aujourd’hui. Et je n’ai eu aucun chiffre. Ni sur les masques, ni sur les tests massifs. Dans d’autre pays, comme la Corée du Sud, l’Autriche et l’Allemagne, il y a des succès » souligne-t-il, avant d’ajouter :

La France est au 54e rang pour les tests par habitant. Nous sommes le quatrième pays au monde pour le nombre de morts. Il y a des pays qui réussissent beaucoup mieux que nous.

16 avril : Selon le ministre de la culture, de petits festivals pourraient se tenir à partir du 11 mai. « Si des festivals sont adaptés à des jauges petites et qu’il n’y a pas de problème de sécurité, nous les accompagnerons », a-t-il promis.

+ Le Conseil d’Etat a rejeté la requête de plusieurs syndicats demandant de tester les personnes en EHPAD et le personnel quand une forte contamination a été identifiée dans la résidence. «  »L’Etat fait déjà beaucoup et n’aurait pas les moyens de faire plus. » C‘est en résumé la décision du Conseil d’Etat concernant les Ehpad rendue publique ce jeudi. La haute juridiction administrative a rejeté le recours déposé par plusieurs syndicats. Ceux-ci demandaient au gouvernement de renforcer les mesures sanitaires dans ces résidences où au moins 6524 personnes sont décédées du Covid-19« , relate Le Parisien.

+ Les Etats-Unis ont lancé une enquête pour déterminer si le coronavirus provient du laboratoire P4 de Wuhan. La théorie avancée par Mike Pompeo, chef de la diplomatie US, est un combat entre la Chine et les Etats-Unis. Il pointe aussi la dissimulation d’éléments cruciaux par la Chine. Selon l’Obs, « Les Etats-Unis ne semblent pas exclure que le coronavirus à l’origine de la pandémie qui a déjà tué plus de 137 000 personnes dans le monde provienne d’un laboratoire chinois à Wuhan, et évoquent désormais une « enquête » pour faire la lumière sur son origine« . Pompeo a déclaré que « Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur comment ce virus s’est propagé, a contaminé le monde, et a provoqué une telle tragédie« . Cependant, il serait question d’un virus « naturel » sorti par hasard et pas de manière intentionnelle, précisent les médias français comme Le Point. Début 2018, les autorités US ont alerté les autorités chinoises sur le mauvais niveau de sécurité du labo P4 de Wuhan. L’important dans l’histoire est qu’une enquête a été ouverte.

+ Le Pr Luc Montagnier, spécialiste du SIDA et prix Nobel de médecine en 2008, a déclaré dans une interview que l’examen de la séquence du génome du coronavirus « avait des séquences d’un autre virus qui est le VIH, le virus du SIDA« , et que des pressions ont eu lieu pour revenir sur ces résultats. Il précise que c’est forcément en laboratoire que ce virus de VIH a été implanté par manipulation humaine dans le virus d’origine. Le virus a cependant pu s’échapper par accident, Montagnier évoque une « erreur humaine » et attend une réaction des autorités chinoises… Il évoque aussi une thérapie par des ondes pour supprimer cette partie « VIH » du virus.

+ Selon CNN, Macron se positionne comme « leader du monde » car il n’aurait plus de challengers de son niveau. Apparemment, il a proposé un « cessez-le-feu » mondial et la suppression de dettes de pays africains. Selon CNN toujours, la France pourrait être « leader » dans le processus de « déconfinement »… alors qu’elle sera le dernier pays déconfiné d’Europe.

Dès le lendemain, après que Montagnier ait confirmé sur C News ce qu’il a dit la veille (« Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il y a eu une manipulation sur ce virus. Une partie, je ne dis pas le total. il y a un modèle qui est le virus classique, venant surtout de la chauve-souris, mais auquel on a ajouté par-dessus des séquences du VIH. Ce n’est pas naturel, c’est un travail de professionnel, de biologiste moléculaire, d’horloger des séquences. Dans quel but ? Je ne sais pas (…). Une de mes hypothèses est qu’ils ont voulu faire un vaccin contre le sida.« ), divers médias dont Le Monde ont qualifié son propos de « thèse très contestée« , pour Le Parisien il s’agit d’une « théorie«  qui serait « invraisemblable« . Différents scientifiques contestent l’affirmation de Montagnier, l’un d’eux expliquant que la présence de séquences de VIH est « un hasard », d’autres niant que le virus puisse être de fabrication humaine.

+ Plusieurs maires et des assesseurs sont décédés du coronavirus après avoir été présents lors du premier tour des municipales, selon Radio France. Des cas identiques ont eu lieu dans les régions les plus touchées du pays.

+ Dans une interview au Financial Times, Macron s’en est pris aux autorités chinoises, qui auraient dissimulé des éléments importants sur le coronavirus et son impact. Il a attendu que Trump le dise ouvertement pour aller dans le même sens: « Vous ne pouvez pas comparer la situation de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie avec celle de la Chine ou de la Russie, c’est une évidence. La transparence, l’immédiateté de cette information n’a juste rien à voir. Les réseaux ne sont pas libres dans ces pays, vous n’avez pas de réseaux sociaux, vous ne savez pas ce qu’il s’y passe vraiment » (sic.)Mais il n’attaque pas frontalement la Chine, et loue une « très grande puissance« , une « très grande recherche » avec laquelle la france collabore.

17 avril : Pour protéger les policiers , le ministère de l’Intérieur avait prévu un stock limité de masques, à n’utiliser qu’en présence d’une personne suspectée d’être contaminée par le coronavirus. Du coup, des syndicats de policiers ont sollicité les régions pour obtenir des masques. La Région Ile-de-France leur a fourni 50.000 masques chirurgicaux. Selon Le Parisien, « SGP Police-FO réclame que tous les agents puissent porter le masque lors des patrouilles, voire dans les commissariats : certains, « exigus », ont été confrontés à une flambée de cas, notamment à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ou à Cannes (Alpes-Maritimes) et dans des cantonnements de CRS (…) Mercredi déjà, la région francilienne avait fait don de 50 000 masques au syndicat de police Alliance. Elle avait auparavant proposé un don de 100 000 masques au ministère de l’Intérieur pour qu’il les distribue aux policiers franciliens. Mais la place Beauvau l’avait refusé au motif que les masques devraient prioritairement revenir aux personnels soignants.« .

+ Le secrétaire général de l’OMS, mise en cause la veille par les Etats-Unis, a remercié Macron pour son « leadership dans l’action sanitaire internationale » face au coronavirus.

+ En appui aux propos de Macron sur les éléments dissimulés par la Chine, les renseignements français disent qu’ils n’ont rien vu venir de la crise sanitaire du coronavirus et que personne ne les avait prévenus, même pas les services Américains. « Selon un rapport des services de renseignement remis à la présidence de la République, le nombre de morts du Covid-19 en Chine serait en réalité de « 5 à 10 » fois supérieur au bilan officiel« , explique Marianne. Même les services français installés en Chine n’y auraient vu que du feu.

+ Macron a déclaré dans un communiqué qu’il ne voulait pas « discriminer » une « tranche d’âge« , et que finalement il fallait libérer tout le monde en même temps, et il en a appelé à « la responsabilité individuelle« . quelques jour plus tôt dans son discours à la télé, il avait dit que « pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps« .

+ Le Conseil d’Etat rejette une requête du maire de Sceaux demandant à pouvoir imposer à ses administrés le port d’un masque dans l’espace public.

18 avril : Depuis quelques jours, des scientifiques s’interrogent sur des conséquences neurologiques possibles à long terme du coronavirus. Selon le Parisien, « certains malades éprouvent de la confusion, au point de ne pas savoir où ils sont, ni quelle est l’année actuelle. Cette perte de repères est parfois liée au manque d’oxygène dans le sang, mais chez des personnes atteintes le niveau de confusion semble être hors de proportion par rapport au niveau d’affection de leurs poumons (…) Dans la revue de l’Association de médecine américaine (Jama), la semaine dernière, des médecins ont rapporté que 36 % de 214 patients chinois avaient des symptômes neurologiques, allant de la perte d’odorat à des douleurs nerveuses, et jusqu’à des crises convulsives et des accidents vasculaires cérébraux (AVC)« 

+ Le Monde évoque une aide alimentaire exceptionnelle que les associations doivent organiser dans certaines banlieues, notamment à Clichy-sous-Bois: « Ce matin-là, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), les premiers sont arrivés à 8 heures, soit trois heures avant l’ouverture des portes de la maison de la jeunesse de la ville. A 11 heures, la file d’attente s’étirait sur 300 mètres. Mercredi 15 avril, ils étaient des centaines à patienter pour remplir leurs chariots de salades, courgettes, pommes, yaourts et crème fraîche. Sans débourser un centime. Organisée par le collectif Aclefeu et le centre social Toucouleurs, avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre, cette distribution alimentaire était la troisième en huit jours. 190 personnes se sont présentées la première fois, 490 la deuxième, puis 750« .

+ L’APH-HP teste l’isolement des malades du coronavirus dans des hôtels. Ca s’appelle le dispositif « Covisan », lancé avec l’appui du groupe Accor. Il n’y a que trois sites pilotes, en région parisienne. « De nombreux spécialistes de santé publique réclamaient depuis plusieurs semaines la mise en œuvre d’une telle stratégie, c’est désormais une priorité pour l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) : limiter coûte que coûte les chaînes de transmission du Covid-19, notamment au sein des familles, en repérant et isolant des personnes potentiellement contaminantes« , rappelle Le Monde

+ Amazon a été condamné cette semaine à se limiter aux livraisons essentielles en raison d’un manque de sécurité pour les salariés. Aux Etats-Unis, l’enseigne a décidé d’installer des caméras thermiques aux entrées de ses sites pour identifier les personnes contaminées, en l’absence de tests publics. Plusieurs cas auraient déjà été détectés dans une cinquantaine de sites déjà équipés. Mais en France, « sommé par la justice de restreindre son activité au terme d’un bras de fer avec des syndicats, Amazon a fermé la totalité de ses centres de distribution et n’était pas en mesure jeudi de dire quand ils pourraient rouvrir« , rappelle Ouest France.

+ Selon le Pr Edgar Morin, « Une nouvelle étude des Pr Wenzhong Liu et Hualan Li montrent que le Coronavirus s’attaquerait non au système respiratoire, mais au système sanguin. La capacité des globules rouges à transporter l’oxygène serait affectée en bloquant le métabolisme de l’Heme qui capte l’oxygène« . Il fait référence à l’étude « COVID-19: Attacks the 1-Beta Chain of Hemoglobin and Captures the Porphyrin to Inhibit Human Heme Metabolism » parue le 10 avril.

+ Un kit de dépistage rapide est en cours de développement au CHU de Caen. Il permettra de donner la réponse en 30 mn. « Ce kit d’analyse baptisé LoopXplore COVID-19 a été validé dans un premier temps théorique par le laboratoire de virologie du CHU de Caen. Le dispositif doit maintenant entrer dans une phase d’étude clinique, portant sur un millier de personnes, afin «d’évaluer la performance, étape dont les premiers résultats seront disponibles fin avril» » précise Ouest France.

+ Origine du Covid : après les affirmations sur l’origine très probable du virus au labo P4 de Wuhan, confirmées par Luc Montagnier entre autres, Le Point laisse la parole à « Richard Ebright, microbiologiste à l’université Rutgers aux États-Unis », selon lequel, résume le Point, « L’analyse du génome du Sars-CoV-2 démontre effectivement de manière irréfutable que le virus n’a pas été fabriqué par ingénierie génétique. Le nouveau virus n’est pas une arme bactériologique et la Chine n’a pas provoqué sciemment cette épidémie« . Tout va bien, donc: il s’agit d’un virus 100% naturel, sorti par accident du labo P4 suite à l’infection d’un employé. Le journal belge Moustique reprend aussi cette théorie, parue dans le Washington Post: « Selon le quotidien, des scientifiques d’un laboratoire de Wuhan (centre de la Chine et épicentre de la pandémie) menaient depuis plusieurs années des recherches sur le coronavirus; sa fuite n’aurait pas été volontaire, mais la conséquence de la sécurité défaillante du laboratoire« . Selon Ebright, « La possibilité qu’il s’agisse d’une arme biologique sciemment diffusée peut être exclue de manière certaine« .

+ 600.000 masques grand public lavables et réutilisables ont été commandés par la métropole de Clermont-Ferrand pour être distribués gratuitement à la population.

+ Alors que le décompte officiel est de 19.323 morts liés au coronavirus, une deuxième morgue temporaire est ouverte en Ile-de-France, suite à la saturation de la première sitée au marché de Rungis, où se trouvent 1.000 corps.

+Le journal économique La Tribune explique que le médicament Remdesivir du laboratoire Gilead, un poids lourd du secteur, se serait « montré efficace pour ralentir la progression du Covid-19 chez des singes« , d’après une étude de l’Institut national des maladies infectieuses aux USA.

+ La Russie s’apprête à lancer le traitement par hydroxychloroquine pour les patients atteints de coronavirus. La Chine a donné 68.000 boites à la Russie. Mais les médias français dont RTL, tiennent à rappeler les risques: « Certains médecins et dirigeants appellent à administrer largement ce médicament, qualifié de « don du ciel » par le président américain Donald Trump, mais une vaste partie de la communauté scientifique et des organisations sanitaires appelle à attendre une validation scientifique rigoureuse, mettant en garde contre les risques pour les patients. Si des études préliminaires en France et en Chine ont conclu à des résultats prometteurs, l’efficacité de la chloroquine et de l’hydroxycholoroquine « reste à démontrer«  selon l’Agence européenne du médicament (EMA). Début avril, l’EMA a appelé à ne les utiliser que dans le cadre d’essais cliniques ou de « programmes d’urgence« « .

+ En Pologne, des distributeurs de masques sont installés dans les rues.

19 avril : Un avion-cargo, et même « le plus gros avion du monde » rempli de matériel venu de Chine atterrit en France, avec « 8 millions de masques pour lutter contre la propagation du Covid-19 » et 150 tonnes de matériel sanitaire, annonce la télé publique… Du matériel destiné à « un client anonyme, dans le cadre des opérations de lutte contre le Covid-19« , qui est une entreprise…

+ Nombre de décès attribués au coronavirus par million d’habitants… La Belgique passe en première place du classement avec 470 morts pour 1 million d’habitants, devant l’Espagne (428 pour 1 million) et l’Italie (384 pour 1 million). La France (293 pour 1 million) est toujours 4e. Juste derrière, l’Angleterre nous rattrape avec 228 décès pour 1 million d’habitants. Précisons que la Belgique intègre dans le total des décès liés au covid les cas suspects de décès dans les EHPAD.

+ Alors qu’il faut environ 45 millions de masques par semaine en France, le pays n’en produit toujours que 8 millions par semaine (contre 4 avant avril). Mais les importations augmentent, adit Philippe lors d’une longue conférence de presse dimanche soir. Et d’ajouter: « Cette semaine, pour la première fois depuis longtemps, nous avons réussi à importer beaucoup plus de masques que ce que nous consommons en ce moment. Ces bons chiffres […] nous permettent d’envisager un élargissement de la politique de distribution des masques dans les prochaines semaines« .

Pour les respirateurs: « D’ici à la fin du mois de juin, la France devrait disposer non seulement de 15 000 respirateurs de réanimation, mais également de 15 000 autres respirateurs plus légers, qu’on appelle des respirateur de transport, c’est-à-dire une quantité supérieure aux besoins exprimés et aux besoins anticipés« , on Véran.

Il sera possible sous conditions (non précisées) de rendre visite aux gens dans les EHPAD. Véran appelle cela des « droits de visite ».

20 avril : On apprend que Macron fera une deuxième conférence avec les représentants des « cultes » et de la franc-maçonnerie, ainsi qu’avec le pape séparément. La discussion avec le pape viserait, selon Ouest-France, à « réfléchir sur la cohésion morale du pays face à la crise et les moyens de rebondir, a précisé l’entourage du président« .

+ Le désastre continue dans les EHPAD, discrètement. En Lorraine, la moitié des résidents d’un EHPAD sont morts (22 sur 51) pendant la crise du coronavirus. Dans un autre, 26 résidents sur 34 ont été testés positifs (5 sont décédés, 4 ont été hospitalisés), ainsi que 19 employés sur 52: « Ca a été fulgurant. Certains résidents n’étaient même pas symptomatiques et en deux heures », leur état de santé s’est fortement dégradé« , raconte la directrice. Selon LCI, « La région Grand Est a perdu 1400 résidents d’Ehpad ou d’autres établissements médico-sociaux, selon le bilan du jeudi 16 avril, morts à l’hôpital ou dans leur résidence« . On apprend aussi que le parquet de Grasse a ouvert une enquête préliminaire pour homicides involontaires et omission de porter secours à personnes en péril, après la mort de 37 résidents de l’Ehpad Korian La Riviera à Mougins. Une dizaine de plaintes concernant cet établissement ont déjà été déposées. le 19 avril, à la suite de Médiapart, Libération évoquait la surmortalité dans les EHPAD du groupe Korian.

+ Karine Lacombe, ce médecin médiatique financé par différents labos dont Gilead [6] (liens que les médias oublient systématiquement de mentionner quand elle intervient alors qu’ils y sont obligés) déclare dans une interview : « On est parti pour des mois de cohabitation avec ce virus, tant qu’on n’a pas trouvé un vaccin, parce que le traitement, même si on a un traitement, ça ne fera pas disparaître le virus tout seul« . Elle admet cependant que les masques manquent, et que c’est pour cela qu’aucune obligation d’en porter n’est faite par l’Etat: « Je pense que le port du masque n’a pas été recommandé parce qu’à l’époque, on n’avait pas les moyens de fournir assez de masques pour que ça devienne une obligation« . 

+ L’info n’est pas encore sortie dans les médias français de masse, mais une bactérie intestinale de type Prevotella et non un virus serait à l’origine de la dégradation de l’état des patients atteints du coronavirus. Cette bactérie qui peut créer des pneumonies a été identifiée chez de nombreux patients dans plusieurs pays (Brésil, Chine, Hong-Kong, Italie). D’ailleurs, des patients guérissent grâce à des antibiotiques comme l’Azithromycine parfois couplée à du zinc. Apparemment, la découverte du rôle de cette bactérie expliquerait beaucoup de choses.

+ Le laboratoire P4 de Wuhan n’était pas suffisamment contrôlé, rapporte Le Figaro, qui précise que « Le 16 février dernier, des médias d’État chinois ont eux aussi rapporté des défaillances. Ils affirmaient notamment que des chercheurs jetaient les matériaux de laboratoire dans les égouts, après expérimentation et sans leur avoir fait subir le traitement spécifique destiné aux rejets biologiques. Ils rappelaient aussi qu’un certain nombre de chercheurs, pour arrondir leurs fins de mois, vendaient des animaux de laboratoire ayant subi des expérimentations sur les marchés de Wuhan« .

+ Philippe a annoncé la veille que les écoles ne reprendront pas tous les élèves en même temps, et que toutes les écoles n’auront pas le même calendrier, mais les conditions n’ont pas été précisées. Cependant, ce sont les maires qui devront prendre la décision de rouvrir et préciser les conditions, alors que les parents sont inquiets. Le journal La Montagne explique par exemple: « Du côté des maires de la Creuse, l’inquiétude est grande. Michel Vergnier est le président de l’association, et pour lui « les maires ne veulent pas être des boucs émissaires. Dans quelles conditions on ouvre ? Pour quels enfants ? Quels effectifs?? Quels besoins au niveau du personnel municipal ? J’attends qu’il y ait des décisions à plusieurs, les maires de la Creuse doivent être consultés »« . France 3 Nouvelle Aquitaine relate : « Tandis-que l’Association des Maires de France réclame aux autorités « un plan de déconfinement précis au niveau national« , certains élus s’insurgent contre la réouverture des classes le 11 mai prochain« . Le maire de Tulle, qui estime ne pas être en capacité d’assurer la sécurité sanitaire des enfants, refuse d’ouvrir les écoles dans ces circonstances. Stéphane Le Foll, maire du Mans, assure que la ville se mettra « en capacité ».

+ Le gouvernement refuse de sauver l’usine de masques de Plaintel. « Depuis le début de la crise sanitaire, la réouverture de l’usine de masques de Plaintel (Côtes-d’Armor) fait débat. La Région, le département et l’agglomération de Saint-Brieuc se disent prêts à soutenir un projet de relance. Le gouvernement pas vraiment…« , explique France Bleu.

21 avril : Les médecins libéraux intervenus en urgence pendant la crise du coronavirus ignorent comment, et même si ils seront rétribués pour cette mobilisation. L’Etat ne prévoit de verser des primes qu’aux personnels « réquisitionnés », or beaucoup de soignants dont des infirmières libérales n’ont pas attendus d’être réquisitionnés pour venir en renfort des centres de soins et hôpitaux, en mettant de côté leur famille. Marianne évoque le cas de médecins d’Ile-de-France: « plusieurs centaines de médecins libéraux travaillant en Ile-de-France contre le Covid-19 ne savent toujours pas comment ils vont être rétribués. En cause ? Des blocages du côté du ministère de la Santé (…) plusieurs centaines de praticiens travaillent ainsi autour de 1.000 lits « privés » ou dans des « consultations Covid » libérales en Ile-de-France depuis six semaines et ne savent toujours pas s’ils vont être rétribués« . Selon le journal, il n’y aurait pas de « ligne budgétaire », et ce sont les Agences Régionales de Santé qui décident des conditions, pouvant aller jusqu’à refuser tout dédommagement.

+ Au Sénégal, la chloroquine montre de premiers résultats très positifs. Le traitement mis en place s’est inspiré des consignes du Pr Raout à Marseille. Le Sénégal, où la population est jeune, a très peu de cas graves. Dès 19 mars un protocole de traitement des cas les moins graves à base d’hydroxychloroquine a été mis en place. Pragmatique, le médecin en charge de l’épidémie explique dans Marianne : « Comme le docteur Raoult, nous avons constaté une baisse de la charge virale au bout d’une semaine. Ce qui induit une guérison plus rapide. Le rapport bénéfice/risque est en faveur des bénéfices. Je considère que je ne perds rien en apportant ce traitement à mes patients. D’autant plus que je n’ai pas constaté d’effets secondaires. Pour l’heure, les résultats sont là. S’ils se confirment à long terme, tant mieux, on continuera. Sinon, on arrêtera« .

+ Selon un rapport de l’Institut Pasteur, seulement 5,7% de la population aura été contaminée par le coronavirus le 11 mai. « « Pour que l’immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées. On est très en dessous », explique l’auteur principal de l’étude, Simon Cauchemez. Par conséquent, « au sortir du confinement, si on veut éviter une deuxième vague importante, des mesures doivent être maintenues », ajoute l’épidémiologiste« , explique France Info.

+ A Singapour, la « deuxième vague » du covid serait en train d’émerger en force. Le gouvernement a prolongé le « confinement » d’un mois et l’a renforcé. « Les autorités sanitaires singapouriennes ont enregistré 1.111 nouveaux cas de Covid-19 mardi, portant le total à 9.125, et 11 morts » ce mardi.

+ Les maires de Bretagne ont commandé des masques à l’étranger comme à es entreprises locales. « Ces masques sont pour nos Ehpad, nos agents en contact avec la population, pas pour l’ensemble de la population. On se débrouille, mais cela a des limites« , explique le maire de Brest au Télégramme. La maire de Saint-Brieuc est dans la même démarche: « J’ai eu le préfet qui m’a dit que c’est aux communes de se mettre en ordre de marche pour se fournir en masques. Et on va le faire, c’est un devoir d’accompagner nos concitoyens« . C’est le branle-bas-de-combat dans les mairies pour tenter d’assurer la sécurité lors de la reprise des écoles le 11 mai.

+ Une étude chinoise sur les mutations du virus a montré que plusieurs souches circulent, et selon eux l’Europe serait touchée par la plus virulente. « Le professeur Li Lanjuan de l’Université de Zhejiang et plusieurs de ses collègues se sont penchés sur les capacités de mutation du SARS-CoV-2, le virus responsable de la maladie. Selon les résultats de leur étude, cette capacité a été largement sous-estimée jusqu’ici et a joué un rôle important dans l’impact qu’a pu avoir la maladie dans différents endroits du monde. Selon le South China Morning Post, les travaux de l’épidémiologiste chinoise, qui avait été la première scientifique à proposer un confinement total pour stopper la pandémie à Wuhan, et de son équipe ont mis en évidence pas moins de 30 mutations différentes du coronavirus, dont plus de 50% n’avaient pas été identifiées jusqu’ici« , lit-on sur Yahoo Actualités. Au fil du temps, certaines souches sont devenus plus létales et les souches présentes en Europe seraient plus mortelles qu’aux Etats-Unis ou en Chine. Les souches identifiées dans les différentes parties du monde seraient intrinsèquement différentes, selon des études génétiques. Le virus aurait aujourd’hui au moins une trentaine de mutations, avec des charges virales pouvant être beaucoup plus importantes. Les réponses médicales doivent peut-être être adaptées à la souche du virus. Jusqu’à présent, il était considéré que les mutations n’étaient que mineures.

+ Les mensonges sur les importations de masques continuent. Médiapart a compté, et les 178 millions de masques importés en France en 3 semaines annoncés par Philippe dans son très long discours incluent les commandes des collectivités et des entreprises. L’Etat, lui, n’en aurait fait venir que 90 millions. Les chiffres donnés par les uns et les autres sont en tout cas incohérents.

+ La France est en retard pour réaliser les tests sur la population, et cela depuis le début du « confinement ».

+ Un article paru dans Le Canard Enchaîné revient sur une circulaire du 19 mars qui limite l’admission en réanimation des personnes considérées -le temps de la crise sanitaire- comme trop « fragiles ». Cette circulaire a été inspirée « par le souci de nombreux médecins d’éviter l’acharnement thérapeutique et les souffrances inutiles comme par la crainte de manquer de lits pour les patients plus jeunes« , et elle semble avoir été appliquée « de manière un peu trop systématique« . Un recensement de l’Assistance publique de Paris est cité : « Le 21 mars -juste après la sortie de la circulaire – 19% des patients placés en réanimation étaient âgés de plus de 75 ans. Le 5 avril, au plus fort de l’épidémie, ils n’étaient plus que 7%!« . Le taux de personnes âgées placées en réanimation dans les régions les plus touchées est inférieur à celui des autres régions.

23 avril : Blanquer a répondu en visioconférence que les parents ne seront pas obligés de mettre leurs enfants à l’école après le 11 mai. « A la question « est-ce que les parents auront le droit de choisir oui ou non d’envoyer leurs enfants à l’école ? » Le premier ministre affirme ce mardi 21 avril « il sera possible de ne pas aller en cours si les parents refusent d’envoyer leur enfant à l’école à partir du 11 mai, mais il faudra être en mesure d’assurer l’enseignement à distance ». Il a jouté, concernant les professeurs ou parents « à risque » : »Bien entendu, un professeur qui a une vulnérabilité de santé ne viendra pas en classe et si l’on a un parent vulnérable chez soi, on ne vient pas non plus. » Il n’est pas encore décidé si les parents qui refusent d’envoyer leurs enfants à l’école après le 11 mai pourront bénéficier du dispositif « garde d’enfants ».

+ La chloroquine est déconseillée par l’Agence européenne du médicament, qui pointe des effets secondaires potentiels. « Les effets bénéfiques de la choloroquine et de l’hydroxychloroquine – qui comptent parmi leurs principaux partisans le président Donald Trump et le controversé Pr Didier Raoult – n’ont « pas encore été démontrés », indique l’EMA, basée à Amsterdam (Pays-Bas)« , relate le Point.

+ La plupart des respirateurs fabriqués par Air Liquid, en partenariat avec PSA, Valeo et Schneider Electric, seraient inadaptés aux besoins de la crise du covid. 8.500 respirateurs d’un ancien modèle appelé Osiris 3 et destiné au transport de malades, vendus à prix coûtant à 3.000€ pièce. Selon Air Liquid, les Osiris ont été fabriqués suivant les recommandations des experts du gouvernement, qui disent ne pas avoir été sollicités.

+ Le Plaquenil, nom commercial de l’hydroxychloroquine, va être distribué gratuitement dans 1500 pharmacies du Piémont en Italie, pour des personnes en traitement à domicile, à l’initiative de fédérations de pharmaciens.

24 avril : Sondage – 61% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de Macron. C’est 58% pour Philippe. De plus, 51% « pensent qu’il ne modifiera pas sa manière d’exercer la fonction présidentielle et 54%, qu’il ne bougera pas de ligne politique« . 

+ La mortalité dans les EHPAD aurait augmenté de plus de 35% par rapport à la même période de l’année dernière. En Ile de France c’est même + 173%, dans le Grand Est + 83%. Les Echos rapportent que « Selon l’Insee, « entre le 1er mars et le 13 avril, le nombre de décès en France est ainsi supérieur de 25 % à celui enregistré à la même époque en 2019 et de 13 % à 2018». Alors que l’Hexagone enregistrait environ 1.800 décès quotidiens à la mi-mars en 2018 et 2019, ce chiffre est monté à 2.610 décès en moyenne chaque jour entre le 1er et le 6 avril et à 2.300 entre le 7 et le 13 avril« . Concernant la répartition des lieux de décès, France Info précise : « l’Insee note qu' »environ 38 000 décès ont eu lieu dans un hôpital ou une clinique (soit 52% des décès enregistrés), 17 000 ont eu lieu à domicile (23%), environ 10 000 dans un établissement pour personnes âgées (14 %) ». Lorsqu’on regarde l’évolution quotidienne de ces données, on remarque que les décès en Ehpad et maisons de retraite augmentent plus fortement (+34,6%) que les décès à domicile (+19,2%) ou à l’hôpital (+17,3%)« . Les personnes de plus de 75 ans, surtout au-dessus de 85 ans, sont les plus touchées.

+ Macron annonce déjà qu’un nouveau « confinement » pourrait être imposé si l’épidémie repart en France. Selon lui, il faut « que les Français apprennent à vivre avec le virus« .

+ Interdiction par arrêté de la vente de substituts nicotiniques, suite à la diffusion de deux études montrant que les fumeurs et anciens fumeurs étaient moins touchés par le coronavirus. Selon France Info, ce texte « prévoit que jusqu’au 11 mai, date du début du déconfinement, la vente de substituts nicotiniques sera limitée au nombre de boîtes nécessaire pour un traitement d’une durée d’un mois. La vente par internet, elle, est suspendue« . 

+ Les cambriolages dans les commerces et entreprises ont augmenté de 56% à Paris au premier trimestre (114 faits contre 714 au premier trimestre 2019). La mairie de Paris explique : « Les pharmacies ont beaucoup été cambriolées pour voler des denrées rares comme les masques ou certains médicaments, mais aussi parce que les pharmacies sont les rares commerces ouverts, donc à avoir du cash ».

+ Suite à la diffusion d’une vidéo de bidons de chloroquine en provenance de Chine détenus par l’armée, l’armée confirme avoir acheté un stock de chloroquine, au cas où « la chloroquine se révélait validée par les autorités de santé comme étant utile pour lutter contre le Covid-19″, par « précaution ».

+ Alors que des entreprises parviennent à se procurer des masques FFP2 pour leurs salariés, l’Etat n’en a pas assez pour équiper tout les soignants, et encore moins la population. Véran a déclaré jeudi 23 avril que les masques FFP2 étaient encore réservés aux soignants des hôpitaux. Médiapart a constaté « que, dans le même temps, les entreprises qui ne sont pas dans le secteur sanitaire achètent et consomment des quantités importantes de masques FFP2 et de son cousin haut de gamme, le FFP3, un modèle essentiellement industriel qui n’est pas en temps normal utilisé à l’hôpital. Certaines entreprises les utilisent pour protéger leurs salariés du coronavirus. À tel point que dans de grands groupes, comme Renault ou Michelin, certains salariés sont mieux équipés en FFP2 que beaucoup de soignants hospitaliers qui travaillent dans des services Covid-19« . De plus, ce sont souvent des masques périmés qui parviennent aux hôpitaux. 

+ Le Monde tente d’élucider les causes de l’échec français en matière de tests sur la population. « Dans un état des lieux des politiques menées par ses Etats membres, l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) signale qu’en date du 15 avril, le nombre de personnes dépistées en France était de 5,1 pour 1 000 habitants« , précise le quotidien, « C’est près de trois fois moins que la moyenne des pays de l’OCDE, deux fois moins qu’aux Etats-Unis (9,3 pour 1 000), et loin derrière l’Allemagne (17 pour 1 000) ». Mais selon les autorités sanitaires françaises, ce chiffre serait sous-estimé« . Pourtant, le 23 avril, Salomon a déclaré devant la commission d’enquête parlementaire que 165.000 personnes sont testées chaque semaine et le 24, Véran a dit : « On va être à environ 300 000 tests réalisés dans la semaine, ce qui veut dire qu’on est montés en puissance« .

+ Un microbiologiste russe appuie les propos de Luc Montagnier, sur l’origine humaine du nouveau coronavirus, qui aurait été créé au laboratoire de Wuhan avec des morceaux de virus du HIV. Le microbiologiste Peter Chumakov de l’Engelhardt Institute of Molecular Biology à Moscou confirme et dit que l’objectif des chercheurs était d’étudier le caractère pathogène du virus. Selon lui, c’est dans la laboratoire de Wuhan que le génome du virus a été modifié pour pouvoir contaminer les humains. Des variantes du virus auraient selon lui été créées par les scientifiques chinois. mais le virus serait sorti de manière accidentelle et le but n’était pas de contaminer la planète entière.

+ Une équipe du CHU de Besançon fait le lien entre le coronavirus et les embolies pulmonaires : « Le diagnostic d’embolie pulmonaire chez les patients COVID-19 est impératif et impose la réalisation d’un angioscanner pulmonaire au lieu du scanner thoracique sans injection actuellement recommandé » conclut l’équipe du CHU.
Une recommandation qui, selon elle, devrait s’imposer à tous. A l’hôpital de Besançon, depuis la fin de l’étude, tous les patients présentant des symptômes respiratoires bénéficient d’ un angioscanner et tous les malades Covid-19 admis en réanimation sont sous traitement  anti-coagulant
« , rapporte l’antenne locale de France 3.

+ Selon Challenges, le gouvernement, notamment Salomon, était au courant depuis 2018 que la France était en pénurie de masques. « Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait reçu dès 2018 une note l’informant que le stock d’Etat de masques était en grande partie périmé et insuffisant. En mai 2019, l’agence Santé publique France publiait un avis de médecins experts réclamant la constitution d’un stock d’un milliard de masques« , précise le magazine économique. 

25 avril : Les médecins de Moselle qui avaient découvert des traitements efficaces contre le coronavirus, à base d’Azithromycine notamment, ont reçu de nombreuses critiques d’autres médecins, et sont désormais « sommés de se taire » par le conseil national de l’ordre des médecins (créé sous Vichy). Ces médecins étaient pourtant parvenus à éviter l’hospitalisation de leurs patients. Dans son message, le conseil national déclare : « Le CNOM a informé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé de ces protocoles qui s’inscrivent en dehors de la législation en vigueur et en tirera, le cas échéant, les conséquences« . Le Quotidien du Médecin nous en apprend plus sur le processus de signalement : « joint ce jeudi par « Le Quotidien », le Dr Patrick Bouet, président du CNOM, lui-même médecin généraliste, annonce avoir saisi par courrier les conseils départementaux de l’Ordre contre les agissements d’une vingtaine de praticiens afin de recueillir leurs explications. « Nous avons identifié ces médecins qui se sont exprimés dans la presse en parlant des traitements X ou Y. Ils vont devoir s’expliquer sur leurs affirmations devant l’institution ordinale », confie le Dr Bouet. À la suite de ces entretiens, les conseils départementaux informeront le Conseil national des suites qu’ils donneront« . 

+ Le Pr Didier Raoult est menacé par le conseil national de l’Ordre des médecins pour avoir utilisé la chloroquine dans le traitement du coronavirus, comme une vingtaine de médecins ayant testé des traitements non validés par les autorités sanitaires. Dans son communiqué du jeudi 23 avril, le conseil national écrit: « Il serait inadmissible dans ce contexte de susciter de faux espoirs de guérison (…) La mise en danger des patients, s’il apparaissait qu’elle puisse être provoquée par des traitements non validés scientifiquement, pourrait justifier dans ces circonstances la saisine du Directeur général de l’ARS pour demander une suspension immédiate de l’activité de ces médecins« , et qualifie tous les protocoles alternatifs de « dérives« , de remèdes suscitant « de faux espoirs de guérison« . Didier Raoult a répondu que son étude portait sur des patients pris en charge dans le cadre de soins courants et n’entrait pas « n’entrait pas dans le cadre d’une Recherche Impliquant la Personne Humaine (RIPH) (Article L1121-1 1° du Code de la Santé Publique)« .

+ Tweet de Macron annonçant l’ouverture d’un nouveau numéro vert, pour les personnes qui auraient besoin de « soutien psychologique » pendant le « confinement.

+ La presse évoque le vaccin du BCG qui pourrait être utilisé contre le coronavirus. Des essais cliniques travaillent sur cette hypothèse. S’il est efficace il faudra relancer la production car le produit est sous tension. « Si une « amélioration de l’immunité » liée à une vaccination récente par le BCG était constatée, « je pense que cela supposerait qu’on refasse une vaccination BCG quel que soit l’âge de la personne, et quels que soient ses antécédents en matière de BCG », explique à Mediapart la professeure Élisabeth Bouvet, infectiologue à l’hôpital Bichat et présidente de la Commission technique des vaccinations (CTV), chargée des recommandations vaccinales au sein de la Haute autorité de santé ». Depuis 2007, le BCG n’est plus obligatoire en France. Selon Sciences et Avenir, « le vaccin pourrait faire baisser la gravité de la maladie et éviter que le système immunitaire, chargé de protéger notre organisme, ne s’emballe et ne se retourne contre le malade. Une réaction observée chez de nombreux patients environ une semaine après l’apparition des premiers symptômes. Appelée « orage cytokinique », cette réaction consiste en la production de cytokines, des molécules qui favorisent la réaction inflammatoire« . 

+ Un chercheur généticien de Lille a proposé aux autorités de produire des tests de détection pour le coronavirus, mais n’a pas obtenu l’autorisation. Philippe Froguel, à la tête d’un laboratoire public du CHRU de Lille qui pratique des tests pour la grippe et le coronavirus depuis des dizaines d’années, explique à France Inter : « On m’a répondu qu’il fallait respecter les procédures, et que je n’avais pas le droit de le faire », et que seuls les biologistes pouvaient les réaliser. Ceci, alors que la France est en pénurie de tests.

+ La mortalité liée au coronavirus est sous-estimée puisque les personnes décédées à domicile ne sont toujours pas comptabilisées. « Le nombre de décès dus au Covid pourrait être deux fois plus élevé, selon les projections actuelles. Le système de recensement reste artisanal. Les victimes à la maison seront ajoutées dans les prochaines semaines« , résume le JDD. Tous les EHPAD ne font pas non plus remonter l’information. bref, nous pourrions en être à plus de 40.000 morts en réalité.

+ Un médecin algérien, le Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses d’un hôpital, est satisfait du traitement à la chloroquine, qui a été efficace sur 90% des patients. Le journal Algérie Focus explique encore que « Les patients souffrant de maladies cardiovasculaires et ceux n’ayant pas toléré ce traitement à la Chloroquine ont été exclus du protocole thérapeutique. Ces derniers ont été mis sous antiviraux, utilisés dans le traitement des infections par le VIH.  Les résultats sont très satisfaisants”.

26 avril : Les pharmacies pourront désormais vendre des « masques grand public » aux « grand public », suite à un arrêté paru la veille. Ils coûteront entre 2 et 5 euros et certains seront réutilisables. Selon France Info, « Le président de la FSPF a proposé à l’exécutif que les pharmacies distribuent gratuitement ces masques aux plus précaires« . Les masques ne seront pas disponibles dès lundi, car il doivent être « fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables« . cependant, les masques réutilisables comportent quelques contraintes : « Ces masques devront répondre à la norme Afnor pour assurer une filtration du virus au moins à 70 %. Ils pourront être lavables à 60° et repassables« , rappelle BFM

+ Le point sur la situation de la France par rapport à la gestion de la crise sanitaire: Nous en sommes 22.614 décès liés attribués au coronavirus. La France est au 26 avril le 2e pays au monde selon le taux de mortalité des personnes infectées (14,11%, derrière la Belgique à 15,26%):

C’est toujours le 4e pays le plus mortifère par coronavirus au monde, avec 341 morts pour 1 million d’habitants, derrière l’Italie (429 décès pour 1 million d’habitants), l’Espagne (482/1 million), et la Belgique passée n°1 avec 576 morts du coronavirus par million d’habitants (mais la Belgique compte aussi les décès à domicile, pas la France). le Royaume-Uni est à 287 décès / 1 million, les Pays-Bas à 250/1 million :

+ L’Italie annonce que les écoles ne rouvriront qu’en septembre. Selon France Info, « Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, a promis la réouverture des écoles pour septembre, dans une interview publiée dimanche 26 avril par le quotidien La Repubblica (en italien)« L’école est au centre de nos pensées, (…) mais tous les scénarios préparés par un comité d’experts prévoyaient des risques élevés de contagion en cas de réouverture [avant septembre]« . Le pays compte relancer la quasi totalité de l’activité industrielle, de la construction et des entreprises le 4 mai.

+ L’usine de production de masques, notamment FFP2, de Plaintel pourrait rouvrir dans le « courant de l’automne », selon l’ex secrétaire d’Etat chargé d’étudier la faisabilité de relancer la production. Quand le propriétaire américain Honeywell Bull a décidé de délocaliser la production en 2018, il avait fait détruire les machines. Depuis la mi mars jusqu’à la semaine dernière, le gouvernement refusait d’étudier cette possibilité.

+ Les personnes chargées de tracer les patients atteints de coronavirus, tâche nécessaire en cas de « déconfinement », craignent de ne pas être assez nombreuse ni assez organisées.

+ Le Conseil Scientifique avait recommandé au gouvernement de ne pas rouvrir les établissements scolaires avant le mois de septembre et a qualifié l’annonce du gouvernement de rouvrir à partir du 11 mai de « décision politique« .

+ Selon une organisation de médecins généralistes, MG France, il y aurait environ 9.000 personnes décédées du coronavirus à domicile entre le 17 mars et le 19 avril, qui ne sont toujours pas comptabilisées dans le décompte officiel quotidien. « Ces 9.000 décès, précise-t-il, ont été recensés entre le 17 mars, soit depuis le début du confinement, et le 19 avril dernier, grâce à un questionnaire envoyé à plus de 2.300 médecins« , précise CNews. 

+ Les soignants seraient six fois plus touchés par le virus que la population générale, et faut de protections, ils propagent aussi le virus. Médiapart explique : « Des milliers de professionnels de santé et de pompiers sont aujourd’hui contaminés. Certains souffrent et meurent. D’autres continuent à travailler, et propagent ainsi le virus. L’AP-HP envisage pourtant de systématiser ce fonctionnement, selon une note interne« . Cette note mise à jour le 13 avril « prévoit de continuer à faire travailler, dans la perspective du déconfinement, les soignants testés positifs au Covid peu symptomatiques et non immunisés« . Martin Hirsch et deux collaborateurs écrivent dans cette note qu’ils savent que la pilule sera difficile à faire passer compte tenu du manque d’équipements et de personnel, des burn-outs, du stress post-traumatique, mais qu’il faudra faire passer des messages pour « éviter la démobilisation » lors de la phase de « déconfinement ». Dans l’Est, la situation n’est pas meilleure, et par exemple « Depuis le 1er mars, 571 agents de l’hôpital de Mulhouse ont été placés en arrêt de travail pour « Covid avéré ou suspecté ». Soit près de 10 % du personnel« . A tel point que Médiapart s’interroge: les hôpitaux sont-ils devenus des clusters?

27 avril : Selon l’IFOP, 71% « des Français » sont « favorables à ce que Emmanuel Macron forme dans les prochaines semaines un gouvernement d’union nationale qui rassemblerait différents partis pour relever les défis sanitaires, économiques et sociaux liés à la crise du coronavirus« . Et le sondage précise même qui devrait intégrer ce gouvernement : « Parmi eux, près de huit répondants sur dix souhaiterait que Europe Ecologie Les Verts (80%) et Les Républicains (77%) participent à ce gouvernement d’union nationale, deux tiers pour le Parti Socialiste (67%), et une petite majorité des répondants pour le Rassemblement National (55%) et La France Insoumise (53%) ».

+ Selon Les Echos, « les Hôpitaux de Paris ont bon espoir d’avoir trouvé un « début » de traitement pour les cas graves » de coronavirus. On n’a pas encore les résultats, mais l’AP-HP préfère, par « éthique », communiquer dès maintenant. L’article des Echos est modéré: « Les chercheurs de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) espèrent avoir trouvé un début de traitement pour les cas graves de coronavirus » et la publication scientifique sera accélérée à quelques jours au lieu de trois mois. Il s’agit d’un médicament habituellement prescrit aux personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. « La fierté de l’AP-HP est d’avoir été capable de mettre sur pied ce protocole thérapeutique en huit jours, avec toutes les autorisations nécessaires, et de parvenir à de premiers résultats avant d’autres équipes qui ont pu se lancer un peu plus tôt« , précise le média.

+ Un message du gouvernement aux pharmaciens annonce la réquisition par l’Etat de médicaments destinés à la réanimation. La Croix précise : « L’État s’apprête à réquisitionner, dès lundi 27 avril, plusieurs types de médicaments considérés comme stratégiques pour les semaines qui viennent. Sont concernés deux hypnotiques (Midazolam et Propofol) et trois curares, indispensables en réanimation et en soins palliatifs pour endormir les patients. En cause : « des tensions d’approvisionnement extrêmement fortes » (…) Concrètement, l’État va réquisitionner tous les stocks disponibles en pharmacie hospitalière et devient le seul à pouvoir acheter et distribuer ces produits« . Des pharmaciens soulignent l’ampleur de cette mesure sans précédent, et se demandent pourquoi l’Etat n’a pas prévu de stocks depuis le début de l’épidémie. Alors que 60 à 80% des principes actifs nécessaires pour ces médicaments proviennent de Chine, la question d’une relocalisation de la production doit être posée. Des problèmes vont se poser car ces médicaments sont utilisés pour d’autres pathologies comme les cancers. Quant à l’anticipation, La Croix explique par exemple : »En Île-de-France, l’Agence régionale de santé n’a commencé à recenser les pénuries de médicaments auprès des hôpitaux que le week-end du 1er avril« .

+ On apprend que le taux de patients décédés en réanimation dans le cadre de l’épidémie de coronavirus est en réalité de 30 à 40%, bien supérieur aux 10% annoncés le 17 avril par le gouvernement.

28 avril : Le « plan de déconfinement » a été voté au Parlement le plan par 368 voix contre 100, et 103 abstentions. « Parmi les « marcheurs », six se sont abstenus dont Patrick Vignal et Perrine Goulet, et une élue a voté contre, Martine Wonner. Médecin de profession et favorable au traitement par la chloroquine, elle « regrette » dans un communiqué « l’absence d’une quelconque stratégie thérapeutique« , précise France Info. La date du 11 mai n’est pas certaine, et le « déconfinement » pourrait arriver plus tard. Dans son discours devant l’assemblée, Philippe a fait beaucoup d’annonces:

  • Autorisation de se déplacer dans un rayon de 100 km à partir du 11 mai sans attestation.
  • Les départements ne seront pas « déconfinés » de la même manière et seront classés en fonction de l’ampleur des contaminations, des capacités de réanimation, et des ressources pour détecter les cas de coronavirus. Mais on ignore quelles seront les mesures exactes ni quels seuils seront appliqués. Les Echos expliquent : « L’organisation qui va être mise sur pied avec les collectivités, les préfets, les maires, a pour but de ne pas laisser émerger de nouveaux foyers infectieux. Mais si le personnel, les procédures ou les moyens matériels n’étaient pas au rendez-vous, le déconfinement ne pourra être autorisé« . La carte devrait être fixée à partir du 7 mai et sera « mise à jour quotidiennement ».
  • En matière de tests, France Info rapporte: « Le Premier ministre veut faire tester massivement les personnes présentant des symptômes du Covid-19, grâce à « au moins 700 000 tests virologiques par semaine au 11 mai »« Dans chaque département, nous constituerons des brigades chargées de remonter la liste des cas contacts, de les appeler, de les inviter à se faire tester en leur indiquant à quel endroit ils doivent se rendre, puis à vérifier que ces tests ont bien eu lieu et que leurs résultats donnent bien lieu à l’application correcte de la doctrine nationale »« 
  • Ecoles : les maternelles et primaires rouvriront progressivement à partir du 11 mai, « sur la base du volontariat », puis les 6e et 5 du collège le 18 mai selon Philippe. Il n’y a aucune date pour les lycées. Le 1er ministre sen remet aux acteurs de terrain : « les directeurs d’école, les parents d’élève, les collectivités locales trouveront ensemble, avec pragmatisme, les meilleures solutions« . Dans les crèches il faudra faire des groupes de 10 enfants qui ne se croisent pas entre groupes, prioriser les enfants, et « le port du masque grand public sera obligatoire pour les professionnels de la petite enfance, puisque les règles de distanciation physique ne peuvent pas y être appliquées » et les groupes seront de 15 à l’école.
  • Masques à l’école: « Concernant les masques, « tous les enseignants et encadrants des établissements scolaires » en recevront. Ils devront les porter « quand ils ne pourront respecter les règles de distanciation », relate France Info.
  • Port du masque obligatoire dans les transports en commun. « Les opérateurs devront aussi prendre des mesures pour réguler les flux de voyageurs. En revanche, la réservation sera obligatoire pour tous déplacements inter-départementaux et inter-régionaux, tout comme une attestation justifiant le déplacement« , explique Europe 1.
  • Les cinémas, théâtres, salles de concert, cafés, bars, restaurants, discothèques restent fermés sans date de rouverture, en tout cas pas avant juin.
  • Mais les médiathèques, bibliothèques, petits musées pourront rouvrir le 11 mai.
  • Les événements de plus de 5.000 personnes ne pourront se tenir avant le mois de septembre.
  • Il est trop tôt pour évoquer les vacances d’été.

+ Au Royaume-Uni, il y aurait 21.678 décès attribués au coronavirus, mais les personnes décédées en maisons de retraite et à domicile ne sont pas comptées. Il seraient « plusieurs milliers (plus de 4 000 rien qu’en Angleterre entre le 10 et le 24 avril). Or Matt Hancock a fait savoir que le nombre de décès liés au nouveau coronavirus en maison de retraite serait désormais publié quotidiennement, ce qui devrait se traduire par une nette hausse du bilan au Royaume-Uni« .

+ Les médias évoquent « une maladie liée » au coronavirus et qui toucherait spécifiquement les enfants, apparue en Espagne, mais aussi au Royaume-Uni et en France, notamment en région parisienne: « Les autorités sanitaires britanniques tentent d’établir s’il existe un lien entre la pandémie de coronavirus et une maladie grave touchant depuis peu un petit nombre d’enfants, a indiqué mardi le ministre de la Santé Matt Hancock. Cette maladie apparue récemment ressemble à la maladie de Kawasaki, un syndrome vasculaire affectant les jeunes enfants et dont la cause reste indéterminée. Selon le quotidien régional La Dépêche du Midi, une vingtaine de cas similaires ont été recensés en région parisienne« . Mais rien n’est sûr: il s’agit d’une maladie très rare, et le chef des services sanitaires anglais précise « ’il est tout à fait plausible que cela soit dû à ce virus, du moins dans certains cas« .

+ Un nouveau symptôme attribué au virus a été identifié par des médecins à New York, en Chine et en France, en entraînerait l’amputation de certains patients. Selon BFM, « les soignants ont également découvert la formation de caillots de sang, qui bloquent la circulation du sang de la personne contaminée« . 

+ Le Canada a identifié que 380.000 tests de dépistage du coronavirus étaient contaminés par le virus. C’est le fournisseur qui s’en est aperçu et a rappelé le produit: « Le 11 avril 2020, l’entreprise responsable de l’importation de ces écouvillons au Canada, ESBE Scientific, a diffusé un rappel en raison d’un problème de stérilisation des tests de dépistage. Santé Canada affirme que ESBE Scientific s’est engagée à prendre des mesures correctives et à remplacer le produit« .

+ Le labo P4 de Wuhan a également reçu des financements de la part de l’institut d’Antony Fauci, le « conseiller coronavirus » de Trump, qui a poussé pour que le pays soit « confiné ». Le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) a donné 7,4 millions de dollars à l’Institut de virologie de Wuhan entre 2014 et 2019, parmi d’autres financements. Le projet a été divisé en deux parties: « La première partie a débuté en 2014 et concernait la surveillance des coronavirus des chauves-souris, et disposait d’un budget de 3,7 millions de dollars« , selon Newsweek, et l’autre a démarré en 2019: « Une deuxième phase du projet, qui a débuté cette année-là, comprenait des travaux de surveillance supplémentaires mais aussi des recherches de gain de fonction afin de comprendre comment les coronavirus des chauves-souris pouvaient muter pour s’attaquer aux humains (…) Le travail en question est un type de recherche de gain de fonction qui consiste à prendre des virus sauvages et à les faire passer par des animaux vivants jusqu’à ce qu’ils mutent en une forme qui pourrait constituer une menace de pandémie« . Fauci a toujours été ardent défenseur des travaux sur le gain de fonction de virus, malgré les risques. En tout cas, Fauci est certain que le virus ne vient pas du labo de Wuhan.

29 avril : « Les Français » soutiendraient massivement le « plan de déconfinement » d’Edouard Philippe, mis à part la reprise progressive de l’école à partir du 11 mai, d’après un sondage Opinion Way. Les Echos expliquent même que « le taux d’approbation est supérieur ou égal à 80 % (!) pour cinq mesures : le maintien du télétravail (93 %), l’obligation du masque dans les transports (91 %), l’annulation des évènements sportifs et culturels (82 %), la possibilité de circuler sans attestation (80 %) et l’interdiction des cérémonies religieuses jusqu’au 2 juin (80 %)« .

+ Les médias parlent d’une « deuxième vague » ou d’une reprise de l’épidémie en Allemagne, où les mesures de « confinement » ont été assouplies il y a une semaine. Le taux de reproduction de base du coronavirus est remonté de 0,7 à 1 par personne. Mais le nombre de nouveaux cas continue à baisser, désormais à moins de 1.000 par jour.

+ Une troisième souche de coronavirus serait présente en France et serait même majoritaire. Selon Marianne, qui a interviewé l’un des chercheurs, dont l’étude vient d’être publiée, « Dans cette prépublication déposée sur le site d’archives scientifiques biorxiv ce 29 avril, les chercheurs affirment que l’apparition et la diffusion du virus sur le territoire français ne sont pas uniquement liées à des infections venant de Chine ou d’Italie. Une troisième souche aurait fait son apparition en France« . Le chercheur Etienne Simon-Lorière explique que le virus a commencé à circuler en France avant la fin janvier, et qu’aujourd’hui les souches Italienne et Chinoise du virus ne sont plus présentes: « En suivant à la trace ces petites mutations dans le génome du virus SARS-CoV-2 on peut réaliser, et c’est l’une des conclusions principales de notre étude, que les mesures qui ont été mises en place pour isoler et mettre en confinement les premiers cas détectés ont été efficaces. En effet, on ne voit plus de descendants des souches chinoises ou italiennes en France, c’est-à-dire de personnes qui ont été contaminées par des malades ayant contracté le virus sous sa forme chinoise. La seconde chose que l’on observe, est qu’on a eu des introductions du virus multiples sur notre territoire avant l’annonce des premiers cas, fin janvier. On estime que le virus circulait déjà dans l’Hexagone silencieusement« . Le 30 avril, un blog hébergé par Le Monde évoquait aussi le résultat de cette étude : « Le coronavirus SARS-CoV-2 circulait sur le territoire français, notamment dans le Nord de la France, déjà à bas bruit en janvier dernier parmi des personnes asymptomatiques ou paucisymptomatiques (ne présentant que très peu de symptômes), donc avant la vague des cas observée début mars« . La « famille » à laquelle appartient le virus aujourd’hui le plus répandu en France « « provient d’une personne qui n’a pas voyagé hors de France et qui n’a pas été en contact avec des personnes revenant de voyage. Elle résidait dans l’Oise », souligne le virologue Étienne Simon-Lorière. Par ailleurs, les données amènent les chercheurs à penser que le coronavirus circulait silencieusement dans l’Oise, mais probablement également dans d’autres régions du fait de l’observation de multiples introductions par des variants présentant entre eux une infime diversité génétique. Autrement dit, « le virus a été vraisemblablement introduit à plusieurs reprises en France » ».

+ Enquête de Médiapart sur la pénurie de tests en France, où les autorités viennent de lancer un audit pour connaître les capacités de production nationales juste après la promesse de Philippe de réaliser 700.000 tests par semaine dès le 11 mai. Le média en ligne explique par exemple que « Un dernier rapport de l’OCDE montre qu’au 28 avril avec un taux de 9,1 personnes testées pour mille, la France se situe toujours très loin de la moyenne des pays de l’OCDE (23,1 personnes testées pour mille). Depuis des mois, la France gère en réalité la pénurie« . C’est seulement fin mars qu’un inspecteur des Finances est nommé pour repérer les laboratoires capables de produire des tests. Mi-avril, un cabinet de conseil est nommé pour faire un audit des capacités de production des labos. « Ironie de l’histoire, si la France a tant de mal à évaluer aujourd’hui les capacités des labos à réaliser des tests Covid-19 sur son territoire, c’est qu’elle a sciemment décidé de fermer les capteurs qu’elle avait dans les départements à savoir les pôles « 3 E » pour « Entreprises, Économie, Emploi », au sein des DIRECCTE (Les Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi )« , précise Médiapart.

+ La Région Pays de la Loire a décidé de fournir 17.300 surblouses à 7 hôpitaux et à des laboratoires chargés du dépistage de la région. Elle a déjà commandé 3 millions de masques, en grande partie pour le personnel médical.

30 avril : Un vaccin contre le coronavirus commence à être testé sur les humains, deux médecins qui l’ont développé. Il est produit par « par le Jenner Institute de l’université d’Oxford, qui a découvert le vaccin contre la Mers, et les laboratoires italiens Irbm, qui ont inventé celui contre le virus Ebola en 2014 » rappelle Marianne. Des essais sur 500 volontaires vont suivre. Le journal reprend les propos d’un des médecins de l’équipe de recherche: « Pour vacciner toute la population mondiale, c’est-à-dire environ 8 milliards d’individus, il va falloir dégager des ressources financières importantes pour la production des doses, il faudra donc mobiliser des laboratoires et des centres médicaux solides et très spécialisés mais cela vaudra le coup« . Cependant, la fondation Bill & Melinda Gates est prête à investir un maximum et à prendre en charge « une grande partie des dépenses« , en plus des 18 projets de vaccins covid qu’elle finance déjà.

+ C’est un cabinet de conseil en management américain, Bain & Company, qui conseille bénévolement le gouvernement dans la stratégie de dépistage… Le 17 avril, on apprenait que Bain Company avait remporté un appel pour un audit des capacités des laboratoires à produire des tests. Marianne, qui relate cette mission, conclut : « Interrogé sur les modalités du recours à ce cabinet, le ministère explique que « Bain intervient pro bono, donc gratuitement et sans aucune contrepartie ». Bain saura en tout cas faire valoir cette première expérience pour décrocher des contrats futurs. Et confirmer un peu plus l’impuissance de l’Etat à exercer ses missions…« 

+ Pour déterminer le niveau de « confinement » des départements, il n’y a plus que deux critères au lieu de trois annoncés hier. Les deux restants sont: la « circulation active du coronavirus » (au lieu des nouveaux cas de contamination) et les tensions en réanimation dans les hôpitaux. Les capacités à réaliser des tests sur la population ont disparu.

+ Un « pont aérien » sera mis en place entre la Chine et la France, pour importer 150 millions de masques par semaine, selon le secrétaire d’Etat aux Transports. Le magazine Capital explique : « La France a déjà importé 500 millions de masques depuis la Chine et les livraisons passeront à 150 millions d’unités par semaine à la mi-mai dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, a annoncé jeudi 30 avril le secrétaire d’Etat aux Transports« .

+ Afin de protéger les maires contre les procédures dans le cadre de la rouverture des écoles, un sénateur a déposé « un texte visant à ce que la responsabilité d’un édile appelé à mettre en œuvre une décision de l’État ne puisse pas être engagée s’il ne dispose pas des moyens adaptés. Par exemple en cas de contamination d’enfants« , relate Ouest France. Le sénateur Henri Morey explique « Il n’est pas normal qu’un maire qui n’a pas les moyens d’assurer la réouverture de l’école de sa commune en toute sécurité puisse voir sa responsabilité juridique engagée alors même que cette décision a été prise par l’État« .

+ Instructions de l’Etat sur le refus d’hospitalisation des personnes en EHPAD: cette affaire aussi s’enlise. Après diverses révélations, notamment du Média, du Canard et de lanceurs d’alerte, le gouvernement a nié toute instruction donnée afin de limiter l’accès à la réanimation aux personnes en EHPAD. Le Canard du mercredi 29 avril a maintenu l’existence de la note de l’Agence Régionale de Santé, et a confirmé ses propos: « Dans un hôpital public d’Île-de-France –des documents en possession du “Canard” en attestent–, aucun patient de plus de 70 ans n’a été admis en réa durant les six jours les plus critiques de la crise. Un “tri” que personne ne semble prêt à assumer aujourd’hui…« 

+ Du mobilier appartenant au Patrimoine National sera vendu aux enchères lors des prochaines journées du patrimoine, en septembre. Objectif: financer Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, présidée par Brigitte Macron. Une centaine d’objets seront déclassés pour être vendus, alors qu’en principe le patrimoine national est inaliénable. Par ailleurs, « Près d’un demi-million d’euros vont être consacrés à l’acquisition d’œuvres d’artistes designers de la scène française, à la mise en œuvre d’un plan de restauration de pièces de sa collection de mobiliers des années 1930 à 1950, ou à la relocalisation d’achat de matière première (laine, lin, soie)« . La Fondation de Brigitte est une structure privée, et certains s’étonnent qu’on puisse vendre du patrimoine public, pour financer des hôpitaux publics via une fondation privée, évoquant un détournement de biens publics.

Mai

1er mai : Il n’y aura pas de prix maximum pour les « masques grand public », mais les masques FFP2 seront plafonnés à 95 centimes l’unité.

+ L’OMS assure que le virus est d’origine naturelle.

+ Le prix des masques « grand public » ne sera pas plafonné, et les masques chirurgicaux seront plafonnés à 95 centimes l’unité, d’une durée de 4 h au maximum. Alors qu’il y a quelques semaines, le prix était de 7 centimes.

+ Des familles de personnes décédées en EHPAD saisissent la justice pour tenter de comprendre les circonstances exactes des décès. Aujourd’hui, environ 40% des décès attribués au coronavirus sont des personnes âgées en EHPAD. Sud Ouest rapporte qu’une parente de personne décédée « s’indigne notamment du délai de 6 jours entre l’apparition des premiers symptômes chez sa grand-mère et la consultation d’un médecin au sein de l’Ehpad. L’établissement, comme celui de Mougins, appartient à Korian. Le groupe, qui prend en charge 23 000 résidents en France, déplore 606 décès dus au coronavirus mais se défend de toute négligence« .

+ Nombreux décès dans un « hôpital gériatrique » du Rhône. France Info rapporte : »Au centre hospitalier gériatrique du Mont d’Or à Albigny-sur-Saône (Rhône), ces six dernières semaines, 68 patients âgés de 75 à 100 ans sont morts, dont 55 du Covid-19. Aucun membre du personnel n’est décédé de ce coronavirus« . 700 résidents y sont accueillis.

+ Trump déclare avoir des preuves que le virus provient bien du laboratoire de Wuhan, mais les services de renseignement avaient affirmé l’inverse quelques heures plus tôt, disant que l’enquête à ce sujet se poursuivait et qu’a priori le virus n’était pas de fabrication humaine ou génétiquement modifié. Même Mike Pompeo, le chef de la diplomatie US, a déclaré qu’on ignore encore d’où vient précisément ce virus, même s’il est possible qu’il vienne de ce laboratoire.

+ Le Dr Philippe Froguel, généticien, professeur au CHU de Lille et à l’Imperial College de Londres, est interviewé par France 3. Il explique que les autorités lui ont mis des bâtons dans les roues pour mettre en oeuvre le test de dépistage qu’il a créé avec son équipe, qui peut permettre 1000 tests par jour. Concernant les deux critères restants pour déterminer le « confinement » des départements, le nombre de personnes contaminées, il explique : « les données nous manquent forcément puisqu’on n’a pas fait assez de tests. Seul le critère sur la situation des services de réanimation est fiable« . Sur les tests, il dit que « tout le monde ment. Des directeurs d’hôpitaux à Emmanuel Macron en passant par la Direction générale de la Santé ou Olivier Véran. On nous dit qu’on fait actuellement 250 000 tests par semaine alors qu’on sait que c’est plutôt 120 à 140 000. On nous dit qu’on va en faire 700 000 à partir du 11 mai alors que c’est impossible. Au CHU de Lille, la communication nous dit par exemple qu’ils devaient faire 2800 tests par jour. En fait, ils n’en font que 400. En ce moment, le nombre de tests effectués a même tendance à baisser par exemple dans les Hauts-de-France« . Il explique que la désorganisation est totale concernant la fabrication de tests, que l’Etat ne prend pas l’initiative et que les producteurs doivent se débrouiller pour se fournir.

+ L’essai clinique européen Discovery, piloté en France par l’INSERM depuis le 22 mars et selon les règles, ne donne toujours rien. L’équipe se plaint de ne pas trouver assez de patients refusant d’être traités à l’hydroxychlorquine. L’un des chercheurs explique que « tous les patients voulaient être dans le groupe traité par la chloroquine, et ne voulaient plus être avec les autres traitements« . L’essai, visant à tester quatre traitements (hydroxychloroquine, Remdesivir, la combinaison Lopinavir / Ritonavir un traitement sur le VIH, et lopinavir, ritonavir avec la protéine interféron beta), sur 3200 patients à travers l’Europe, devait s’achever fin avril. Le 2 mai, un médecin infectiologue déclare dans Le Monde que la France n’est pas parvenue à embarquer ses voisins dans l’aventure Discovery. France Inter expliquait « La France, peut-être un peu rapidement, a promu Discovery comme un « essai européen » mais en associant ses partenaires un peu tard. Résultat, même si certaines équipes étaient pour l’idée d’y participer, les arbitrages budgétaires ne leur ont pas forcément été favorables. C’est ainsi qu’après trois semaines d’échanges et de préparation, les britanniques ont essuyé le refus du National Health Service (NHS) qui a estimé qu’il n’était en mesure de financer qu’un seul essai clinique, le sien, baptisé Recovery« . 

2 mai : La FDA, l’organisme US chargé de la sécurité des médicaments, a autorisé la prescription du Remdesivir produit par Gilead, qui affirme que ce médicament accélère la guérison des malades les plus atteints. Selon Le Parisien, « A la base développé pour soigner les malades de la fièvre hémorragique Ebola, le remdesivir écourterait d’environ quatre jours la durée de rétablissement – de 15 à 11-, selon une étude menée par les Instituts de santé américains. Cet espoir mérite pourtant d’être nuancé, à l’instar des débats autour de l’hydroxychloroquine, autorisée en urgence par la FDA le 28 mars. Une autre étude publiée ces derniers jours dans la revue médicale de référence The Lancet estime en effet que le remdesivir n’a « pas de bénéfice clinique significatif »« . ¨De fait, deux études publiées le même jour sur le Remdesivir annoncent des résultats contradictoires. Conçu pour soigner le virus Ebola, le Remdesivir s’est avéré inefficace.

+ Le nombre de décès liés au virus, en France comme à l’étranger, serait sous-estimé, d’après un démographe interrogé par Le Monde. Il considère aussi que plus de la moitié des décès en France concernent des personnes en EHPAD.

+ Des organisations professionnelles de soignants s’indignent du nombre impressionnant de masques promis à la vente, alors que les grandes surfaces affirment ne pas en avoir stocké. « L’heure viendra, nous l’espérons, de rendre des comptes. En attendant, nous allons poursuivre notre mission de professionnels de santé, car c’est notre engagement. Avec néanmoins l’amertume de se dire que la responsabilité n’est pas la mieux partagée de toutes les vertus » conclut le communiqué.

+ Afin de récolter de l’argent pour développer un vaccin contre le coronavirus, une initiative de levée de fonds de l’OMS est soutenue activement par Macron, Merkel, Van Der Leyen et d’autres dirigeants européens. Ils ont publié une tribune pour leur grand Téléthon mondial dans le JDD. « Annoncé le 24 avril par l’OMS, le dispositif sera lancé le 4 mai avec “une grande conférence en ligne d’appel aux dons” supervisée par la présidente de la Commission européenne. Elle vise “un montant initial de 7,5 milliards d’euros (8 milliards de dollars) pour combler le déficit estimé de financement mondial”. L’objectif de la plateforme est d’accélérer “le développement et la mise à disposition d’outils contre le Covid-19” mais aussi d’assurer “un accès équitable, global, qualitatif et efficace aux tests, aux traitements et vaccins” pour faire en sorte que “dans la lutte contre le Covid-19, personne ne soit laissé à l’abandon”, souligne l’OMS« , explique un article du Huffington post. Quant à l’argent, il sera reversé à des structures qui travaillent sur les vaccins et traitements anti-covid: « la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’alliance Gavi (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination), le Fonds mondial ou UNITAID« .

+ Selon le secrétaire d’Etat au Tourisme, les vacances d’été « dépendront des efforts » fournis par « les uns et les autres« . Il ne sera pas possible d’aller à l’étranger cet été. Mais, rassure-t-il, dans les départements verts il sera toujours possible d’aller dans les parcs et les petits musées. 10 milliards d’euros ont été débloqués pour le secteur du tourisme.

+ La Région Grand Est va commander 3 millions de tests sérologiques, avec l’objectif de tester la moitié de sa population d’ici à la fin du mois de mai. la Région a créé le 9 avril une société d’économie mixte chargée des achats pour la gestion de la crise sanitaire et de leur distribution.

+ Selon le JDD, un projet de loi prévoit de refaire le premier tour des municipales, avec les deux tours prévus le 27 septembre et le 4 octobre. Cela concerne moins de 4.800 communes, car dans plus de 30.000 villes le conseil municipal a été élu dès le premier tour. Selon Castaner (le 3 mai), le deuxième tour devrait toutefois avoir lieu avant la fin juin, et on verra ensuite si on recommence les élections (les 2 tours, pour l’ensemble des communes y compris celle où le premier tour a été décisif, ce que l’Association des Maires de France refuse). Les maires disent ne pas avoir été consultés: « Le gouvernement, une fois de plus, semble avoir décidé sans aucune consultation. Nous y sommes habitués, c’est vrai pour la quasi-totalité des propos du gouvernement depuis plusieurs semaines, plusieurs mois et l’on pourrait presque dire plusieurs années », déclare l’un d’eux le 4 mai. 

+ Une sénatrice demande une enquête parlementaire sur l’approvisionnement des grandes surfaces en masques, qui disposent de millions de masques pour la vente.

+ Un lot de tests de dépistage fournis au Royaume-Uni étaient contaminés par le coronavirus, mais on ignore la cause de cette contamination.

3 mai : Des maires décident de s’opposer au gouvernement. Certains annoncent qu’ils refusent de rouvrir les écoles avant septembre, au plus tôt, estimant qu’ils n’ont pas les moyens d’apporter les garanties sanitaires suffisantes. Macron avait annoncé que « La gestion de la crise va être de plus en plus déconcentrée et les maires seront notamment à la manœuvre« . Sauf que l’Etat n’a assuré aucune des étapes préalables pour permettre une sortie de « confinement » dans des conditions correctes et semble se décharger de ses responsabilités sur les élus locaux. « Notamment en raison de l’absence de protection juridique pour les maires alors que plane, dans la situation actuelle, une atmosphère judiciaire pesante pour les autorités. C’est pourquoi certains édiles n’hésitent pas à défier le gouvernement et ses consignes de déconfinement. Le retour à l’école est un des points qui cristallisent le plus les angoisses. D’autant que les maires ont les mains -pratiquement- libres pour préciser les modalités de cette décision qui touche à la vie quotidienne des Français. Au point que certains préfèrent ne pas appliquer les consignes de l’exécutif plutôt que de faire courir, selon eux, des risques sanitaires à leurs administrés« , explique le Huffington Post. Rien qu’en Ile-de-France, plus de 300 maires refusent la rouverture des écoles le 11 mai.

+ Un médecin de l’hôpital de Bondy explique qu’après avoir réalisé des tests sur un patient soigné le 27 décembre 2019 pour une pneumonie, il est apparu qu’il était atteint de coronavirus. Officiellement les trois premiers cas ont été recensés le 24 janvier.

+ Municipales: Finalement, selon Castaner, le deuxième tour des municipales qui concerne 4.800 communes sera organisé avant la fin juin. mais il est possible que l’on refasse les deux tours à la rentrée. Rien n’est clair, même pour une chose censée être aussi sérieuse que des élections. Selon 20 Minutes, « Toutefois, le ministre a demandé en parallèle à ses services «de travailler sur un texte de loi pour, si nous ne pouvons pas faire l’élection du second tour au mois de juin, fixer avec le Parlement une nouvelle date pour le premier et le second tour dans les communes qui n’auraient pas élu leurs conseils municipaux»« .

+ La Belgique, plus touchée proportionnellement que la France par le coronavirus d’après les chiffres officiels, entame le « déconfinement » ce lundi 4 mai. Les commerces restent globalement fermés, de même que les lieux publics, mais les Belges auront le droit de se promener. Le télétravail est recommandé mais toutes les entreprises reprennent leur activité. Le 11 mai, la plupart des commerces rouvriront. Selon france Bleu, « Les écoles ne commenceront pas à rouvrir avant le 18 mai, et pour ce qui est des restaurants et des cafés, la date du 8 juin est annoncée, mais elle pourra être retardée en fonction de l’évolution de l’épidémie« .

+ Selon un Tweet d’Aurore Bergé, le gouvernement va proposer « une adaptation de la législation pour effectivement protéger les maires pénalement mais aussi toutes les personnes dépositaires d’une mission de service public dans le cadre des opérations de déconfinement ». Donc ce ne sont pas seulement les maires qui ne seraient pas responsables, il y aurait aussi les préfets qui appliquent les directives de l’Etat, et tout le gouvernement.

+ Les pharmacies pouvaient vendre les masques non réquisitionnés depuis le 23 mars, alors que la communication officielle voulait qu’ils en aient l’interdiction, selon un article de Reflets.info. « La confusion est totale et savamment entretenue par les autorités, qui ne vont pas démentir« , précise cet article, « Aujourd’hui les pharmaciens hurlent, car les bons petits soldats n’ont pas été récompensés. Dans leur dos, Bercy organisait l’importation de centaines de millions de masques avec la grande distribution. « On nous a dit de ne pas en vendre parce que la priorité c’était les soignants, on a eu une sorte de veto moral, dit ce cadre d’un grossiste répartiteur. Et la grande distribution annonce des millions de masque en vente lundi ! Pour être prêt le 4 mai, ça veut dire qu’ils ont l’assurance de non réquisition de leur marchandise depuis un mois, un mois et demi. Ce qui nous énerve, c’est qu’on a dit oui à la grande distribution et non aux pharmaciens pour acheter des centaines de millions de masques« . 

+ Macron a annoncé que les personnes issues de l’espace Schengen n’auront pas de quarantaine en entrant en France.

4 mai : Un nouveau traitement contre le coronavirus va être testé sur des humains, à avec un antipsychotique utilisé notamment dans les cas de schizophrénie, la chlorpromazine, qui aurait un effet antiviral. France Info explique : « Baptisée reCovery, la première étude sur l’homme dans le monde débute au sein du GHU parisien en partenariat avec l’Institut Pasteur. « Les services de soins en psychiatrie constatent une faible prévalence de formes symptomatiques et sévères du Covid-19 chez les patients atteints de troubles psychiques »  pourtant « à risque » (surpoids, troubles cardio-vasculaires) ».

+ Le Sénat n’a pas validé le « plan de déconfinement » du gouvernement, déjà validé par l’Assemblée la semaine dernière. Cela n’empêchera pas le plan d’être mis en oeuvre à partir du 11 mai.

+ Selon l’UFC Que Choisir, le coût mensuel moyen des masques pour une famille de quatre personnes, s’élève à 200 €. Comme il est faut deux à trois par jour, et « Dans la mesure où, pour le moment, la grande distribution vend plutôt autour de 60 centimes le masque jetable,cela fait du 7,20 euros par jour et donc sur un mois, on est autour de 200 euros par mois« .

+ Les médias avaient beaucoup parlé de ces personnes testées positives au coronavirus après en avoir été guéries. En fait, il s’agissait de faux positifs lors des seconds tests, et ces personnes étaient bien guéries. Selon une épidémiologiste de l’OMC, « Certains individus, après avoir été testés négatifs, sont testés positifs quelques semaines plus tard. Ce qu’il se passe, c’est que lorsque les poumons guérissent, des parties de ces derniers, des cellules mortes, remontent et sont finalement testées positives au coronavirus. Ce ne sont pas des cellules infectieuses, ce n’est pas une nouvelle infection. Cela fait partie du processus de guérison« .

+ Après avoir fabriqué gratuitement des masques pendant des semaines, les couturières indépendantes qui veulent vendre leurs masques sont obligées de les faire homologuer, un processus qui est long et cher: « Par ailleurs, les normes et le processus d’homologation instaurés le 29 avril dernier pour pouvoir vendre les masques favorisent clairement les grandes entreprises au détriment des petites entreprises et des indépendants. Faire homologuer sa production de masque coûte en effet la bagatelle de 1.100 euros« . Du coup, certaines jettent l’éponge.

+ Aux Etats-Unis, un groupe de milliardaires et de scientifiques appelé « Scientists to Stop Covid-19 » s’est constitué en mars. Dans ce groupe, il y a par exemple « les milliardaires Peter Thiel, Jim Pallotta et Michael Milken, qui se chargent d’interpeller les autorités en matière de santé en faisant marcher leurs réseaux de connaissances« . Loin de chercher du côté des remèdes naturels, « Une des idées principales est l’usage de puissants médicaments à fortes doses, utilisés auparavant contre Ebola« . Ils travailleraient aussi sur une application de traçage de la population. Ils ont déjà réussi à obtenir l’autorisation de produire des « médicaments dérivés d’anticorps monoclonaux« , grâce à des contacts avec l’équipe de Trump.

+ Tweet de Bruno Lemaire sur une discussion avec Bill Gates au sujet d’un vaccin pour les « pays en développement ».

5 mai : Des sportifs militaires qui se sont rendus en octobre aux jeux olympiques militaires à Wuhan ont présenté ensuite des symptômes similaires au coronavirus. Une sportive qui y était a expliqué dans une interview qu’au retour, « tout le monde » a été malade: « On était à Wuhan pour les Jeux mondiaux militaires fin octobre. Et, en fait, il s’avère qu’après on est tous tombés malades. Valentin a loupé trois jours d’entraînement. Moi j’ai été malade aussi. […] J’ai eu des trucs que je n’avais pas eus avant. On ne s’est pas plus inquiété que ça parce qu’on n’en parlait pas encore« . 10.000 militaires étaient présents à ces jeux, où la performance des Américains a été lamentable. Apparemment, l’armée a imposé le silence sur ce sujet. « Ce mardi, BFMTV a aussi fait état, sous couvert d’anonymat, du témoignage d’un des 281 athlètes français présents à Wuhan et « tombé malade tout comme plusieurs membres de la délégation française » à son retour« , ajoute Le Parisien.

+ Le « coronathon » européen aurait abouti à des promesses de dons à hauteur de 7,4 milliards d’euros. Les Echos expliquent : « Sur les 8 milliards de dollars levés, la moitié a été consentie par des pays européens. Près de 4,4 milliards de dollars seront consacrés au développement du vaccin, deux milliards à la recherche de traitements et 1,6 milliard de dollars à la production de tests« .

+ Le CDC Américain a mené une méta analyse de 14 études sur le port de masques. Aucune efficacité n’est démontrée dans le cadre des grippes, ni pour les mesures mesures « barrières ». Des biais ont aussi été trouvés dans les méthodologies.

6 mai : L' »hôpital de campagne » installé par Macron à Mulhouse a, selon Médiapart, accueilli 46 patients en date du 21 avril. Quant aux militaires du porte-avions (plus de 1000 contaminés), ils « ont pu rentrer chez eux alors qu’ils étaient toujours positifs au Covid-19. Des tests PCR ont en effet été réalisés sur les équipages au début puis à la fin de leur confinement« .

+ Un chercheur de l’université de Pittsburgh aux Etats-Unis a été assassiné par balles, le tueur également d’origine chinoise s’est ensuite suicidé. Certains s’interrogent sur un lien éventuel entre ses recherches sur le coronavirus et le résultat des recherches qu’il comptait diffuser, et ce meurtre. Le journal 7 sur 7 explique: « Bing Liu était un éminent assistant professeur en recherches de biologie moléculaire à l’université de Pittsburgh en Pennsylvanie. Le scientifique travaillait sur les mécanismes cellulaires à la base des infections au coronavirus. Selon ses collègues, son travail était couronné de succès et il était à l’aube d’une découverte capitale« . Et le média de rappeler que « En Russie, trois médecins et chercheurs ont curieusement chuté en tombant ou sautant de leur fenêtre au cours des dernières semaines. Deux d’entre eux sont décédés« .

+ Une étude de l’INSEE montre une augmentation de 27% des décès par rapport à l’année dernière, relate Libération. Il y aurait ainsi eu 109 831 décès (toutes causes confondues) entre le 1er mars et le 20 avril 2020. Sur la même période en 2019, on comptait 86 606 décès. cette hausse est surtout marquée dans les régions les plus touchées par l’épidémie : + 135 % dans le Haut-Rhin entre le 1er mars et le 20 avril 2020, comparé à la même période en 2019. + 130% en Seine-Saint-Denis, + 122% dans les Hauts-de-Seine, + 104% dans le Val-de-Marne…

+ Le Canard Enchaîné annonce que Macron a été mis au courant dès le mois de décembre du risque sanitaire grave, par l’ambassadeur de France en Chine. Il n’y aurait eu aucune réaction.

+ Le remède miracle annoncé par Martin Hirsch de l’AP-HP ne serait pas si prometteur que cela. « Le comité de surveillance d’essais menés dans les hôpitaux de Paris (AP-HP) contre le Covid-19 a démissionné à cause d’un « vif désaccord » sur la communication de résultats préliminaires, présentés comme positifs, concernant un médicament, le tocilizumab, a indiqué ce mercredi l’AP-HP« , rapporte Sud Ouest. Les membres de ce comité considéraient qu’il était trop tôt pour en parler, mais surtout que l’étude est entachée de « nombreux dysfonctionnements« , tels que des « changements de critères en cours de route », selon le Canard Enchaîné.

7 mai : Le Monde a révélé que de 2017 à 2019, l’Etat a détruit une grande partie du stock de 616 millions de masques FFP2 qui était périmé. Une autre partie (75 millions) a été conservée in extremis, et 85 millions issus d’un autre stock ont été reconvertis en masques « grand public ». Le stock n’a jamais été renouvelé.

+ Une nouvelle étude confirme la grande probabilité du lien entre la bactérie Prevotella et le coronavirus. Menée par deux chercheurs d’Oxford, l’étude conclut que « les protéines Prevotella surexprimées peuvent favoriser l’infection virale. Selon les résultats, les protéines Prevotella, mais pas les protéines virales, sont impliquées dans de multiples interactions avec NF-kB, qui est impliqué dans l’augmentation de la gravité clinique de COVID-2019. Prevotella peut jouer un rôle dans l’épidémie de COVID-2019« .

+ L’Assemblée a révisé un amendement du Sénat qui réduit fortement la responsabilité pénale des décideurs publics durant la « crise sanitaire ». Bien que toute la presse affirme que ce n’est pas une loi d’ « autoamnistie », l’idée du Sénat était d’aller plus loin que la loi Fauchon qui limite déjà beaucoup la responsabilité pénale des employeurs, puisqu’il faut que la mise en danger des salariés ou des personnes soit « intentionnelle » [7]. L’absence de protections adéquates n’est pas constitutif de l’infraction. Le Sénat rappelle : « Dernière clarification : si les sénateurs ont bien souvent évoqué les retours désespérés des maires de leurs départements, pour justifier du bien-fondé de leur amendement, leur texte n’était pas pour autant réduit aux grands électeurs qui les élisent. La portée était générale et s’appliquait à tous les décideurs, du public comme du privé« . L’Assemblée a modifié le texte en précisant que les éventuelles fautes des responsables publics ou privés, en cas de catastrophe sanitaire, puissent être appréciées en fonction « de l’état des connaissances scientifiques au moment des faits« .

+ L’Etat et l’ARS ont interdit à la ville de Béziers de tester les enseignants et le personnel des écoles au coronavirus, parce que « il ne s’agit pas d’un public prioritaire et que le testing massif n’est pas la stratégie adoptée pour lutter contre le coronavirus ».

+ D’après Mediapart, 61 plaintes ont été déposées contre des membres du gouvernement auprès de la Cour de justice de la République. « Macron, visé par quelques plaintes, est pour sa part protégé par son immunité présidentielle pendant la durée de son mandat« , précise Médiapart. En outre, au moins 200 plaintes ont été déposées dans les tribunaux et doivent remonter à la cour de la justice de la république, qui seule peut acquitter ou condamner à du sursis les ministres pour des délits commis lors de leurs fonctions. Elle pourrait aussi les condamner à de la prison ferme mais ne l’a jamais fait. Parmi ces 200 plaintes déjà recensées « 128 plaintes proviennent des modèles mis en ligne sur le site plaintecovid.fr, lancé le 14 mars par un petit collectif d’avocats et d’informaticiens sur une idée de l’auteur Bruno Gaccio. La plupart émanent de particuliers non contaminés, et visent les autorités administratives pour le délit d’« abstention de combattre un sinistre ». »

+ Pfizer et BioNTech vont tester quatre variantes d’un même vaccin sur les humains, aux Etats-Unis. Ils espèrent avoir développé un vaccin pour « les groupes à haut risque » d’ici l’automne.

+ Après que l’ARS lui ait interdit de faire tester la population qui est en rapport avec l’école, un maire des Ardennes refuse d’ouvrir l’école. Selon l’antenne locale de France 3, « Dans sa démarche, le maire propose de fournir lui-même les tests. « Je me suis tourné vers l’ARS, l’agence régionale d’hospitalisation qui m’a répondu qu’elle n’avait pas de tests. » Celui qui fut médecin généraliste sait comment s’en procurer. De même pour les masques. Il explique : « je me suis procuré 700 masques dans les Vosges. » Mais il se trouve très vite retoqué par l’ARS justement, qui met un frein à son idée. « On est dirigé par une administration très directive qui n’a pas les bonnes réponses, c’est ça la rigidité administrative. » Et dans la lignée d’autres praticiens proches de Didier Raoult, il reproche au gouvernement de ne pas avoir pu fournir des masques aux collectivités« .

8 mai : Les hôpitaux sont en train de rechercher les « patients zéro » parmi les patients qu’ils ont traités fin 2019 ou début 2020 pour des pneumopathies graves. France Info rapporte que « Depuis quelques semaines, plusieurs hôpitaux lancent, comme à Bondy et Bobigny, des recherches pour tenter de retracer son arrivée. Un cas datant du 2 décembre a ainsi été confirmé par scanner et test sérologique à l’hôpital Albert-Schweitzer à Colmar (Haut-Rhin)« . Un médecin de Colmar et son équipe ont analysé 2 456 scanners qui avaient été effectués entre le 1er novembre 2019 et le 30 avril dernier. « Résultat : 16 scanners sont estimés « typiques Covid-19 » en novembre et décembre, avec deux premiers cas les 16 et 17 novembre. Un cas datant du 2 décembre « est certain, toutes données confondues », assure Michel Schmitt auprès de franceinfo. D’autres, encore plus précoces, doivent encore être confirmés. Le médecin est néanmoins confiant car « les signes sur un scanner du Covid-19 sont très typiques »« . Un autre chercheur, Etienne Simon-Lorière, estime qu’il y a eu au moins une dizaine d’introductions séparées du virus en France.

9 mai : Selon Médiapart, un ex-asssitant parlementaire de Véran a tenté d’obtenir des commissions contre l’arrangement d’un marché pour obtenir des masques. Le dénommé Tewfik Derbal a tenté d’utiliser ses relations avec Véran pour obtenir des commissions pour la vente de masques FFP2. La pratique est aussi ancienne que courante mais est d’autant plus choquante en temps de « guerre ». La transaction n’a finalement pas eu lieu. la société qui pouvait fournir les masques produits en Chine avait contacté plusieurs pays, mais le seul qui n’avait pas répondu était la France. Mi-mars, un représentant de la société laisse « des messages sous pseudo sur les réseaux sociaux, autant de bouteilles à la mer. « Je dispose de millions de masques FFP2 et de beaucoup de matériel médical (j’ai même du FFP1). Je rappelle que je suis disposé à livrer n’importe quel pays assez rapidement. Faites passer à vos dirigeants. » » et écrit à Véran sur Twitter et c’est là qu’on l’a contacté pour lui donner le numéro de Derbal. « La société d’import-export n’est pas au bout de ses surprises. L’ex-collaborateur réclame une commission de 2 % et il ne serait pas le seul apporteur d’affaires à devoir être rémunéré« , relate Médiapart. Finalement le contrat mentionnait 1,8% mais Derbal n’a jamais finalisé la commande.

+ Le « déconfinement » se passe apparemment bien chez nos voisins (Autriche, Allemagne, Danemark), où la « deuxième vague » du coronavirus n’arrive pas. Selon le JDD, le nombre de nouveaux cas serait même en baisse.

11 mai : L’agriculture a obtenu de faire venir des travailleurs étrangers, même hors de l’espace Schengen, en dérogeant aux règles pour le passage des frontières. Plusieurs dizaines de milliers de travailleurs sont attendus. En avril, 15 à 20% des récoltes n’ont pas été ramassées.

+ Publication du décret n° 2020-545 « prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire » qui impose le respect des « gestes barrière ». Le texte prévoit par exemple que :

  • « la distanciation physique d’au moins un mètre entre deux personnes, dites «barrières», définies au niveau national, doivent être observées en tout lieu et en toute circonstance. Les rassemblements, réunions, activités, accueils et déplacements ainsi que l’usage des moyens de transports qui ne sont pas interdits en vertu du présent décret sont organisés en veillant au strict respect de ces mesures« .
  • « Tout passager présente au transporteur aérien, avant son embarquement, une déclaration sur l’honneur attestant qu’il ne présente pas de symptôme d’infection au covid-19« 
  • En Ile-de-France, « Toute personne de onze ans ou plus qui accède ou demeure dans les véhicules ou dans les espaces accessibles au public et affectés au transport public collectif de voyageurs porte un masque de protection« ,
  • « Tout rassemblement, réunion ou activité à un titre autre que professionnel sur la voie publique ou dans un lieu public, mettant en présence de manière simultanée plus de dix personnes, est interdit sur l’ensemble du territoire de la République« .
  • « L’accès aux plages, aux plans d’eau et aux lacs est interdit. Les activités nautiques et de plaisance sont interdites« .
  • La prescription d’hydroxychloroquine est toujours contrainte : « l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile. Ces prescriptions interviennent, après décision collégiale, dans le respect des recommandations du Haut Conseil de la santé publique et, en particulier, de l’indication pour les patients atteints de pneumonie oxygéno-requérante ou d’une défaillance d’organe« .

Dans les annexes, on nous précise ce que sont les « mesures d’hygiène », désormais inscrites dans la loi: « se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon (dont l’accès doit être facilité avec mise à disposition de serviettes à usage unique) ou par une friction hydro-alcoolique ; se couvrir systématiquement le nez et la bouche en toussant ou éternuant dans son coude ; se moucher dans un mouchoir à usage unique à éliminer immédiatement dans une poubelle ; éviter de se toucher le visage, en particulier le nez, la bouche et les yeux« . Enfin, « Les masques doivent être portés systématiquement par tous dès lors que les règles de distanciation physique ne peuvent être garanties« . La question est: sera-t-on passibles de 38 € d’amende si on enfreint ces « règles »?

+ Un maire de la Sarthe a décidé de faire signer des décharges aux parents qui mettent leurs enfants à l’école. Selon France Info, « Christophe Rouillon, maire PS de Coulaines (Sarthe), va faire signer une décharge aux parents qui remettent leurs enfants à l’école. Ce maire socialiste, qui est également vice-président de l’Association des maires de France, veut ainsi éviter que sa responsabilité pénale d’élu soit invoquée au cas où un élève serait contaminé par le coronavirus« . Les parents doivent donc signer une attestation mentionnant : « J’ai pris connaissance des risques liés à la pandémie et la manière avec laquelle la Ville met en œuvre les mesures sanitaires pour éviter la contamination, j’ai connaissance du fait que ces mesures ne garantissent pas l’absence de contamination ». Le texte demande aussi de certifier que l’« enfant ne présente pas de symptômes ni d’état de fragilité particulier, qu’il est sensibilisé aux gestes barrières ».

+ Le jour du « déconfinement », on nous annonce que le « bilan quotidien » des morts du coronavirus est « en hausse » avec 263 décès, alors qu’il était en baisse constante depuis au moins une dizaine de jours. Ceci dit, le lundi des décès survenus le week-end sont comptabilisés. Le dimanche précédent seuls 70 décès avaient été comptabilisés. Au total, mais toujours sans compter les 9.000 décès à domicile (au minimum), « Le bilan total depuis le 1er mars s’élève désormais à au moins 26.643 morts, 16.820 dans les hôpitaux et 9823 dans les établissements sociaux et médico-sociaux« .

+ Le conseil constitutionnel a validé le « plan de déconfinement » en 48 heures, mais censuré en partie deux éléments, portant sur « l’isolement et le traçage de la population mais valide tout le reste. Concernant le traçage, « il a décidé “deux censures partielles” pour limiter le nombre de personnes pouvant accéder à ces données, et pour qu’un juge des libertés puisse effectuer un “contrôle” si le malade ne peut pas sortir plus de 12 heures de son lieu d’isolement« , explique un article du Huffington Post. Le conseil a aussi estimé qu’on ne pouvait pas retenir quelqu’un chez lui plus de 12 heures d’affilée même en isolement.

12 mai : Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire suite à une plainte de famille de résident en EHPAD dans les Hauts-de-Seine pour « homicide involontaire« ,  « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger ». Elle a été ouverte le 24 avril. C’est la deuxième apparemment, après celle ouverte à Grasse. Les familles de victimes de sont réunies dans une association: « Début mai, certaines familles se sont réunies dans une association baptisée « Collectif 9 471… », en référence au nombre de morts recensés dans les Ephad le 5 mai 2020, jour de la création de l’association. « Face à l’hécatombe de morts dans les Ehpad depuis le début de la crise sanitaire, les familles de victimes s’organisent en créant une association (…) dont l’objet est l’accompagnement et la défense des familles de victimes décédées », selon le communiqué de presse transmis à l’AFP par sa présidente, Olivia Mokiejewski« , précise Le Monde.

+ Blanquer assume d’avoir dit la veille qu’il « y a plus de risques à rester chez soi que d’aller à l’école ». Pour se justifier, il cite une série d’arguments valables, mais qui étaient tout aussi valables pendant le « confinement »: « Il y a évidemment pas seulement le sujet du Covid-19 comme problème dans une société: il y a par exemple le problème alimentaire avec les enfants qui n’allaient plus à la cantine et qui mangeaient mal, des problèmes de violences intra-familiales qui ont pu se développer, des problèmes éducatifs, des enfants qui peuvent décrocher définitivement. On doit avoir une vision globale de l’enfance« .

+ Le retour à l’école a été chaotique, avec les règles sanitaires et de « distanciation » imposées. 1,5 million d’enfants y sont allés ce lundi. Beaucoup sont choqués de ce qui imposé aux enfants, surtout les plus jeunes.

13 mai : Finalement, une nouvelle étude réalisée par l’Institut Pasteur estime que moins de 10% de la population des régions les plus contaminées Ile-de-France et Grand Est) a été contaminée par le covid. Ce serait 4,4% au niveau national.

+ On apprend que Sanofi Pasteur, cette multinationale « française », a assuré qu’elle donnera la primeur de son vaccin aux Etats-Unis car ils ont donné de l’argent (+ de 30 millions de dollars) pour financer ledit vaccin. Nous verrons ainsi les effets secondaires sur une autre population. Courrier International précise que « Le projet financé par les États-Unis est porté pas Sanofi en collaboration avec le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline. L’objectif pour les deux laboratoires serait de “débuter les tests sur les êtres humains dans la seconde moitié de l’année 2020 afin d’avoir le vaccin disponible pour la seconde moitié de l’année 2021”, précise le média américain« .

+ Alors que le gouvernement et les médias nous annoncent déjà une « deuxième vague » du coronavirus, le Pr Raoult explique qu’il n’y a de deuxième vague « nulle part » et maintient que l’épidémie est en train de s’achever: « Partout, les choses sont en train de s’arrêter, qu’il s’agisse des cas détectés, des cas hospitalisés, des cas hospitalisés en réanimation« .

14 mai : Selon l’OMS, le coronavirus pourrait ne jamais disparaître, et même se transmettre par la parole. il faudrait alors s’habituer à vivre avec. 20 Minutes explique : « Autre élément inquiétant, une étude montre que le coronavirus pourrait bien se transmettre non seulement par la toux ou l’éternuement, mais même par la parole. Les microgouttelettes de salive générées par la parole peuvent rester suspendues dans l’air d’un espace fermé pendant plus de dix minutes, selon une expérience publiée mercredi dans la revue PNAS et qui souligne le rôle probable des microgouttelettes dans la pandémie de Covid-19« .

Pour un infectiologue belge interrogé par la RTBF, Stéphane De Wit, « Il faut rester humble, tous les scénarios sont plausibles. Même les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux, entre le professeur Raout qui continue à dire qu’il va s’arrêter et l’OMS qui pense qu’il ne s’arrêtera jamais« . Mais il ne pense pas que, s’il persiste, le coronavirus sera toujours aussi virulent « Ce serait une grande première, cela ne s’est jamais vu dans l’histoire de l’Humanité qu’un virus soit agressif, transmissible et persistant sur de longues périodes. Soit il va s’arrêter, soit il deviendra cyclique c’est-à-dire qu’il pourrait revenir à plusieurs reprises pour devenir ensuite endémique ». Par ailleurs, un vaccin ne permettrait pas d’éliminer le coronavirus, car « il n’y a pas de vaccin qui a fait disparaître, à lui tout seul, une maladie infectieuse sauf peut-être la variole que l’intervention humaine a permis d’éradiquer ». Enfin, selon Stéphane De Wit, une seconde vague, si elle arrivait, ne serait probablement pas aussi violente que la première.

+ La bactérie Prevotella comme piste pour comprendre l’action du coronavirus, développée par deux personnes hors du champ de la recherche médicale classique, est sérieuse. C’est un prof de SVT français, « Bio Moon » sur Twitter, devancé par un chercheur indien en analyse informatique, qui ont amené sur cette piste: « Selon eux, le Covid-19 serait un virus bactériophage se servant de la bactérie Prevotella (qui fait partie de la flore bactérienne intestinale) comme cheval de Troie pour attaquer l’organisme. Une théorie controversée car elle ne repose sur aucune publication scientifique « sérieuse »« , explique un long article de France Soir sur le sujet. D’après les soignants sur le terrain, cela expliquerait beaucoup d’effets constatés chez les malades, pour lesquels on n’avait pas d’explication. Par exemple, le virus pourrait être masqué par la maladie, ce qui expliquerait les changements de charge virale chez les patients. Cela expliquerait aussi pourquoi les femmes et les enfants ont beaucoup moins de mortalité. Selon le chercheur indien, Chakraborty, il y a une difficulté car le génome du virus n’a pas été entièrement donné par les chinois : « Selon Chakraborty  un problème se pose, et c’est la publication incomplète du génome de la part des chercheurs chinois. Le fait de ne pas avoir communiqué les séquences génétiques du virus mettant en lumière le rôle de la bactérie Prevotella poserait même  un problème géopolitique« , explique France Soir.

+ Toujours pas de nouvelles de l’étude Discovery (4 millions d’euros, lancée le 22 mars), dont les résultats devaient être communiqués aujourd’hui. Certains parlent même de « fiasco ». L’étude censée être la panacée en matière de protocoles a pris du plomb dans l’aile. Elle n’est plus européenne puisqu’il n’y a que deux patients étrangers, et 3.200 français., soit 800 par type de traitement testé (4 au total). L’étude ne sera pas indiscutable, puisque le patient comme le médecin connaissent le traitement et il n’y a pas de groupe Placebo (ce qui éthiquement eut été hors des clous). On n’a toujours pas les résultats qui devaient être annoncés en partie début avril, et pendant ce temps-là, l’hydroxychloroquine n’est toujours pas autorisée à la prescription hors hôpital. Par ailleurs, les « conflits d’intérêt de nombreux responsables de Discovery », notamment avec le labo qui produit l’un des remèdes testés, posent question, comme le rappelle France Soir. Pour autant, l’étude se poursuit et vise à inclure de nouveaux patients.

+ A qui sera destiné le futur vaccin? Un article de Médiapart interroge: si l’objectif est de vacciner les personnes âgées, premières touchées par le virus, le problème est que « plus on vieillit, moins les vaccinations sont efficaces. Le système immunitaire des personnes âgées répond en effet moins bien aux sollicitations extérieures« . Mais, les recherches actuelles portent sur des vaccins pour des adultes en bonne santé, ce qui serait une erreur selon un virologiste. Certains pays comme le Royaume-Uni, ou les Etats-Unis pensent à vacciner les enfants, mais on ne sait pas s’ils sont d’importants vecteurs de la maladie, qui a aussi un faible impact sur eux. De plus, toutes les personnes infectées ne propagent pas le virus avec la même intensité: « En Chine, une recherche menée sur plus de 1 500 personnes dévoile que seulement 8,9 % des individus infectés sont responsables de 80 % des cas de contaminations secondaires. La bonne nouvelle, c’est que cette forte hétérogénéité diminue sensiblement le fameux seuil d’immunité de groupe« .

15 mai : Inauguration de la première usine de fabrication de masques, FFP2 notamment, en Ile-de-France. Elle devrait en produire 1 million par jour et a bénéficié de subventions de la Région. Les premiers masques devraient cependant être réquisitionnés par l’Etat.

+ Courrier International relate l’expérience de deux journalistes, qui ont essayé plusieurs tests sérologiques de dépistage du coronavirus et ont obtenu des réponses contradictoires et avec des faux positifs. Ces tests cherchent à identifier des anticorps pour combattre le virus présents dans le sang. Le marché semble en tout cas attirer du monde : « À la fin d’avril, près de 150 tests de sérologie rapides, pour lesquels le sang est prélevé sur le bout du doigt, et plus de 80 tests baptisés “Elisa”, réalisés en laboratoire à partir d’une prise de sang classique, avaient été déclarés prêts à être commercialisés dans le monde, d’après la fondation indépendante suisse à but non lucratif Foundation for Innovative New Diagnostics (Find)« .

+ « Des personnes âgées auraient probablement pu être sauvées » : le refus d’hospitalisation de résidents d’Ehpad, dernier tabou du Covid« , titre Marianne. L’article explique que les urgences ont refusé systématiquement des résidents d’Ehpad pendant plusieurs semaines (environ 1 mois), « faute de place ». Une syndicaliste qui travaille pour Korian, un des leaders des maisons de retraite privées, explique: « Dans beaucoup de nos établissements, le Samu ne venait plus« . Jusqu’au 21 mars, la situation était même bloquée dans les régions les plus touchées. « Le journal de bord du Professeur Pascal Meyvaert, intervenant dans deux Ehpad du Bas-Rhin, publié dans le Journal du médecin coordonnateur daté d’avril 2020, constitue un des témoignages les plus édifiants de cette période. « La situation est tellement grave dans le Grand Est que le CHU de Strasbourg nous a dit que les personnes en GIR 1, 2 et peut-être 3 ne seraient plus admis aux urgences », écrit-il à la date du 16 mars, la veille du confinement. En jargon médical, les GIR 1, 2 et 3 désignent des états de dépendance décroissants« , précise Marianne. Dans certains cas, l’âge a été pris en compte comme critère pour écarter les gens de l’hospitalisation. Il y avait aussi des critères de « non-réanimation ».

+ Le nombre de décès liés au coronavirus dans les Ehpad serait également sous-estimé. Marianne explique que « le comptage quotidien de Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, n’est qu’une estimation assez grossière, particulièrement en ce qui concerne les chiffres des Ehpad. « C’est forcément plus. Ne serait-ce que parce que la plateforme de comptage mise en place par le gouvernement fin mars ne repose que sur les signalements des établissements », constate Nathalie Maubourguet, présidente de la Fédération française des associations de médecins coordonnateurs en Ehpad« . 

+ Il est difficile de comptabiliser le nombre de tests réalisés en France, constate Le Monde. L’objectif annoncé à partir de maintenant est de 700.000 tests RT-PCR par semaine, mais il y a quelques jours, la moyenne était encore autour de 112.000 voire au mieux 285.000 en une semaine selon une estimation. Désormais, un fichier appelé « service intégré de dépistage et de prévention » (Sidep) va centraliser les résultats des tests effectués par plus de 600 laboratoires.

+ Une entreprise californienne de biotechnologies pense avoir trouvé un anticorps qui bloque l’infection du coronavirus. Sorrento Therapeutics affirme avoir trouvé un traitement qui empêche le coronavirus d’infecter des cellules saines et pourrait même éviter aux gens d’être contaminés. Cette entreprise développe des traitements à partir de plusieurs anticorps récupérés sur des patients guéris, avec la Mont Sinaï School of Medicine de New York. Elle pourrait créer 200.000 doses par mois.

17 mai : Selon Macron, l’épidémie de coronavirus est derrière nous, la « bataille » est gagnée: « Les Français ont gagné cette bataille, parce que c’est la solidité et l’esprit de responsabilité de nos concitoyens qui a permis de stopper l’épidémie« . Trois jours plus tôt, son « entourage » disait craindre une « deuxième vague ».

+ 25 « clusters » du coronavirus auraient été identifiés depuis le « déconfinement », rapporte Le Monde.

+ Les cas de coronavirus se multiplient dans les abattoirs à travers le monde, notamment en Australie, en Allemagne, aux Etats-Unis. « Le 8 mai, le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux Etats-Unis a ainsi publié une étude montrant que 4% des salariés de cette industrie avaient été contaminés par le Covid-19, soit près de 5.000 cas sur 130.000 employés à travers 19 Etats« , rapporte C News. En France, le 16 mai 34 employés d’un abattoir du Loiret ont été testés positifs. Selon un spécialiste, ce serait en raison d’une distanciation physique insuffisante. Un autre dépistage massif a eu lieu dans un abattoir des Côtes-d’Armor après que 6 personnes aient été testées positives.

+ Les collèges commenceront à reprendre lundi 18: « Environ 150 000 élèves de 6e et 5e reprennent lundi le chemin des collèges en zone verte, nouvelle étape du déconfinement progressif à l’école. Après le retour de 1,4 million d’écoliers cette semaine, 85 % des collèges en France, soit 4 000 établissements, rouvrent partiellement leurs portes dans les régions les moins touchées par l’épidémie. Le sort des collèges en zone rouge doit être tranché à la fin du mois, tout comme celui des lycées« .

+ Interview d’Olivier Véran dans le JDD, sur ses idées pour la réforme de l’hôpital. Il fait des promesses, déclarant par exemple que « Le Président a été très clair : nous allons augmenter les rémunérations, travailler sur un plan d’investissement ambitieux et enclencher une transformation profonde de tout ce qui ne tire pas l’hôpital vers le haut. Dans la crise, l’hôpital a montré que, quand on le laissait faire, il était capable d’accomplir des miracles. Faisons-lui confiance« . On comprend entre les lignes qu’il sera possible de travailler au-delà des 35h pour ceux qui le voudraient.

+ De part et d’autre, on entend parler du traumatisme vécu par les aides soignantes, infirmières, médecins, en première ou même en seconde ligne (EHPAD aides à domicile…), dans cette crise sanitaire. Une infirmière en réanimation d’Ile-de-France témoigne dans Le Parisien de symptômes de stress post-traumatique: insomnies, cauchemars, angoisses, tachycardie… Le manque de moyen a imposé de trier les patients, ce qui semble hanter cette soignante : « Elle se souvient aussi d’avoir du «choisir » des patients. «On a parfois du arrêter les soins des plus de 70 ans, pour libérer des lits, mettre des plus jeunes… On ne s’y attend pas. Et on ne s’en remet pas », explique l’infirmière, qui raconte « le manque de tout, de masques, de blouses, de respirateurs ». Ainsi, elle confie aux psychologues « ne pas avoir pu intuber des moins de 40 ans, car… il n’y avait plus de respirateurs ». Des images qui reviennent sans cesse : « Je vois leurs visage, celui des gens morts, morts car on n’avait pas de matériel pour les intuber. »« , rapporte le quotidien. Cette infirmière s’est sentie impuissante face à l’arrivée des nouveaux cas graves, et parle d’un « sentiment du travail mal fait à cause du manque de moyens et du nombre de patients trop important. Au pire de l’épidémie, un patient sur trois mourrait chaque nuit« .

+ Marianne revient sur les liens d’influence entre les responsables de l’étude Discovery (4 traitement testés, des résultats qui ne viennent pas – voir au 14 mai) et les laboratoires et industries pharmaceutiques. L’étude est pilotée par REACTing, un programme lancé en 2013 par « l’Inserm et Aviesan, l’alliance pour la recherche scientifique dirigée alors par Yves Lévy« , devenu entre temps patron de l’INSERM. Plusieurs membres de REACTing sont présents au Conseil Scientifique qui conseille le gouvernement : Jean-François Delfraissy, Yazdan Yazdanpanah (qui a siégé dans un conseil de Gilead, notamment), l’anthropologue Laëtitia Atlani Druault, ou encore Daniel Benamouzig et Denis Malvy qui dirigent chacun un projet de REACTing. Seuls deux membres du Conseil Scientifique n’auraient aucun lien avec REACTing. Par ailleurs, les médecins qui contribuent à l’essai, comme Karine Lacombe qu’on voit encore sur différents plateaux, ne sont pas exempts de liens avec les labos eux non plus.

+ Finalement, selon l’OMS la « seconde vague«  du virus sera peut-être « encore plus mortelle » et aura lieu « à l’hiver prochain« .

19 mai : D’après l’INSEE, le taux de surmortalité à domicile par rapport à 2019 serait de 26% et serait surtout marqué dans les régions les plus touchées par le coronavirus. Mais selon l’INSERM il serait surestimé en raison de sur-déclarations. Ce taux serait de 49% dans les maisons de retraite et 15% à l’hôpital. Médiapart rapporte que le 29 avril lors des questions au Parlement, « Hervé Saulignac, député socialiste de l’Ardèche, interpelle le ministre de la santé Olivier Véran. Le parlementaire s’inquiète du nombre de décès à domicile rapporté par l’Insee, qu’il décrit comme pouvant « être considérable ». En réponse, le ministre explique que Santé publique France, l’organisme chargé de la veille sanitaire de la pandémie, a émis « une alerte […] sur une possible surmortalité à domicile » mais qu’un décompte précis ne pourra pas être donné avant le mois de juin« . Il s’avère aussi que l’évaluation des décès à domicile est issu de plusieurs sources. Par ailleurs, des médecins estiment à 9.000 le nombre de morts du coronavirus à domicile.

+ Le nombre de décès liés au coronavirus dans les maisons de retraite est revu à la baisse: « Le bilan de l’épidémie de coronavirus a été revu à la baisse lundi, à au moins 28.022 morts, en raison de chiffres révisés à la baisse dans les Ehpad et établissements médico-sociaux, selon la Direction générale de la Santé« , selon Le Figaro. Un peu plus de 300 décès ont ainsi disparu de la liste « coronavirus »: « Dans ses données au 19 mai sur le site du gouvernement, la DGS indique 10.308 décès dans les Ehpad, contre 10.650 lundi. Interrogée, la DGS a précisé que ce nouveau chiffre «résulte d’ajustements dans la remontée des données en provenance des Agences Régionales de Sant黫 .

+ Trump a déclaré qu’il est traité à titre préventif depuis environ une semaine à l’hydroxychloroquine.

+ Une étude montre que le coronavirus se lie parfaitement et de façon étonnante aux cellules humaines et sollicite d’approfondir les recherches sur l’origine du virus. « Le nouveau coronavirus est idéalement adapté pour infecter des cellules humaines plutôt que des cellules animales, selon une nouvelle étude de chercheurs australiens, soulevant des questions sur l’origine du virus« , explique un journal Indien. Ce virus animal, en particulier une protéine qui le compose, est si bien adapté pour infecter les cellules humaines que cela pose la question d’une origine artificielle, selon les chercheurs. La protéine en question est même mieux adaptée à un récepteur humain, l’ACE2, que de chauve-souris qui est l’hôte intermédiaire supposé. Nicolaï Petrovsky, l’un des chercheurs qui a réalisé l’étude, explique : « Normalement, un virus se lie étroitement aux cellules de son espèce hôte normale et moins étroitement aux cellules d’espèces qu’il n’a pas infectées auparavant. La surprise avec Covid-19 est que nous avons constaté qu’il se liait plus étroitement aux cellules humaines que toutes les autres espèces que nous avons testées. C’est soit une coïncidence massive, soit Covid-19 a en quelque sorte, dans le passé, été adapté aux cellules humaines. Cela peut se produire via la culture de cellules humaines dans un laboratoire« . Il s’étonne aussi qu’on n’a toujours pas trouvé l’origine animale du virus. L’étude doit encore être validée, et est en attente sur le site de l’université Cornell aux Etats-Unis.

20 mai : Yves Lévy quitte le Conseil d’Etat, décision du Conseil des ministres sur proposition de la ministre de la justice. Il y avait été nommé sans compétences en droit en octobre 2018 grâce à Macron, selon certains médias. Il n’a pas voulu dire à l’AFP pourquoi il partait.

+ Des médecins du CHU de Grenoble ont trouvé comment prévoir l’inflammation qui détruit les poumons des patients atteints de coronavirus. « En fait, les gens ne sont pas malades parce que le virus détruit les cellules, mais parce que le virus déclenche une inflammation respiratoire très importante » explique un des médecins. « Avec le Covid-19, le sytème immunitaire s’emballe, la défense est non-appropriée, disproportionnée. C’est elle qui a un effet délétère. » En résumé, ce n’est pas le virus qui tue, c’est la « tempête inflammatoire ». Ce que les anglo-saxons ont baptisé « cytokine storm », l’orage ou le choc cytokinique. Schématiquement, les cytokines sont des protéines qui alertent notre système immunitaire en cas d’agression virale. Et qui déclenchent, en l’occurrence, une réaction excessive« .

+ Dans une interview à France Soir, Violaine Guérin, médecin endocrinologue et co-fondatrice du collectif « Laissons les médecins prescrire », revient sur différentes failles dans la gestion de crise:

  • Les « décrets successifs qui ont été publiés et qui ont fini par restreindre totalement la liberté de prescription des médecins libéraux« , qui serait une première en France. C’est pour cela que le collectif a été créé, afin de rétablir la liberté de prescription.
  • Le transfert avec tambours et trompettes de patients en TGV alors que des cliniques privées étaient vides: « On a décidé d’évacuer des malades de certaines zones parce que les hôpitaux publics étaient débordés alors qu’en Alsace, en Lorraine, en Ile-de-France des cliniques privées étaient vides et s’étaient organisées pour recevoir des patients infectés par le COVID-19« .
  • Un transfert réalisé dans des conditions sanitaires limites: « On a organisé un grand transfert de patients en zone saine ce qui est totalement contraire à la notion de confinement, ce d’autant plus que les soignants n’avaient pas tout le matériel non plus pour se protéger, ce qui a été vecteur de contamination de zones saines« .
  • Sur le scandale du Rivotril, utilisé « en fin de vie, en médecine de soins palliatifs » : « Les médecins généralistes ont reçu des protocoles ne visant pas à soigner mais à trier des malades, à les endormir au Rivotril, etc. Tout ça, vous commencez à peine à en entendre parler, mais cela a été terrible pour les médecins, les soignants et les familles« . Violaine Guérin revient sur l’interpellation du 1er ministre par un sénateur également médecin à ce sujet : « Le Dr Houpert a interpellé le Premier Ministre, en rappelant que ces décrets nous avaient contraints d’enfreindre notre serment d’Hippocrate en ne pouvant pas porter assistance à nos patients. Il a rappelé que l’hydroxychloroquine a été interdite alors qu’il n’y avait aucune raison de le faire (…) Il a aussi souligné qu’on demandait aux médecins de prescrire du Rivotril hors AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) parce qu’on ne leur mettait pas à disposition les moyens de soigner leurs patients« .
  • Elle évoque le manque de tous les matériels, notamment les respirateurs, ou les masques : « il n’y avait pas de masques alors qu’il y a eu des instructions de détruire des masques en janvier par les ARS (Agences Régionales de Santé), officiellement parce qu’ils étaient périmés; on a appris qu’il y avait des offres de masques faites au gouvernement qui avaient été refusées, etc.« . Elle évoque l’action d’Anne Roumanoff qui a réussi à trouver des fournisseurs et à apporter des masques aux soignants.
  • La propagande: « Toute cette désinformation et cette terreur dans laquelle on plonge la population fait sacrément réfléchir« .
  • Sur l’interdiction de l’hydroxychloroquine, interdite en janvier 2020 : « Le Dr Martine Wonner, a revêtu sa casquette de parlementaire et a demandé à l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé) les données de pharmacovigilance de cette molécule entre 2017 et 2019. Et l’analyse des données a bien montré qu’il n’y avait pas eu de problème majeur sur les trois années antérieures« .

+ 25.000 soignants ont été contaminés par le coronavirus selon Santé Publique France. Mais, ces données sont incomplètes comme le reconnaît Santé Publique France: « En effet, seuls 1.091 établissements de santé ont transmis leurs données, sur les 3.065 que compte la France. La faiblesse de cette échantillon est notamment due à un retard à l’allumage sur la collecte des statistiques. Le recensement n’a en effet commencé que le 22 avril, soit près de cinq semaines après l’afflux de patients dans les hôpitaux. En cause, un refus initial du directeur général de la Santé, Jérôme Salomon« , précise Marianne. Le gouvernement a annoncé que tous les soignants pourront être testés dès la semaine prochaine.

+ Bilan des différentes études sur le traitement du Pr Raoult, par France Soir. L’article reprend les résultats de l’étude de l’IHU de Marseille où travaille l’équipe de Raoult, deux études chinoises randomisées dont l’une a conclu à 100% de guérison en 14 jours et l’autre à un temps de guérison fortement raccourci, et d’autres études qui « vont donc dans le sens d’une efficacité du traitement hydroxychloroquine + /- azithromycine en début de contamination au SARS-coV-2« . Au sujet des études évoquant la dangerosité de l’hydroxychloroquine, l’article est clair : « Sur la sécurité du traitement combiné hydroxychloroquine et azithromycine. Là encore, de nombreux commentaires et articles dans les grands médias, ont pu laisser penser que ce traitement pourrait être dangereux, et on assiste depuis plusieurs semaines à un déferlement de contre-vérités à ce sujet dans les médias« . Sur 4 millions de boîtes de Plaquenil vendues entre 2017 et 2019, l’ANSM n’a comptabilisé que deux décès. Des études ont aussi montré que l’elle agit sur des protéines et réduit l’impact du virus.

Taux de mortalité par million d’habitants dans différents sites en France

21 mai : Débats au sujet des chiffres de décès liés au coronavirus en Italie. Le chiffre aurait été sous-estimé d’environ 20.000: « en mars et avril, la « bombe Covid » explose : 27 938 décès sont enregistrés, selon la Protection civile italienne. Pourtant l’INPS affirme aujourd’hui qu’il y a eu en fait près de 47 000 décès de plus que l’année précédente, soit une différence de presque 20 000 morts avec les chiffres de la Protection Civile… » rapporte Euronews.

+ Enquête de France Info sur les « lenteurs » de l’administration dans la gestion de crise, qui revient notamment sur l’affaire des masques, la mobilisation des cliniques privées et les tests. Sur ces derniers, l’article précise : « Alors que l’Allemagne annonce dépister en masse, avec plus de 350 000 tests réalisés chaque semaine dès la fin mars (et un objectif affiché de 500 000), la France choisit de ne tester que les cas graves. Revirement à l’annonce du déconfinement, lorsque le Premier ministre promet 700 000 tests par semaine à partir du 11 mai. Le défi semble impossible à relever, pour plusieurs experts interrogés par franceinfo. La France n’a jamais dépassé les 150 000 tests hebdomadaires et tandis que des machines sont commandées en urgence à la Chine, des laboratoires français restent sous-utilisés, voire oubliés. A commencer par les laboratoires vétérinaires, qui ont pourtant proposé leur aide« . Le président du Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaire (SIMV) Jean-Louis Hunault, a écrit le 13 mars à Salomon pour lui dire que parmi ses adhérents, 3 sont prêts à réaliser 150 à 300.000 tests par semaine, on l’a remercié mais il n’y a jamais eu de suite. « Il faut attendre le 6 avril pour que les laboratoires publics de recherche, vétérinaires et départementaux soient habilités à effectuer des tests« , explique France info.

+ L’Institut Pasteur est juge et partie sur la gestion des tests de dépistage, souligne un article de Médiapart : « Au sein du comité Care, chargé notamment d’éclairer les choix du gouvernement en matière de dépistage, plusieurs chercheurs sont directement intéressés au développement de certains tests« . C’est une structure de l’Institut Pasteur, le Centre national de référence (CNR), qui fait l’étude qui permet d’homologuer les tests. Apparemment, il n’a pas été très coopératif pour valider des tests développés par des équipes indépendantes. Le processus est en effet lent et pas adapté à une situation de crise. Mais, certains tests semblent avoir été traités en priorité et d’autres écartés: « Sur le terrain, un soupçon s’est installé : comment sont choisis les tests à évaluer en priorité, pourquoi certains semblent écartés d’emblée ? « Comme le système manque de transparence, on finit par appeler les gens qu’on connaît, par essayer de faire marcher notre réseau pour que notre test soit évalué », admet un responsable de laboratoire« , précise l’article. Et l’Institut Pasteur développe ses propres tests.

22 mai : Une étude mondiale sur 15.000 patients montrerait la grande dangerosité de l’hydroxychloroquine. France Info y consacre un long article, et explique : « Ni la chloroquine, ni son dérivé l’hydroxychloroquine ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés, et ces molécules augmentent même le risque de décès et d’arythmie cardiaque, prévient une vaste étude parue vendredi 22 mai dans The Lancet, qui recommande de ne pas les prescrire en dehors des essais cliniques ». La mortalité des patients traités par chloroquine ou hydroxychloroquine, avec ou sans antibiotique, serait bien supérieur à celui du groupe témoin, de 34 à 45%.

+ Plusieurs publications scientifiques internationales (dont une de chercheurs anglaisl) estiment que le taux d’immunité collective serait entre 10 et 20% de la population contaminée, pas entre 60 et 70% comme annoncé jusqu’à présent. Le seuil de 70% serait calculé d’après des modèles correspondant à une épidémie de grippe, et de nouveaux modèles révisent ce seuil à la baisse, explique un article de Médiapart.

23 mai : Suite à la publication de l’étude sur (ou contre) l’hydroxychloroquine, Veran a saisi le Haut Conseil de la santé publique pour qu’il l’analyse et « propose sous 48 heures une révision des règles dérogatoires de prescription« .

+ Des avocats demandent une juridiction unique pour traiter l’ensemble des plaintes déposées contre les EHPAD dans le cadre de gestion de la crise sanitaire. Dans cette tribune, ils interrogent : « En multipliant les procédures sur tout le territoire, on risque de passer à côté de l’évidence, on ne pourra pas faire apparaître des lignes fortes, des répétitions de comportement, des politiques délibérées décidées au siège des sociétés cotées qui exploitent les Ehpad et appliquées localement (docilement ?) par la direction. En fractionnant les dossiers, on empêche de démontrer la carence de l’Etat et les négligences des ARS : où étaient les masques ? Pourquoi était-il si difficile d’en proposer aux personnels ? A-t-on brûlé des millions de masques soi-disant périmés ? Comment se fait-il qu’en France et nulle part ailleurs, les morts du Covid-19 soient autant concentrés dans les Ehpad ?« 

+ En Belgique, une trentaine de citoyens attaquent l’Etat et le ministre de l’Intérieur pour les mesures drastiques de « confinement », contraires à la Convention européenne des droits de l’homme. Ils demandent la levée immédiate des mesures.

24 mai : Une plateforme pour des actions collectives en justice et réclamer la liberté dans les traitements contre le coronavirus, MySmartCab, a été créée par un groupe d’avocats. Les victimes du covid, proches de victimes, les citoyens, les associations peuvent rejoindre la procédure. Elle permet aussi aux lanceurs d’alerte de déposer des documents.

25 mai : L’OMS suspend temporairement les essais cliniques d’hydroxychloroquine. Le Monde précise que « Cette décision fait suite à la publication d’une étude vendredi dans la revue médicale « The Lancet » jugeant inefficace, voire néfaste, le recours à la chloroquine ou à ses dérivés, comme l’hydroxychloroquine, contre le Covid-19« .

+ Le Pr Raoult a considéré l’étude sur l’hydroxychloroquine « foireuse ». Selon lui, il s’agit d’une « espèce de fantaisie complètement délirante » car aucun des quatre auteurs n’a vu de patients, tout étant basé sur une analyse big data de dossiers médicaux. « Le professeur marseillais revendique, pour son groupe de 3600 patients, dont la plupart ont été traités par l’association hydroxychloroquine et azithromycine (un antibiotique), «la mortalité la plus basse au monde (…) à 0,5%», précise Le Figaro. De même, le collectif « Laissons les médecins prescrire » dit qu’elle a été totalement biaisée. Un épidémiologiste et infectiologue marocain a aussi « débunké » cette étude, précisé ses biais et mis en cause ses résultats. Sputnik News ajouter « en conclusion, le Pr Heikel a déclaré qu’«honnêtement, je ne peux parler que de mon expérience avec 3.200 patients dans la région de Casablanca en coordination avec la direction régionale de la Santé». «Nous avons 94,3% de guérison, 5,7% de cas graves dont 2,8% de létalité. Par ailleurs, [nous avons enregistré] 0,8% d’effets indésirables sérieux et 12% d’effets indésirables mineurs»« . 

26 mai : La commission d’enquête de l’Assemblée va démarrer au sujet de la gestion de la crise du coronavirus. Elle durera six mois. Le rapporteur devrait être un élu LR, qui « a prévu de ne pas auditionner immédiatement les candidats aux municipales comme l’ancienne ministre de la Santé et candidate LREM à Paris Agnès Buzyn, voire le Premier ministre Édouard Philippe en lice au Havre« , précise Ouest France. Le Sénat, où la parti macroniste est minoritaire, lancera en juin sa commission d’enquête. Par ailleurs, les députés communistes ont tenté de créer leur commission d’enquête sur les « dysfonctionnements dans la gestion sanitaire de la crise du coronavirus », mais elle devrait être refusée par la commission des affaires sociales de l’assemblée car l’autre est déjà en place.

+ L’Algérie maintient son protocole fondé sur l’association hydroxychloroquine – azithromycine, qui a eu « beaucoup de succès », selon les médecins responsables du traitement en Algérie. « Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique de veille et de suivi de l’épidémie et président du Conseil de l’ordre des médecins, et l’épidémiologiste Mohamed Yazid Kadir du CHU de Batna, dans l’est de l’Algérie, ont tous les deux critiqué l’étude publiée par The Lancet sur l’efficacité de la chloroquine et refusé de remettre en cause ce protocole conformément à la recommandation de l’OMS qui a appelé à sa suspension temporaire« , rapporte Sputnik News. Les médecins algériens sont critiques sur l’étude du Lancet, et l’un d’eux souligne que « tous les malades qui ont été recrutés dans l’étude de The Lancet sont déjà hospitalisés ce qui veut dire qu’ils avaient déjà des complications. Alors que le Pr Didier Raoult disait que l’indication de l’hydroxychloroquine devait être à un stade très précoce de la maladie« .

+ Selon l’Institut Pasteur, des soignants contaminés par le coronavirus ont développé une immunité temporaire. Une étude sur 160 soignants du CHU de Strasbourg contaminés mais ayant eu des symptômes légers un mois plus tôt a montré que 159 avaient développé des anticorps, et 98% ont développé des anticorps neutralisants qui protègent contre une nouvelle infection. Cette protection durerait « quelques semaines à quelques mois ».

+ Des scientifiques canadiens ont découvert que 13 variétés de cannabis peuvent prévenir la contamination par le coronavirus: « En modulant l’enzyme ACE2, le cannabis limiterait l’entrée et la prolifération dans les poumons du SARS-CoV-2. Pour parvenir à ce résultat, les Canadiens ont extrait de la plante le cannabidiol (CBD), sa substance non psychoactive, de 800 variétés de cannabis. Des variétés qui ne sont pas vendues sur le marché et ont été développées par les chercheurs« .

27 mai : Abrogation à la demande Véran, qui se retranche derrière l’avis du Haut Conseil de la santé qu’il a lui-même saisi dès la publication de l’étude du Lancet, du décret qui autorisait le traitement par chloroquine à l’hôpital (mais par dérogation à l’interdiction décidée dès mars). Si bien qu’il est donc interdit d’en prescrire partout, en ville ou à l’hôpital. Et puis l’Agence du médicament a demandé de ne plus utiliser la chloroquine non plus pour les essais cliniques.

+ Suite à la publication de l’étude contre l’hydroxychloroquine parue dans The Lancet, la Suisse suspend l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Cet arrêt a duré 15 jours, jusqu’à 11 juin. Entre temps, l’étude a été totalement du Lancet débunkée. Pendant ces deux semaines, une « vague de sur-létalité » a été observée chez les patients classés covid. Le graphique ci-dessous montre la surmortalité liée à l’interdiction de l’hydroxychloroquine.

Comparaison entre l’indice du nombre de décès par rapport au nombre de cas résolus (qui permet d’évaluer l’efficacité des traitements), en France et en Suisse:

28 mai : Des recherches sont lancés par des virologues français en Asie pour tenter de déterminer les animaux à l’origine du coronavirus. C’est la piste des chauves-souris qui sera suivie principalement, car selon le Dr Leroy qui coordonne l’équipe, « Le réservoir le plus probable serait une espèce de chauve-souris, insectivore, du genre rhinolophe – la chauve-souris fer-à-cheval –, portant le nom latin Rhinolophus affinis parce que l’on a trouvé des séquences du génome du virus très similaires au Sars-CoV-2, au virus responsable du Covid 19. Le virus le plus proche du Sars-CoV-2 a en effet été retrouvé chez une chauve-souris collectée en 2013 à près de 2 000 km de Wuhan en Chine. Ce virus, dénommé RATG13, est identique au Sars-CoV-2 à environ 96 %« , explique-t-il a Médiapart. D’autres chauves-souris examinées dans les années 2000 ont des virus proches jusqu’à 89% du covid-19. Il s’agira aussi de trouver quel est l’hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme, notamment la piste du pangolin javanais. la piste d’un accident dans un laboratoire qui aurait permis la fuite du virus est écartée d’emblée par le Pr Leroy: « le risque d’une contamination d’un manipulateur par un animal – coupure ou autre – est pour moi inexistant compte tenu des mesures de sécurité et de protection prises par les chercheurs, ingénieurs et techniciens« .

+ D’après les annones de Philippe:

  • fin de la limitation des 100 km le 2 juin,
  • parcs et jardins ouverts sur tout le territoire,
  • les bars et restaurants rouvrent le 2 juin mais avec la distanciation physique (groupes de 10 maximum, 1m entre chaque personne, interdiction de consommer debout à l’intérieur, masque obligatoire « pour le personnel ainsi que pour les clients quand ils se déplacent dans l’établissement« …),
  • les salles de sport, piscines, stades etc. rouvriront le 2 juin en zone verte, du 22 ailleurs, et « les sports collectifs et de contact restent interdits jusqu’à cette date, sur tout le territoire. Pour les événements sportifs en plein air, une jauge maximale de 5.000 personnes doit être respectée » rapporte 20 Minutes.
  • ouverture des collèges sur tout le territoire pour toutes les classes le 2 juin en zone verte.
  • pas d’oral du bac français
  • toutes les écoles doivent ouvrir: « Selon le ministre de l’éducation, 82,5 % des écoles ont ouvert depuis le 11 mai en métropole. A partir du 2 juin, toutes les écoles doivent assurer un « accueil systématique » des élèves, au moins une partie de la semaine », rappelle Le Monde.
  • rouverture des colonies de vacances le 22 juin,
  • rétablissement des lignes de train notamment les grandes lignes jusqu’à la normale mais avec un siège sur deux occupé et avec masque.
  • les frontières hors Europe restent fermées.
  • les mariages sont autorisés,
  • les musées et monuments vont rouvrir partout, de même que les salles de spectacle en zone verte (le 22 juin en zone orange),
  • les cinémas vont rouvrir le 22 juin,
  • les plages, lacs, plan d’eau seront accessibles partout dès le 2 juin,
  • les campings vont rouvrir le 2 juin en zone verte, le 22 ailleurs.
  • maintien des règles strictes de visites dans les Ehpad,
  • les manifestations de plus de 10 personnes restent interdits au moins jusqu’au 21 juin.

Juin

2 juin : Le Lancet s’excuse pour la publication de l’étude « foireuse » (selon Raoult) sur l’hydroxychloroquine, suite aux nombreuses « questions », notamment méthodologiques, qu’elle a suscitées.

+ Interview du Pr Alexandra Henrion-Caude du SimplissimA Research Institute (qui a travaillé sur un traitement à base d’Artemisia), qui évoque le « confinement », la vaccination que certains appellent de leurs vœux. Elle explique notamment que « Scientifiquement, il n’existait aucune étude sérieuse qui puisse justifier la moindre stratégie de confinement d’une population a priori saine« . Selon elle, « maintenant nous connaissons la faible létalité de ce virus et nous connaissons les prises en charge et traitements qui ont marché dans les pays qui ont le mieux géré la crise : Allemagne, Israël, Corée du Sud« . Au sujet de la vaccination de masse, elle explique : « La courbe en cloche des épidémies, tout comme l’existence de traitements, et l’âge des morts de la Covid-19 ne justifient pas le développement d’une politique vaccinale.Hélas, les laboratoires pharmaceutiques sont déjà lancés dans une course au vaccin : ils ont beaucoup investi, supprimant des étapes habituelles d’évaluation pour aller plus vite, et réclameront donc un retour sur leur investissement massif. Or, une stratégie de vaccination large est très risquée face à une maladie, dont 80 à 90% des personnes ont été atteintes sans s’en rendre compte« .

3 juin : L’OMS décide finalement de reprendre ses essais sur l’hydroxychloroquine (essai Solidarity), stoppés précipitamment après la publication de l’étude « foireuse » du Lancet.

4 juin : Rétractation du Lancet pour la publication de l’étude « foireuse » sur l’hydroxychloroquine.

5 juin : Les résultats de l’étude Recovery menée par l’université d’Oxford sur l’hydroxychloroquine sont diffusés prématurément, et sans surprise il traitement à base d’hydroxychloroquine ne serait pas efficace. Pourtant, rappelle France-Soir, le 28 mai, donc 6 jours après la publication de l’étude du Lancet, « un communiqué du comité de contrôle de Recovery indiquait qu’il n’y avait aucun problème avec l’hydroxychloroquine et celui-ci recommandait donc de poursuivre le recrutement sans interruption jusqu’à la prochaine réunion prévue le 11 juin« . Puis le 4 juin l’autorité sanitaire anglaise a demandé de mieux regarder l’étude du Lancet et le 5 juin l’étude Recovery était suspendue en raison d’un manque d’efficacité [8]..

+ Suite au communiqué du Conseil scientifique 2 juin sur les 4 scénarios possibles pour la « période post-confinement », France-Soir s’étonne du caractère « improbable » de ces scénarios. « Le communiqué du 2 juin du conseil scientifique se décerne un satisfécit sans regarder les faits et tente par des scénarios improbables (issues de modélisation erronées) de faire perdurer la peur qui paralyse la population et l’empêche de défendre ses libertés« , commence l’article. Cette analyse de deux médecins s’interroge aussi sur l’utilité du « confinement », dont les conséquences sont « désastreuses » : « lconfinement aveugle et policier à la française n’a été suivi du moindre ralentissement des contaminations dans aucun des pays qui l’a pratiqué et que la baisse des contaminations a été observée bien plus tard (5 semaines) et naturellement de la même manière dans les pays confinés ou pas« . Cet article pose la question du but réel de cette période de « post-confinement » prévue pour durer, de la peur entretenue par « le lobby de la peur » qui pourrait servir à nous faire admettre la vaccination. Selon cet article, il est mensonger de dire que « le confinement a sauvé des vies« , ou qu’une « deuxième vague arrive » car l’épidémie se termine.

+ Les médecins signalent qu’ils ont manqué des protections les plus élémentaires. « Selon une étude de SOS Médecins, que révèle la cellule investigation de Radio France, 16% des 1 300 médecins regroupés dans ses 63 associations ont été contaminés, dont 20% à Paris. C’est bien plus que les médecins d’établissements de santé (des hôpitaux notamment) qui ont été touchés à hauteur de 10%, selon le point épidémiologique de Santé publique France du 19 mai« , rapporte France Info. Les morts se sont accumulés dans leurs rangs car pendant des semaines ils n’avaient ni gel, ni masques, ni blouses. On leur a promis des FFP2 et d’autres équipements qui ne sont jamais arrivés.

+ L’épidémie est « contrôlée » en France. Il n’y a eu que 46 décès en 24 h, les places en réanimation se libèrent. Cependant, le conseil scientifique recommande de « conserver quand-même un certain nombre de mesures » dans ses 4 scénarios même le plus optimiste. Il n’est cependant pas envisagé de « reconfiner » tout le monde: « Dans un entretien au Parisien, le professeur Delfraissy a par ailleurs estimé que « quoi qu’il arrive, on ne pourra pas refaire un confinement généralisé en France. La première fois, il était indispensable, on n’avait pas le choix, mais le prix à payer est trop lourd »« , relate Le Monde. Selon lui, ce ne serait « pas souhaitable« , et cela « même sur un plan sanitaire« .

6 juin : France Info se rattrape et creuse un peu sur Surgisphère, la boîte qui a fourni les données pour l’étude publiée dans The Lancet contre l’hydroxychloroquine. Elle appartient à l’un des 4 auteurs de l’étude, Sapan Desai, et son activité a été très limitée. En février 2020, elle se lance dans le big data et les tests covid après une longue période d’inactivité. « En avril, Sapan Desai cosigne sa première étude sur le Sars-CoV-2. Celle-ci paraît sur un site de prépublication, le SSRN. Le papier évalue les effets de l’ivermectine, un médicament antiparasitaire employé notamment contre la gale, que des chercheurs testent comme remède au Covid-19. Début mai, Sapan Desai cosigne une nouvelle étude. Il a les honneurs du New England Journal of Medicine« , précise France Info. C’est avec une 3e étude publiée dans The Lancet qu’il arrive au sommet : « Il s’intéresse cette fois aux effets de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine, deux autres molécules candidates au traitement (…) Les auteurs des trois études se sont depuis rétractés, face au déluge de critiques et à l’impossibilité d’y apporter des réponses« . On ne sait toujours pas quels hôpitaux ont fourni les données.

8 juin : Une étude d’images satellite réalisée par une équipe d’Harvard montrerait que la circulation autour des hôpitaux de Wuhan s’est fortement intensifiée dès cet été, laissant penser que l’épidémie de coronavirus avait déjà commencé à la fin de l’été 2019. Cette augmentation du trafic a coincé avec une augmentation des recherches sur internet au sujet des symptômes qu’on associe au coronavirus.

+ Ouverture d’une enquête pénale sur la crise du coronavirus, par le parquet de Paris, principalement pour « mise en danger de la vie d’autrui », n »on assistance à personne en péril » et « homicides et blessures involontaires ». Cela, en réponse à une quarantaine de plaintes. Selon Le Monde, « Ces plaintes contre X ciblent parfois nommément des responsables de l’administration, notamment le directeur général de la santé Jérôme Salomon, ou encore Santé publique France. Sont également visés l’administration pénitentiaire et le ministère du travail« . L’enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).

12 juin : La Banque de France affirme que les billets de banque ne posent aucun problème de contamination, d’après des analyses effectuées par des labos.

13 juin : Un accord a été signé par les gouvernements d’Allemagne, de France, d’Italie et des Pays-Bas avec Astrra Zeneca pour la fourniture de 300 millions de doses de vaccins, peut-être même 400 millions selon le labo. Les capacités de production sont garanties par contrat.

+ Une étude de chercheurs du Scripps Research Institute en Floride montre qu’une légère mutation génétique du SARS-CoV-2 a fortement augmenté sa capacité à infecter les cellules. Selon cette étude, « la variante SARS-CoV-2 qui a circulé lors des premières épidémies n’avait pas la mutation D614G, qui est maintenant la variante dominante dans une grande partie du monde. Selon Michael Farzan, co-auteur de la recherche et coprésident du Département d’immunologie et de microbiologie de Scripps, aucune des séquences SARS-CoV-2 déposées dans la base de données GenBank n’avait la mutation. En mars, il est déjà apparu dans un échantillon sur quatre et en mai dans 70% des échantillons, a-t-il déclaré« .

14 juin : La commission d’enquête de l’Assemblée nationale va étudier la gestion de la crise dans les maisons de retraite. La moitié des 29.300 morts officiels du coronavirus sont décédés dans des maisons de retraite. Dans certaines régions, les Ehpad et maisons de retraite ont été très touchés: 90% des établissements d’Ile-de-France ont connu une contamination, 70 % dans le Grand Est. Il s’agira de déterminer notamment combien de ces décès auraient pu être évités.

18 juin : Devant la commission d’enquête parlementaire, Salomon a esquivé les questions dérangeantes sur la disponibilité ou l’utilité des masques et des tests, sur les alertes reçues dès le 11 janvier par Buzyn, notamment, et a affirmé que la crise avait été gérée au mieux. Médiapart explique par exemple: « « Testez, testez, testez ! », avait pourtant supplié l’OMS le 16 mars. Jérôme Salomon a estimé que cette recommandation de l’organisation internationale « ne visait pas la France mais d’autres pays qui n’avaient pas accès aux tests ». Il affirme que la France a fait le bon choix en ne testant pas massivement au plus fort de la crise, se contentant d’une « surveillance syndromique ». Le DGS a critiqué les laboratoires, mais aussi les Français, à qui il reproche de ne pas aller suffisamment se faire tester aujourd’hui, maintenant que les capacités sont enfin disponibles« .

+ On apprend le même jour dans Libération que dès septembre 2018, Salomon était au courant qu’il fallait recommander des masques car le stock arrivait à péremption. Pourtant il n’en a commandé que 100 millions depuis alors qu’il en fallait un milliard.

+ Les ministères de l’Economie et de la Santé ont annoncé que la France ferait en sorte de contrôler sur son sol l’ensemble de la chaîne de production du paracetamol d’ici trois ans: « Des travaux sont ainsi engagés avec Seqens, Upsa et Sanofi pour que, d’ici 3 ans, la France soit en mesure de reproduire, conditionner et distribuer du paracétamol« .

+ Des membres du conseil scientifique ont dit devant la commission d’enquête qu’il faut penser à la possibilité d’une « deuxième vague » épidémique. Didier Raoult a aussi envisagé cette possibilité.

+ Même si, selon macron, l’école est de nouveau « obligatoire » à partir du 22 juin, Blanquer a précisé qu’il n’y aura pas de sanctions.

+ L’artemisia sera testée contre le coronavirus dans un essai clinique mené par des chercheurs de République Démocratique du Congo.

23 juin : L’essai mené par l’AP-HP sur le traitement par l’hydroxychloroquine (avec ou sans azythromycine), sur lequel une grosse communication a eu lieu le 16 juin à l’étape du pré-print sur le site MedRxiv, a de grosses failles et des procédures n’ont pas été respectées. L’AP-HP affiche un taux de mortalité de 40% chez les patients hospitalisés, un des pires de France. Dans cet essai, par exemple, 39% des patients n’ont reçu le traitement qu’à partir de leur placement en réanimation. Ou encore, des « écarts substantiels sur les données de l’étude par rapport aux données de l’APHP aux mêmes dates » ont été relevés. Un article paru dans France Soir précise que « En Ile-de-France, nous observons qu’il y a moins de séjours en réanimation dans les hôpitaux hors AP-HP (16%) qu’au sein des hôpitaux de l’AP-HP (22%).  Cette différence est forcément significative vu le nombre considérable de patients hospitalisés« .

+ La France réalise environ 30.000 tests par jour alors que la capacité serait de 100.000.

25 juin : Autorisation du Remdesivir de Gilead par l’Agence Européenne du médicament, pour les cas sévères de coronavirus, sous le nom de Veklury. Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) qui a donné l’avis se fonde sur une étude parue le 22 mai dans le New England Journal of Medecine. cette étude « conclut que le remdesivir alias Veklury®permettrait de réduire le temps d’hospitalisation de 15 jours dans le groupe placebo à 11 jours dans le groupe remdesivir  ou pour les cas sévères respectivement de 18 jours à 12 jours avec un ratio d’amélioration (recovery rate ratio) de 1.37« . L’analyse de cette étude montre différents problèmes. Par exemple, le protocole a « été modifié en cours d’étude et l’objectif principal [a] été changé après le début des inclusions et était devenu la réduction du temps d’hospitalisation« , il y a aussi des patients qui ont disparu, les durées de traitements sont floues, les chiffres des conclusions ne correspondent pas aux données, et 40% des patients sont tout de même décédés. Cette étude est fortement critiquée pour ses nombreuses malfaçons.

+ Véran promet une campagne de tests pour 1,3 million de personnes en Ile-de-France pour identifier des « clusters dormants ».

30 juin : Gilead dépense à peine 10$ pour fabriquer une boîte de Remdesivir, et la vendra 2.340$ dans les pays occidentaux, car ils peuvent les payer, selon le labo. « Gilead compte facturer la fiole de remdesivir à 390 dollars, soit 347 euros, dans les pays développés. Pour un traitement complet, il faut six fioles, d’où un coût total de 2.080 euros. À l’origine, le remdesivir a été développé pour lutter contre le virus Ebola, dont les épidémies ont flambé en Afrique au début des années 2000, mais le médicament s’est finalement révélé inefficace« , rappelle le média en ligne Business AM. Le directeur général de Gilead a fait savoir dans un communiqué que les bénéfices du médicament sont bien supérieurs à son coût, et qu’il permettrait d’éviter 12.000$ de frais d’hospitalisation par patient.

+ Un vaccin développé par le labo US Inovio qui est financé par le département de la Défense US et l’ONG Cepi -Coalition for Epidemic Preparedness Innovations -financée par des gouvernements, la commission européenne et par la fondation Bill et Melinda Gates à 13,4% qui promeut les vaccins. Ce vaccin agira sur l’ADN, aurait des résultats préliminaires encourageants. « Le vaccin d’Inovio, appelé INO-4800, consiste à injecter un code génétique ADN dans l’organisme de la personne afin de déclencher une réponse immunitaire spécifique contre le coronavirus SARS-CoV-2. Le vaccin est injecté sous la peau par une aiguille, puis il est activé par un appareil ressemblant à une brosse à dents, qui délivre une mini-impulsion électrique, d’une fraction de seconde, permettant à l’ADN de pénétrer les cellules du corps et d’y remplir sa mission« , explique le quotidien belge Le Soir.

Juillet

1er juillet : Les Etats-Unis ont acheté l’intégralité des stocks de Remdesivir (500.000 doses), produit par Gildead. Le temps d’en produire de nouvelles quantités, il y aurait 3 mois de pénurie pour les autres pays, notamment en Europe.

5 juillet : Deux études rétrospectives américaines concluent que l’hydroxychloroquine est efficace contre le coronavirus et permet de réduire la mortalité des patients. L’une porte sur 6.493 patients, l’autre sur 2.541 patients d’un même hôpital de Détroit. Cette dernière étude a montré que « L’hydroxychloroquine seule a permis de réduire le rapport de risque de 66% et l’hydroxychloroquine + azithromycine de 71% par rapport à aucun des deux traitements (p <0,001)« .

+ Une vingtaine de patients malades arrivés d’Algérie en avion sont soignés dans des hôpitaux parisiens. Un article de Libération explique : « Depuis le 29 juin, dans plusieurs grands établissements parisiens, Pitié-Salpêtrière, Tenon, Saint-Antoine, Bichat, mais aussi à Lyon, Marseille, Grenoble et Reims, une vingtaine de malades atteints du Covid-19 ont été hospitalisés. Avec un point commun : ils revenaient tous récemment d’Algérie. «Si l’on en juge par leur état au moment de leur prise en charge, ils étaient déjà malades quand ils ont pris leur vol de rapatriement : au moins trois sont en réanimation et un est décédé, précise un médecin parisien, atterré par l’apathie des autorités. Vu l’importance des flux de populations entre la France et l’Algérie durant l’été, il est urgent de prendre des dispositions pour éviter que le virus ne recommence à circuler à bas bruit.»

+ Fuite dans la presse d’un rapport interne de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, qui dénonce la gestion de crise calamiteuse de macron et du gouvernement et liste les manquements. Selon le vice-président de la fédération, le colonel Deregnaucourt interrogé parLe Monde, « Les préfets ont très longtemps été aveugles, aucune descente d’informations n’était faite par les délégués territoriaux des ARS (…) La gestion de crise, c’est un métier, on ne la laisse pas aux directeurs administratifs et financiers », a-t-il estimé, assurant que, dans de nombreux départements, « on a vraiment fait attention à ne pas utiliser les pompiers« . Les ARS qui ont eu une « gestion comptable et financière du système de santé » et ont oublié les Ehpad. Quant aux transferts avec tambours et trompettes des malades de l’Est en TGV, c’étaient de « pures opérations de communication » d’autant qu’il y avait de la place dans les cliniques privées.

+ Entre mars et début juillet, l’Etat a versé 2 milliards aux médias.

6 juillet : La situation sanitaire est stable en France (officiellement 29.920 décès attribués au coronavirus dont 10.497 dans les maisons de retraite et Ehpad). Le nombre de personnes en réanimation continue de baisser, de même que les hospitalisations (7.850 personnes toujours hospitalisées dont 10 cas graves). Il y a 127 « clusters » identifiés: « Sur le reste du territoire national, « la situation épidémiologique est stable », indique la DGS, qui reste toutefois attentive « à l’apparition de potentiels ‘clusters’, dus notamment aux rassemblements familiaux ou festifs en cette période estivale ». 324 foyers de cas groupés ont été identifiés depuis le 9 mai, dont 3 nouveaux. 197 sont désormais « clôturés » tandis que 127 sont toujours actifs« .

+ La fameuse « seconde vague » pourrait arriver dans l’été en raison du « laxisme » ambiant, selon le chef du service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière.

+ Le virus se transmettrait par « micro-goutelettes », donc dans l’air. On le sait depuis des semaines, mais les médias reviennent sur le sujet.

+ Le coronavirus a très rapidement muté entre la Chine et l’Europe, où la souche répandue à 90% est plus contagieuse mais pas plus mortelle. « Des chercheurs du Los Alamos National Laboratory (Nouveau-Mexique, Etats-Unis), en association avec une équipe britannique de l’université de Sheffield, ont détecté l’existence dans un nombre croissant de souches de coronavirus SARS-CoV-2 d’un changement d’un acide aminé au sein de la protéine spike (spicule) présente à la surface de l’enveloppe du SARS-CoV-2. », précise un article de blog du Monde. Cette protéine a un rôle important dans l’infection virale. Les raisons de cette mutation sont inconnues, et le virus porteur d’une mutation appelée D614G, est présent dans 95% des cas. « En fait, « à Wuhan, les trois variants ont circulé mais c’est le variant porteur de la mutation D614G qui s’est diffusé avec le plus de succès hors de Chine par la suite, en particulier en Europe et dans les Amériques », précise Étienne Simon-Lorière« . Les mutations sur le SARS-Cov-2 sont d’autant plus faciles que le virus comporte environ 30.000 bases, « ce qui en fait le plus long des génomes des virus à ARN connus ». Cette mutation n’aurait toutefois pas d’impact sur l’efficacité d’un futur « vaccin ».

+ Selon les résultats de travaux menés par des virologues de l’université de Barcelone, le coronavirus circulait dans la ville depuis mars 2019. Des traces ont été retrouvées dans les eaux usagées de la ville datant de cette période. Les chinois demandent à enquêter sur une possible origine du virus en Espagne.

7 juillet : Ouverture d’une information judiciaire par la cour de cassation contre Philippe, Buzyn et Véran pour leur gestion de la crise sanitaire, plus précisément pour « abstention de combattre un sinistre« . Seulement neuf plaintes sur 90 contre les membres du gouvernement ont été jugées recevables.

+ Selon l’OMS, on n’a toujours pas atteint le « pic » de la « pandémie », qui serait en train d’accélérer au niveau mondial. L’OMS se fonde sur le nombre de cas détectés, pas sur la gravité des symptômes, dans un contexte où les pays testent massivement (excepté en France). 535.000 décès dans le monde sont attribués au coronavirus. Par ailleurs, « L’OMS a annoncé qu’elle enverrait ce weekend une équipe d’experts en Chine pour identifier avec leurs homologues chinois la source zoonotique de la maladie. Les experts définiront la portée et les termes de référence d’une mission internationale dirigée par l’OMS« .

+ Nouveau gouvernement, avec Jean Castex comme 1er ministre. Il était chargé du « déconfinement » et a vite prévenu que désormais, le « reconfinement » lié à la fameuse « deuxième vague«  sera « ciblé » localement. Et décidé sans vote du Parlement, de manière purement administrative. Castex, sarkozyste fervent, a largement contribué à la destruction de l’hôpital public et par exemple défendu de 2005 à 2007 la « restructuration » et la tarification à l’acte qui est en train de tuer le service public hospitalier.

8 juillet : Trump a retiré les Etats-Unis de l’OMS, pour sa gestion « incohérente » de la crise. Ce retrait sera effectif dans 1 an.

+ Le Remdesivir de Gilead, seul médicament autorisé aujourd’hui par l’Agence Européenne du Médicament pour le traitement du coronavirus, aurait bien des effets néfastes, rappelle le Collectif Citoyen dans France Soir. La pharmacovigilance indépendante aux Etats-Unis fait remonter des effets secondaires. par ailleurs, l’efficacité du Remdesivir, alias Veklury, n’a pas été démontrée. L’article mentionne les résultats d’une étude sur 5 patients de l’hôpital Bichat qui ont eu des effets secondaires graves: « Cette série de cas de cinq patients COVID-19 nécessitant des soins intensifs pour une détresse respiratoire et traités avec du remdesivir, met en évidence la complexité de l’utilisation du remdesivir chez ces patients gravement malades. Le remdesivir a été interrompu pour des effets secondaires chez quatre patients ». Le collectif ajoute au sujet de ces résultats : « Un élément choquant est la date de parution de cette étude le 30 juin 2020 (date de disponibilité en ligne) alors que les patients ont été traités entre le 24 janvier et le 1er mars 2020« .  Il n’est pas du tout certain non plus que le Verklury / Remdesivir atteigne le virus.

+ Les médias se montrent de plus en plus alarmistes sur une « reprise » ou d’un « regain » de l’ « épidémie », notamment en Mayenne, d’un « relâchement » de la population, et donc une « seconde vague ». Celle-ci serait même en train d’apparaître en Espagne, où des zones sont « reconfinées » même si les conditions sont moins strictes qu’auparavant (pas de maintien à domicile). L’Express a même ressorti une carte des « pays qui ont reconfiné » même quand il s’agit de 2 quartiers.

+ Des études montreraient que le virus est contagieux avant l’apparition des symptômes, selon France Inter : « Dans une synthèse de plusieurs études publiée ce mercredi par Santé Publique France, il apparaît que 50% des transmissions surviennent plusieurs jours avant l’apparition des premiers symptômes. On savait cette transmission possible, ces études démontrent qu’elle est vraiment très fréquente. »

10 juillet : Virus et guerre économique? Le Figaro nous apprend que « La Chine détecte la présence de virus sur des emballages de crevettes équatoriennes« . Des traces ont déjà été découvertes à Pékin sur du saumon d’importation, et depuis juin plus de 220.000 échantillons de produits alimentaires ont été testés. Selon le journal, « Pékin a par ailleurs bloqué les importations de plusieurs producteurs étrangers touchés par le nouveau coronavirus, notamment le volailler américain Tyson Foods et les abattoirs allemands Tönnies. L’Équateur est l’un des pays les plus touchés d’Amérique latine par la pandémie, avec plus de 62.000 cas de Covid-19, dont près de 5.000 décès. Les autorités font également état de plus de 3.000 décès probablement dus au nouveau coronavirus, mais non confirmés faute de tests » (parce que les malades sont testés en Equateur?).

+ Nouvelle intervention de Delfraissy du Conseil Scientifique, sur le « relâchement », les « clusters » notamment celui en la Mayenne. L’agence Santé Publique France a évoqué une « tendance à l’augmentation de la circulation du virus en France métropolitaine« . On ne sait pas si les cas en question sont graves ou pas, en tout les ni le nombre de décès ni le nombre d’hospitalisations pour covid n’augmentent. Les indicateurs utilisés sont par exemple le nombre de tests effectués (qui ne veut rien dire et dépend de la paranoïa ambiante), le nombre d’appels à SOS Médecins (qui dépend certainement davantage du tapage médiatique sur la « 2e vague » que d’une virulence soudaine du virus): « Chez SOS Médecins, la semaine passée a vu le nombre d’actes pour suspicion de Covid-19 augmenter de 41% » explique le Huffington Post. Ils évoquent aussi le le nombre de personnes contaminées par patients.

+ Le Parlement européen a légalisé la vaccination avec des OGM et des nanoparticules.

11 juillet : Un arrêté passé en catimini ré-autorise l’hydroxychloroquine mais uniquement dans le cadre de les recommandations de mise sur le marché (donc pas pour le coronavirus), si bien que le médicament ne serait a priori pas remboursé hors AMM. Véran l’avait totalement interdit pour le coronavirus le 27 mai suite à l’étude bidon du Lancet (sauf essais cliniques dans un premier temps). Des avocats dont Me Di Vizio qui représente un collectif de 600 avocats avaient déposé des plaintes, rejetées dans conditions probablement illégales par le conseil d’état, pour défendre la liberté de prescription. Le Rivotril peut toujours être prescrit aux patients covid jusqu’au 30 octobre 2020.

12 juillet : les médias évoquent des laboratoires saturés pour la réalisation des tests, et même un « parcours du combattant » en Ile-de-France. Les autorités maintiennent que la capacité est de 700.000 tests par semaine. Les tests sont obligatoires par exemple pour certains voyages à l’étranger.

14 juillet : macron annonce le port du masque obligatoire (jugé utile désormais), « dans les prochaines semaines » dans « les espaces publics clos« . Rappelons qu’il n’y a toujours pas de masques FFP2, seuls efficaces contre le covid. Ce jour-là, par exemple en Gironde, l’ARS a place la départelment en « vulnérabilité » parce que 82 cas ont été détectés en une semaine contre 47 une semaine avant. On ne saura pas si ces cas sont graves ou pas.

+ Une étude menée par un médecin américain sur 141 patients montre que le traitement qui combine zinc + azithromycine + hydroxychloroquine réduit considérablement le nombre d’hospitalisations. « Les principaux résultats montrent que sur 141 patients traités par la trithérapie, seuls 2,8 % (4/141) ont été hospitalisés, contre 15,4 % d’un groupe témoin non traité (58/377)« . Il s’agit de patients traités tôt après l’apparition des symptômes.

15 juillet : Les données concernant le taux de décès des patients en détresse respiratoire placés en réanimation restent inconnues. Une étude chinoise probablement optimiste évoquait un taux de 61% de décès chez ces patients après 14 jours de réanimation. Autres questions importantes, d’après France-Soir, et toujours sans réponses: « Parmi les décès hospitaliers, combien auront été causés par des complications nosocomiales liées à la sédation, l’intubation, et la ventilation mécanique de ses patients en détresse respiratoire ? Enfin, il serait également très utile de savoir quel a été le taux de survivants chez les patients qui ont fait l’objet de transferts « héroïques » en hélicoptère, en avion militaire et en TGV « sanitaire ». »

+ Le réglement européen 2020/1043 adopté le 15 juillet a permis de faciliter le développement de vaccins à base d’OGM et les procédures d’autorisation, de consentement préalables et d’étiquetage de ces vaccins. Des associations européennes ont déposé un recours en annulation le 10 octobre.

+ Un article paru dans la revue Nature d’après une étude de chercheurs de Singapour évoque une immunité de la moitié de la population au coronavirus. Cale peut être suite à des infections par d’autres coronavirus, comme le SARS dont on trouve encore des traces chez des patients 17 ans après. Ou aussi chez des gens qui n’ont jamais été infectés par aucun coronavirus et auraient donc une immunité naturelle. Fin juillet, Ouest France a évoqué cette étude ainsi qu’une autre allant dans le même sens: « des chercheurs américains avaient d’ailleurs rapporté en avril dernier dans la revue Cell qu’environ 40 % à 60 % des individus non exposés au virus SARS-CoV-2 possédaient des lymphocytes T spécifiques dirigés contre le nouveau coronavirus.On ne sait, cependant, si la présence de ces lymphocytes T suffit à engendrer une guérison totale du Covid-19 en cas d’infection, puisque les anticorps interviennent également dans l’éradication du virus. Néanmoins, cette réponse de lymphocytes T, même en l’absence d’anticorps, peut probablement atténuer l’infection« .

+ Une étude du collectif « Laissons les médecins prescrire » revient sur les bénéfices de l’azithromycine et de l’hydroxychloroquine, notamment pour l’accélération de la vitesse de guérison de patients moyennement atteints.

16 juillet : Un microbiologiste de l’Université de Montréal s’inquiète du port obligatoire d’un masque, en raison de la prolifération des bactéries. Selon Antoine Khoury, « Les masques qui sont sur le marché ne font rien pour protéger les gens du virus : ils ne sont pas stériles contrairement à ceux qu’on retrouve dans les hôpitaux et il ne faut pas les porter plus de 15 ou 20 minutes, sinon ils vont se transformer en incubateurs à bactéries. Et c’est encore pire pour les masques en tissus, de véritables ramassis de bactéries parce qu’ils sont poreux« . Les bactéries qu’on expire et qui sont retenues dans l’humidité prolifèrent et peuvent devenir rapidement pathogènes. Selon lui, le lavage n’enlève que partiellement ces bactéries et il n’estime les masques utiles que dans les transports en commun. Ce chercheur ajoute : « La COVID-19 est comme l’influenza, mais en plus virulente. La meilleure façon de combattre cette maladie est d’avoir un système immunitaire fort, donc la clé est d’éviter de l’affaiblir en portant un masque qui obstrue la respiration et qui aide les bactéries à se multiplier« .

17 juillet: Après qu’une date d’obligation de port du masque « dans les prochaines semaines » ou pour le 1er août ait été évoquée, finalement ce sera dès lundi 20 juillet, dans tous les espaces publics fermés dont les magasins alimentaires.

+ Des études indiquent que les anticorps anti-coronavirus peuvent s’estomper rapidement, questionnant ainsi l’utilité d’un vaccin, selon le San Francisco Chronicle. « Les dernières informations au sujet de la courte durée de vie des anticorps du coronavirus vient de scientifiques du Kings College à Londres, dont l’étude sur 90 patients atteints de COVID-19 au Royaume-Uni a révélé que les niveaux d’anticorps atteignaient un pic trois semaines après l’apparition des symptômes, puis diminuaient considérablement. Des anticorps puissants ont été trouvés chez 60% des patients, selon l’étude, mais seulement 17% ont conservé la même puissance trois mois plus tard« .

+ En matière de gravité du coronavirus, on observe qu’elle est minime. Si il y a des cas détectés, les patients n’ont pas de symptômes ou peu, et ne vont pas à l’hôpital. A l’IHU Méditerranée, il s’agit surtout de patients de retour de vacances dans des pays où le virus circule. Quelques données, au 17 juillet:

Un nombre de décès total stable:

Un nombre de décès par jour toujours très bas (une vingtaine par jour, mais un pic à 71 le mardi 14 juillet, après un long week-end où, comme d’habitude, on enregistre moins les décès, avec un rattrapage en sortie de week-end):

Le nombre de nouvelles hospitalisations pour coronavirus est stable (données regroupées par France Info):

+ Hydroxychloroquine : L’essai Recovery mené en Grande-Bretagne par des chercheurs de l’université d’Oxford, qui avait conclu à la dangerosité de ce traitement, souffre elle aussi de graves manquements. Les auteurs de l’étude, dont l’un est proche du labo Gilead qui a réussi à faire autoriser un produit concurrent, le Remdesivir, chercheraient ainsi à dissimuler des failles au niveau des surdoses d’hydroxychloroquine qui ont été données aux patients (des doses toxiques potentiellement mortelles) dès le premier jour. Un collectif citoyen qui a analysé les données brutes estime que l’étude « ne peut pas être considérée comme sérieuse » et pointe une série de manquements souvent ahurissants pour une étude dont les médias ont fait leurs choux gras durant plusieurs jours.

+ Selon la ministre belge de la Santé, où les autorités tiennent le même discours qu’en France, « Vous pouvez même être contaminé dans votre jardin si vous n’êtes pas vigilant« .

+ 950 km de bouchons en France pour les départs en vacances, depuis des régions avec beaucoup de « clusters » comme l’Est, le nord, la région parisienne, vers des région peu touchées comme la Bretagne, le littoral aquitain ou le sud de la France.

19 juillet : Une pharmacienne espagnole a cultivé les bactéries présentes dans les masques qu’on doit porter dans les lieux publics, après différentes durées d’utilisation. Dans certains cas, des staphylocoques sont apparus, et des bactéries sont présentes même dans les masques tout juste déballés qui devraient être stériles. Elle explique tout dans cette vidéo sous-titrée en français:

20 juillet : Les laboratoires d’analyse sont à 100% de leurs capacités pour la réalisation de tests dans certaines régions, comme dans le Finistère où beaucoup de vacanciers sont arrivés. Selon France Bleu Finistère, « Depuis le début du mois de mai, il y a eu un peu plus de 19 000 tests PCR dans le Finistère. Dont près de  6 000 ces deux dernières semaines et 2 500 en fin de semaine dernière ! Un chiffre qui va encore augmenter cette semaine. Le Finistère a une capacité de 900 tests par jour environ. Il manque du personnel que ce soit chez les privés ou dans les centres de prélèvement des hôpitaux« .

+ Une étude a été menée par des chercheurs Russes du Skoltech Center for Life Sciences ont étudié le génome de virus présents chez des patients prélevés entre le 11 mars et le 23 avril. Le coronavirus mute rapidement, si bien qu’il a fallu reconstituer son évolution. « En combinant des données génétiques sur les souches circulant en Russie avec des données sur les antécédents de voyage, les scientifiques ont conclu que la diversité virale de la Russie résulte d’au moins 67 importations de virus distincts dans différentes villes russes à la fin février et au début mars« , explique un article à ce sujet. Ces importations de virus viendraient principalement d’Europe et non de Chine.

21 juillet : Une étude canadienne sur les facteurs impactant l’épidémie de coronavirus conclut que « Les fermetures rapides des frontières, les confinements complets et les tests à grande échelle n’étaient pas associés à la mortalité par COVID19 par million de personnes« . Par contre l’obésité joue un rôle prépondérant.

22 juillet : Aux Etats-Unis, l’Association des médecins et chirurgiens libéraux AAPS porte plainte contre le blocage de la prescription d’hydroxychloroquine, soulignant que « Le taux de mortalité du COVID-19 dans les pays qui permettent l’accès au HCQ n’est qu’un dixième du taux de mortalité dans les pays » qui l’interdisent. Le communiqué précise aussi que « Les chimistes polonais ont même montré comment synthétiser HCQ à partir d’ingrédients bon marché et largement disponibles. Le coût de ce médicament est inférieur à un dollar la dose, contrairement aux alternatives très coûteuses proposées par les responsables de la FDA« .

+ Suite à des relevés dans les eaux usées de la région parisienne, le coronavirus n’a été retrouvé qu’à « un faible niveau« . L’Observatoire épidémiologique dans les eaux usées dit qu’à la sortie du « confinement » à la mi-mai, le virus n’était plus détectable. « C’est l’un des moyens pour surveiller la progression de l’épidémie », explique L’Express.

+ 100 € par mois de masques jetables: c’est l’estimation de l’UFC Que Choisir sur le budget moyen mensuel d’une famille de 4 personnes.

+ Les hospitalisations en raison du covid continuent à baisser (6.366 personnes), il y a eu 7 morts en 24 h et il ne reste plus que 445 personnes en réanimation. Il n’y a donc plus d’épidémie. Au niveau national on compte alors 30.172 morts dont 19.656 dans les hôpitaux, et les décès à domicile ne sont toujours pas comptabilisés. « La Direction générale de la santé prévient toutefois que « le virus circule toujours sur l’ensemble du territoire national« , insiste tout de même Europe1.

+ AstraZeneca et l’université d’Oxford, à qui l’Europe a commandé 300 millions de doses de vaccin, déclarent que le produit pourrait être livré à « la fin de l’année ». Le directeur général explique : « On travaille main dans la main avec les régulateurs, on échange nos données au jour le jour de façon à faire que l’évaluation se fasse très vite. On fabrique en parallèle des essais cliniques, ce qui nous permet de gagner du temps« . Ledit vaccin devrait être vendu « à prix coûtant » soit environ 2,5 € la dose. Actuellement, près de 200 vaccins contre le covid sont en cours de développement dans le monde.

23 juillet: Toute la France est en-dessous du seuil de contamination « épidémique ». Même en Mayenne, il n’y a que 50 cas (et pas des personnes présentant forcément des symptômes) pour 100.000 habitants, alors que les seuils épidémiques des virus respiratoires sont entre 150 et 200 nouveaux cas pour 100.000 habitants. pourtant, il est question d’un « seuil d’alerte ». la veille, Jean-François Delfraissy du Conseil scientifique déclarait sur RMC que « Ça a redémarré, on est sur une ligne de crête un peu instable, les chiffres sont inquiétants…« .

+ Le Dr Gérard Delépine s’interroge sur les raisons qui ont pu amener à confiner, et qui ne sont pas médicales d’après ses arguments. Dans une tribune parue dans Economie Matin, il dénonce la « peur panique créée par les médias et les gouvernements » et un « lobby de l’Apocalypse » au sujet de la fameuse « deuxième vague », une « désinformation » qui s’intensifie. Il explique aussi par exemple les tests ne sont pas fiables, que se baser sur un nombre de « cas » pour estimer la présence d’une épidémie est inapproprié, et que même le nombre de nouveaux « cas positifs » n’augmente pas:

Enfin, le Dr Delépine s’interroge sur l’intérêt du blocage économique complet du pays et demande « à qui profite le crime ? » Il conclut en rappelant que « Toutes les données scientifiques publiées montrent que le Covid19 a quitté la France pour cette année et que la deuxième vague dont on nous menace n’est qu’un nouveau croquemitaine créé pour entretenir la panique, justifier des mesures sanitaires liberticides et injustifiées, qui plombent l’économie« , et appelle à refuser les tests ainsi que le port de masque.

+ L’agence de presse chinoise, Xinhua, affirme qu’une « nouvelle étude montre que les premières souches de coronavirus d’Italie ne proviendraient pas de Chine« . L’article revient sur une étude menée par l’Université de Milan sur le virus trouvé en Lombardie : « Les scientifiques ont découvert que les souches appartenaient à deux lignées distinctes, chacune jouant un rôle dominant dans certaines provinces, mais qu’elles « ne contenaient pas de souches virales isolées dans les premiers mois de l’épidémie en Chine ».Il aurait pu y avoir « plusieurs introductions » du coronavirus dans la région de Lombardie, ont déclaré les chercheurs, ajoutant que ces souches formaient des foyers relativement isolés dans différentes zones. Les virus pourraient provenir d’Europe centrale, où des souches présentant des mutations similaires avaient été détectées, selon l’étude« . Des souches auraient pu entrer en Italie fin janvier. L’article mentionne aussi une étude de l’institut Russe Skolkovo des sciences et technologies, qui a identifié 67 souches du coronavirus circulant dans le pays entre fin février et début mars, et que celles-ci provenaient surtout d’Europe.

+ Au Québec, le nombre « cas actifs » de covid a été revu à la baisse à l’occasion d’une mise à jour, passant de 44,4% à 2,5%, et les guérisons sont quant à elles passées de 45,6% à 87,6%. Ces chiffres qui étaient clamés dans tous les médias ont été fortement critiqués.

25 juillet : La plainte de deux étudiants de Sciences Po contre Philippe et Véran pour mise en danger d’autrui par le maintien du premier tour des municipales a été jugée recevable par la commission des requêtes du conseil d’Etat.

27 juillet : Un collectif de médecins principalement allemands, l’ACU, a créé un site collaboratif pour partager l’information, enquêter sur les décisions prises par les autorités dans le contexte du coronavirus, et étudier leur proportionnalité. Ils demandent une information complète et objective du public sur les données et les processus de décision. Le magazine L’Express leur reproche très vite de minimiser le coronavirus et a classé son article à ce sujet dans la rubrique « complotisme ». Leur conférence a été traduite:

29 juillet : Olivier Véran déclare que le pays « n’est pas dans une deuxième vague du coronavirus« . Bien-sûr, il faut continuer « les efforts » pour l’éviter. Et BFM de préciser que : « La Corée du Sud déclarait fin juin qu’elle luttait depuis mi-mai contre « une deuxième vague » de coronavirus, avec entre 35 et 50 nouveaux cas répertoriés chaque jour. En Belgique, on prévoit déjà que la deuxième vague de coronavirus « connaîtra un pic épidémique plus important que la première vague », selon des scientifiques« .

+ Appel du mouvement de soignants Bas les Masques! pour dénoncer la destruction de l’hôpital public.

+ La Commission européenne a signé un contrat avec Gilead pour obtenir du Remdesivir, le seul médicament reconnu par l’Agence européenne du médicament. En plus de son prix élevé, ses effets bénéfiques sont controversés et ses effets secondaires nombreux, d’après les études qui ont pourtant défendu son utilisation. le montant du contrat est de 63 millions d’euros pour traiter seulement 30.000 personnes; soit 2.100 € par personnes. Alors que la chloroquine tant contestée ne coûte même pas 15 € pour tout le traitement.

30 juillet: Il y a « de moins en moins de monde dans les hôpitaux » d’Auvergne-Rhône-Alpes, et il y a aussi « de moins en moins de cas graves dans la région« , annonce la presse locale. De son côté, CNews annonce qu’il pourrait ne pas y avoir de « seconde vague », en tout cas pas une « déferlante » mais peut-être une « vague diffuse ».

+ LCI s’interroge : « Pourquoi la hausse du nombre de cas n’entraîne-t-elle pas une augmentation des hospitalisations?« , qui stagnent autour de 600 par semaine « depuis le déconfinement ».

+ Trump évoque officiellement un report des élections présidentielles, prévues le 3 novembre, en raison de la crise du coronavirus. Mais la date ne pourrait plus changer et elles devraient se tenir de toute manière.

+ France Info annonce au sujet des entrées en réanimation pour covid une « très légère hausse pour la première fois depuis le 9 avril« : + 1 patient. En effet, depuis des semaines le nombre de personnes en réanimation baisse de manière continue.

+ Publication de l’étude du Pr Luc Montagnier et du docteur en mathématiques Jean-Claude Perez sur la manipulation génétique très probable du coronavirus, en y ajoutant des morceaux de VIH.

+ En Suède où il n’y a pas eu de « confinement », le nombre de nouveaux cas de coronavirus continue de chuter.

+ Après que Martin Hirsh, directeur de l’AP-HP (les hôpitaux publics de Paris) l’ait traité de menteur, Didier Raoult porte plainte contre lui pour diffamation.

31 juillet : Nouveauté en Europe, l’Allemagne a décidé unilatéralement de classer 3 régions d’Espagne comme étant « à risque » et impose une quarantaine aux touristes en provenance de ces régions sauf s’ils sont négatifs aux tests covid.

+ Les enfants, surtout les petits, seraient en fait « extrêmement contagieux ». On en revient donc à la théorie des mois de février-mars. C’est une étude menée à Chicago et publiée dans une revue US, « JAMA Pediatrics », qui « relève que le taux de matériel génétique du coronavirus détecté dans le nez des enfants de moins de cinq ans était largement plus élevé que celui trouvé chez les enfants plus âges et des adultes« , explique un article des Echos.

+ Selon le Dr Violaine Guérin, médecin du Collectif Laissons-les prescrire, la Direction Générale de la Santé a envoyé un mail aux « professionnels de santé du secteur ambulatoire » (les médecins libéraux) qui doivent s’organiser pour s’approvisionner en matériel de protection de manière autonome à partir du 2 octobre.

+ Un vaccin développé aux Etats-Unis par la société Moderna va être testé sur 30.000 personnes, suite à de premiers essais cliniques sur 45 participants considérés comme encourageants. L’entreprise dit pouvoir fournir 500 millions de doses par an dès 2021. Ce vaccin devrait coûter beaucoup plus cher (50 à 60 $) que celui développé en Europe par AstraZeneca (2,5 €). Ce serait le plus cher de tous les vaccins en cours de développement. Le même jour on apprenait que deux chinois ont été arrêtés aux Etats-Unis pour avoir fait de l’espionnage industriel par cyberattaque chez Moderna et d’autres entreprises, et Moderna serait victime de tentatives de cyberattaques de la part de la Chine, qui nie.

Août

1er août : La Russie annonce qu’elle va autoriser son premier vaccin contre le covid d’ici au 12 août, afin d’entamer une vaccination de masse de la population début octobre. Les essais cliniques seraient déjà finis avec de bons résultats. Ce vaccin a été développé par le Centre de recherche en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa.

+ Une étude rétrospective menée à La Réunion sur le traitement par azithromycine /hydroxychloroquine, parfois avec des corticoïdes, de 23 patients 8 jours après les premiers symptômes. Il n’y a eu aucun décès, ni parmi ces patients ni dans toute l’île, à cause du Covid.

3 août : Le British Medical Journal publie une étude qui montre que l’hydroxychloroquine est la molécule à effet antiviral la plus efficace contre le covid, avec 4,5 jours de symptômes en moins pour les patients.

+ Selon des chercheurs de Harvard, il faut multiplier les tests de coronavirus de 1 à 5 $ de mauvaise qualité pour détecter de nouveaux cas, en raison de la difficulté d’accès à des tests corrects. Selon eux, le grand nombre de faux positifs n’est pas un problème. Ces tests pourraient être faits à la maison et donner un résultat en 1/4 d’heure. Ces chercheurs « rappellent qu’en outre, le système actuel rate neuf cas sur dix, puisque relativement peu de personnes se font dépister, selon les estimations des Centres de lutte contre les maladies. La FDA n’a encore autorisé aucun de ces tests à bandelette, qui coûteraient entre 1 et 5 dollars« .

4 août : L’immunité croisée de la population déjà contaminée par d’autres coronavirus se confirme dans une nouvelle étude publiée dans la revue Science. Selon cette étude US, les quatre coronavirus qui circulent régulièrement même en Europe semblent avoir une immunité croisée avec le COVID-19, ce qui expliquerait la protection de certaines personnes « en particulier les enfants, et une variabilité dans la gravité« , précise Didier Raoult, qui avait fait la même hypothèse avec son équipe.

+ Le Dr Eric Menat interroge sur l’utilité des tests dans une tribune publiée par France Soir. Il a interrogé 84 médecins généralistes sur leurs consultations depuis deux mois au sujet du coronavirus: « On constate que 81% n’ont vu aucun cas de Covid-19 sur la période Juin et Juillet 2020. Par ailleurs, 15% des patients sont revenus avec un test positifs sur la même période bien que la majorité ne soient pas malades. Sur ces 84 médecins, 1 seul a eu un patient hospitalisé en 2 mois !« . Il constate aussi que dans la région où il exerce au sud de Toulouse, le nombre de tests a été multiplié par trois, et donc le nombre de personnes positives aussi, mais que celles-ci ne sont pas malades. Il montre ces deux courbes, qui montrent une corrélation entre le nombre de tests et le nombre de cas positifs:

+ Le Conseil Scientifique appelle à se préparer à « une deuxième vague » à l’automne, et prévient qu’il y a des risques de « reconfiner » les 20 grandes villes françaises. Au passage, l’avis affirme que « Six mois après le début de la pandémie COVID-19, aucun médicament n’a fait la preuve scientifique de l’efficacité d’une activité anti-virale directe efficace« . Cet avis dit qu’il faut aussi impliquer la « société civile » dans les décisions ou les mesures à prendre pour qu’elles soient mieux acceptées. Alors que le coronavirus est apparu partout dans le pays, et même principalement dans de petites villes au début, le conseil écrit que « Les métropoles sont des lieux de propagation naturelle des épidémies lorsque des clusters ne peuvent plus être maitrisés par des mesures très localisées« .

+ Une étude compare les taux de mortalités pour coronavirus dans différents pays, en fonction des traitements par hydroxychloroquine (HCQ) ou non. L’HCQ a un impact sur le taux de décès, qui est réduit par son utilisation, de même que par les tests de dépistage. L’étude note aussi que 10 jours après l’interdiction de l’HCQ en France, le taux de décès est parti à la hausse alors qu’il baissait. A l’inverse, en Algérie, au Brésil, en Egypte, au Maroc ou encore en Iran, où l’HCQ a été prescrite et même recommandé, les taux de létalité sont similaires et sont restés bas.

+ Une étude menée en Italie sur plus de 3.400 patients de 33 hôpitaux du pays conclut que « l’utilisation de l’hydroxychloroquine est associée à une réduction de 30% de la mortalité« . très peu d’effets néfastes ont été constatés, en revanche « Le taux de mortalité des patients recevant de l’hydroxychloroquine (HCQ) était de 8,9/1000 patients/jour, le taux de mortalité de ceux qui ne recevaient pas d’hydroxychloroquine était de 15,7/1000 patients/jour. Le traitement a commencé dès le premier jour d’admission dans la plupart des centres cliniques, à la dose de 400 mg une fois par jour, pour une durée moyenne de 10 jours. 76% des patients étaient sous traitement HCQ« .

+ Le Dr David Nabarro, envoyé spécial de l’OMS, confirme qu’on peut très bien répondre efficacement à la crise du covid sans « confiner » toute la population. Il recommande aux pays de faire tout leur possible pour ne pas reproduire ces confinements complets et de regarder comment la Suède a géré cette crise. Il vaut mieux selon lui interrompre la transmission et agir sur les clusters.

6 août : France Soir publie une analyse des incohérences de l’étude Recovery menée en Angleterre, dans laquelle des doses trop importantes d’hydroxychloroquine ont été données à des patients déjà très malades, entraînant une surmortalité. L’article sollicite un audit indépendant sur cette étude.

+ Une nouvelle étude montre l’efficacité de l’hydroxychloroquine combinée au zinc à l’azithromycine. Cette étude évoque aussi la colchicine.

+ En Grande-Bretagne, des centaines de morts du coronavirus seront retirés des statistiques officielles suite à une nouvelle comptabilisation. En effet, toutes les personnes qui ont à un moment été diagnostiquées comme contaminées au covid et qui sont décédées ensuite ont été considérées comme décédées du covid. Au total, 4.000 personnes pourraient être retirées des morts du coronavirus. Le 24 juillet, les autorités annonçaient pas moins de 51.596 décès dûs au coronavirus.

7 août : L’Education nationale a publié un nouveau protocole de mesures sanitaires très allégé pour la rentrée. Comme l’a demandé le Haut Conseil de la santé publique dans un avis rendu le 7 juillet, et cela de manière à ce que les cours aient lieu pour tous les enfants. Du coup, la distanciation n’est plus obligatoire si elle n’est « pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves« .

+ Un médecin radiologue, Pierre Cave, appelle à refuser la vaccination dans une tribune parue dans Nexus. Selon lui, elle est plus dangereuse que le virus. Il considère que « l’épidémie est terminée », que les vaccins ont été élaborés beaucoup trop vite, et surtout, il avance un argument qu’on n’entend pas: « les vaccins sont CONTRE-INDIQUÉS chez les sujets qui ont été contaminés ( = phénomène d’interférence virale et d’amplification virale). Il s’avère qu’un grand nombre de personnes ont été contaminées par le coronavirus sans avoir des signes apparents de la maladie. Ce sont les “porteurs sains”.

+ Pour certains malades du coronavirus, les symptômes perdurent des mois après la contamination. « Selon une étude sur 143 patients italiens sortis de l’hôpital, publiée le 9 juillet dans la revue médicale Jama Network, 87% souffraient encore d’au moins un symptôme 60 jours après le début de la maladie. Fatigue et difficultés respiratoires le plus fréquemment. Une autre étude publiée début juillet par l’agence de santé publique des Etats-Unis montrait que sur 350 personnes interrogées deux à trois semaines après avoir été testées positives, environ 60% des patients hospitalisés et un tiers des malades à domicile n’étaient pas guéris« , explique un article du site Egora.

8 août : 1.400 communes ont imposé le port d’un masque dans les rues, dont beaucoup de grandes villes comme Rennes, Marseille, Nancy, Nice, Ajaccio, Strasbourg, Brest…

+ Le « conseil scientifique » (prolongé jusqu’en octobre 2020) maintient la pression sur la « deuxième vague«  qui, c’est sûr, interviendra à l’automne, mais différemment de la première. Le Dr Druais, membre dudit conseil, explique ainsi à Ouest France que « Très probablement et la maladie se présentera sans doute d’une manière différente« . Tant de certitudes… La stratégie est désormais de laisser les maires décider, pour favoriser l’adhésion de la population aux différentes mesures de restriction de nos libertés. Il observe d’ailleurs que « la population n’a pas adhéré à StopCovid« , pourtant la communication a été puissante et de long terme pour nous la faire télécharger. Selon lui, la Suède n’a pas eu de bons résultats dans sa gestion de crise. pourtant elle a moins de morts que nous et n’a pas confiné… Quant aux libertés versus crainte d’une deuxième vague, il balaie la question: « On a toujours un problème pour doser entre coercition et éducation. Je préfère l’éducation à la coercition. C’est plus compliqué, c’est long. Mais c’est à terme plus performant. La coercition peut être nécessaire mais ne peut pas être la seule réponse ». Selon lui, il n’y a pas non plus de traitement « miracle », surtout pour la « phase initiale », alors que la chloroquine est justement très efficace à ce stade.

9 août : Le quotidien économique Les Echos admet que « Le Covid-19 ne tue presque plus en Europe« . Selon cet article, « Malgré des foyers inquiétants ici ou là, les grands pays européens, massivement frappés au printemps, n’enregistrent plus que des flux résiduels de cas ou de décès« . L’Espagne, est-il précisé, « dément faire face à une deuxième vague de cas« , et que l’augmentation des cas n’y serait due qu’à l’augmentation des tests et pas parce que le virus « se diffuse« .

11 août : Le jour où la Russie annonce que son premier vaccin anti covid sera commercialisé dès le 1er janvier 2021, l’OMS annonce qu’il n’y aura peut-être jamais de vaccin, et qu’il ne faut pas se précipiter pour lancer les essais sur l’homme. Selon le patron de l’OMS, même si tout est « sous contrôle », il faut maintenir la pression sur les mesures « sanitaires ».

+ Castex annonce qu’il va demander aux préfets de demander aux maires d’imposer le port d’un masque partout dans l’espace public. Idem en entreprise: le port d’un masque doit se généraliser. Les contrôles seront renforcés. Les manifestations de + de 5000 personnes sont interdites encore jusque fin octobre. En Suède, qui est un exemple pour la France en matière de gestion de crise covid, il n’y a pas d’obligation de se mettre un masque, ni en Norvège, ni au Danemark.

+ Le même jour, pour la première fois depuis le 24 mai, les hospitalisations liées au coronavirus ont légèrement augmenté. « Les chiffres restent relativement faibles, avec 180 nouvelles hospitalisations en 24 heures et 28 admissions en réanimation. Cela porte le nombre de patients Covid actuellement hospitalisés à 5045, dont 396 dans des services de soins intensifs. Rappelons que les malades en réanimation étaient au nombre de 7148 le 8 avril, au plus fort de l’épidémie de coronavirus« , précise un article de France Soir.

+ En Algérie, le groupe pharmaceutique public Saidal se lance dans la production à grande échelle d’hydroxychloroquine. 25 à 30.000 boites du médicament seront produites dans un premier temps.

12 août : Un médecin généraliste qui a mis sur Facebook un certificat pour éviter de mettre un masque en permanence a été dénoncée à la justice par l’ARS du Grand Est. Elle a déjà été suspendue par l’ARS. Le Figaro rapporte : «  »Ce certificat n’a aucune valeur légale », prévient Jean-Marie Letzelter, président du Conseil départemental de l’ordre des médecins du Bas-Rhin, interrogé par l’AFP. Dr Letzelter indique avoir alerté l’ARS dès la «mi-avril» du comportement de la médecin généraliste de 60 ans, en pleine pandémie de coronavirus, puis avoir renouvelé le signalement il y a quelques jours «avec différents documents, dont ce certificat», élément nouveau au dossier. «L’ARS a suspendu (la médecin) lundi», a-t-il affirmé, une information non confirmée à l’AFP par l’agence« . Interrogée par Le Figaro, elle explique que « le masque est une arnaque totale » et que « on entre en dictature« .

+ L’hydroxychloroquine est efficace pour les patients à haut risque, et « dire le contraire est dangereux« , selon un médecin US qui critique les affirmations de la FDA (financée par les labos pour 1/3) et du Dr Fauci.

13 août : « La majorité des nouveaux cas ne sont pas graves« , titre le magazine Capital. En effet, les entrées en réanimation « stagnent », et l’article conclut que « la plupart des contaminés ne contractent donc pas de formes sévères de la maladie« . La plupart ou la quasi totalité des « contaminés » vont bien, d’ailleurs les autorités ne parlent plus de décès ni d’hospitalisations, mais de « nouveaux cas », de « taux d’incidence », de « clusters » de cas. « Entre mi-mai et début août, la courbe du nombre hebdomadaire de nouveaux patients admis dans les services de réanimation a largement chuté, malgré une légère progression ces deux dernières semaines« , précise l’article.

+ Dans l’Indre, les chiffres des hospitalisations annoncés par les autorités étaient faux et largement surévalués. Le 11 août, Santé Publique france a déclaré que 41 personnes étaient hospitalisées pour covid, mais en réalité il n’y en avait plus qu’une seule. « Actuellement, il y a peu d’hospitalisations Covid dans le département. Philippe Vansyngel, ‎le responsable du pôle santé publique et environnementale de l’Indre pour l’Agence régionale de santé, en convient : les chiffres relatifs à l’hospitalisation des patients Covid-19 extraits de la base de données nationale Géodes et publiés par Santé publique France sont erronés. Le secrétaire général de la préfecture, Stéphane Sinagoga, l’assure : « Un seul patient Covid, sans gravité particulière » est hospitalisé dans le département« , explique La Nouvelle République.

+ Un livre sorti en Italie revient sur la question de l’origine du coronavirus, et reprend la théorie du Pr Luc Montagnier sur la fuite du labo de Wuhan. Montagnier et Jean-Claude Perez, docteur en mathématiques, ont étudié la description du génome et ont conclu que « Il existe des bases communes et convergentes qui permettent de conclure à l’inclusion de parties d’origine étrangères dans le génome du coronavirus. Il existe aujourd’hui des technologies permettant de réaliser cette manipulation dénommée CRISPR/ARN« . les deux scientifiques ont eu beaucoup de mal à publier leur étude (parue fin juillet dans l’International Journal of Research). Le livre du scientifique Italien spécialiste des biotechnologies Joseph Tritto affirme aussi que le virus est la conséquence d’une manipulation génétique en laboratoire destinée à ajouter des fragments de VIH qui permet au SARS-Cov2 de s’ancrer à la cellule humaine et d’y pénétrer. Tritto pense à une fuite accidentelle du virus.

+ Deux Youtubeurs en pleine forme, mais « testés positifs au covid » nous disent-ils, demandent à tout le monde de porter un masque dans une vidéo de 13 mn « pas prévue du tout« . La youtubeuse « Juju Fitcats raconte également « la boule au ventre » qu’elle avait au moment du dépistage, après avoir été « vachement stressée par rapport aux tests ». « Si je peux au moins rassurer les gens là-dessus, ça ne fait pas mal », tranche-t-elle.Jeudi après-midi, leur message de 13 minutes avait déjà été visionné 2,3 millions de fois et était la cinquième vidéo française la plus regardée sur YouTube« , précise France Info.

+ Une étude chinoise sur 3.410 contacts proches de 391 personnes infectées montre une contagion très limitée de l’entourage. C’est à la maison que le risque de contagion est le plus élevé: « Parmi 3410 contacts étroits, 127 (3,7%) ont été secondairement infectés. Parmi ces 127 personnes, 8 (6,3%) étaient asymptomatiques. Sur les 119 cas symptomatiques, 20 (16,8%) ont été définis comme légers, 87 (73,1%) comme modérés et 12 (10,1%) comme graves ou critiques. Par rapport au milieu familial (10,3%), le taux d’attaque secondaire était plus faible pour les expositions dans les établissements de santé (1,0%) et dans les transports publics (0,1%). Le taux d’attaque secondaire augmentait avec la gravité des cas index, de 0,3% pour les symptômes asymptomatiques à 3,3% pour les cas légers, 5,6% pour les cas modérés et 6,2% pour les cas graves ou critiques. Les cas index avec expectoration étaient associés à un risque plus élevé d’infection secondaire (13,6% contre 3,0% pour les cas index sans expectoration« .

14 août: Des traces de coronavirus ont été trouvées dans des ailes de poulet congelées importées du Brésil en Chine. Des emballages de crevettes en provenance d’Equateur ont aussi été testés et avaient des traces de covid, selon les autorités chinoises. « À la mi-juillet, la Chine avait bloqué six usines de viande brésiliennes en raison d’inquiétudes concernant le coronavirus, alors que des milliers de cas se propageaient dans l’industrie alimentaire », précise la presse.

+ L’Europe a réservé de nouvelles doses de vaccin, 200 millions, auprès du groupe US Johnson & Johnson. 200 millions de doses supplémentaires pourraient être commandées et livrées d’ici la fin 2021 si ledit vaccin s’avère « sûr et efficace« , selon Midi Libre.

+ En Angleterre, plus d’1,3 million de tests en kit ont été comptés deux fois dans le total des personnes testées et contaminées ou non.

+ Le calcul des « cas positifs » à Paris est surévalué en raison des tests sur les voyageurs arrivant de l’étranger. Il n’empêche, Paris est classée comme « zone de circulation » du virus. A cause de ces « cas positifs » non parisiens, le fameux « taux d’incidence » qui est la proportion de « cas positifs » est boosté à la hausse. Les passagers arrivant en France sont inscrits arbitrairement comme résidant à Paris. « Selon nos informations, le biais viendrait notamment du fait qu’un laboratoire basé à Paris aurait enregistré les individus à l’adresse de son siège social lorsque ceux-ci n’avaient pas renseigné leur code postal sur leur fiche« , explique Le Parisien. Ledit « taux d’incidence » à Paris aurait ainsi été gonflé d’environ un tiers.

+ En Suisse, un jeune homme en parfaite santé a été annoncé mort du coronavirus. il s’agirait d’une « erreur » due à « un signalement clinique ambigu« , selon l’Office fédéral de la Santé. Un fillette de 9 ans annoncée morte du covid avait en réalité 109.

+ Les professionnels de santé libéraux devront à partir du 4 octobre faire eux-mêmes leurs stocks de masques FFP2 et de blouses, gants, lunettes etc. (pour 3 semaines), suite à une décision récente du gouvernement.

15 août : Le Haut conseil de la santé publique « recommande » de mettre un masque dans tous les lieux clos, publics ou privés collectifs. Donc à l’école, en entreprise, à la gym… Cela, juste après la sortie d’une étude allant ce sens.  » Les conclusions du HCSP, diffusées samedi 15 août, découlent de l’étude des publications « décrivant les contaminations survenues dans des espaces publics clos (restaurant, bus, bateaux de croisières, répétitions de chorales, etc.) et certains milieux professionnels (abattoirs, etc.) ». Evidemment, toutes les autres « mesures barrière » sont maintenues.

+ Elargissement de l’obligation de porter un masque à Paris. Le pèlerinage de Lourdes du 15 août est limité à 5.000 personnes sur chaque site.

+ La Grande-Bretagne impose une quarantaine à toute personne entrant dans le pays à partir de ce samedi 15 août. « Quelque 160.000 Britanniques actuellement en France, ainsi qu’une partie des 300.000 Français vivant au Royaume-Uni en vacances dans leur pays ou ailleurs, n’ont eu que quelques heures pour rentrer chez eux, sous peine de devoir se confiner à leur retour. Le Royaume-Uni, le plus endeuillé en Europe par le virus (plus de 41.000 morts), craint une flambée de contaminations au moment où il cherche à relancer son économie, qui a subi un effondrement sans équivalent sur le continent« , précise Capital. La frontière grecque est fermée depuis vendredi 14 août. Les frontières Mexique-Etats-Unis et Canada – Etats-Unis sont en grande partie fermées jusqu’au 21 septembre.

+ Le Puy-du-Fou, le festival de De Villiers, a par contre obtenu (par arrêté préfectoral du 10 août) une dérogation pour pouvoir accueillir 9.000 personnes ce week-end. « Les services de l’État, eux, justifient cette dérogation par « les campagnes de dépistages réalisées ces derniers jours » et qui « montrent que le département connaît pour l’instant un niveau de vulnérabilité limité ». Pour le moment la dérogation ne concerne que le spectacle du 15 août alors que la préfecture réévaluera la situation pour accorder la même permission pour le week-end du 21 et 22 août« , selon Capital.

+ Etats-Unis : Afin d’évaluer très rapidement un potentiel vaccin, l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) du Dr Anthony Fauci a lancé la fabrication d’une souche du virus pour l’inoculer à des volontaires sains. Ceci, alors que selon Fauci et bien d’autres, il n’y a toujours pas traitement efficace contre le covid.

16 août: Selon le Chicago Tribune, « Les scientifiques voient des signes encourageants d’immunité forte et durable au COVID-19, même chez des personnes qui n’ont développé que des symptômes bénins du Covid-19. Les anticorps luttant contre les maladies, ainsi que les cellules immunitaires appelées cellules B et cellules T capables de reconnaître le virus, semblent persister des mois après la résolution des infections« . cette étude doit encore être examinée par les autres scientifiques.

17 août : La « biotech » française travaillerait déjà sur la deuxième génération de vaccin anti covid. Alors que la première n’est toujours pas sur le marché. « Contrairement aux autres projets de Moderna, Sanofi, AstraZeneca… la biotech française tente de renforcer les défenses immunitaires, les lymphocytes T mémoires, plutôt que la production d’anticorps« , rapportent Les Echos.

+ Une vidéo chinoise montre une rave party géante dans une piscine, le Maya Beach Water Park à Wuhan, sans masques ni distances de sécurité.

+ Des familles de résidents en EHPAD s’inquiètent de leur isolement suite aux mesures de quasi reconfinement dans ces établissements. En Ile-de-France, l’ARS a mis en place un nouveau protocole « Dès le premier cas confirmé, l’ensemble des professionnels, bénévoles et résidents devront être testés, de façon à contenir la circulation du virus. Dans les établissements directement concernés par des cas de Covid-19, des mesures complémentaires doivent être adoptées, notamment concernant les admissions et les visites« .

+ Les écoliers suédois n’ont pas à porter de « masque » à la rentrée, qui a lieu ce 17 août. « Dans les écoles, des mesures d’hygiène et de distanciation, dans la mesure du possible, seront mises en place. Dans les lycées, les rentrées de chaque classe sont décalées, les élèves sont incités à ne pas utiliser les transports en commun, et il sera possible de suivre certains cours à distance, certains jours de l’année« , selon RFI.

18 août : L’OMS exhorte les Etats à suivre son programme de vaccination mondiale. Il veut aussi « prévenir le nationalisme vaccinal« . Ouest France précise : « Bruce Aylward, conseiller du chef de l’OMS, a indiqué que les termes de ce dispositif étaient en train d’être finalisés, mais a souligné que plus de 170 pays, représentant près de 70 % de la population mondiale, ont déjà indiqué vouloir rejoindre le mécanisme ou ont fait part de leur intérêt« .

+ Dans une vidéo de l’IHU méditerranée, Didier Raoult fait un point sur la situation. A l’IHU de Marseille, il y a eu moins de 0,5% de mortalité chez les 4000 patients traités avec hydroxychloroquine et azithromycine. Il dénonce au passage la censure actuelle autour du covid, comme celle des études montrant que les fumeurs ont moins de risques d’attraper le virus. Depuis début juin, sur 1000 personnes diagnostiquées, une seule est morte, et était en fin de vie. Sur l’épidémie en elle-même, le taux de létalité dans les EHPAD (âge moyen de 83 ans) se situe autour de 27% des personnes contaminées, sauf si elles sont traitées par hydroxychloroquine et azithromycine, ce qui fait descendre ce taux à 14,4%. Si ce traitement avait été donné dans tout le pays, on peut donc estimer qu’il y aurait eu 5000 morts de moins. Il observe aussi une « surmortalité des patients plus jeunes » (dès 25 ans) à paris, comparé à la région PACA et demande de réfléchir « sur la prise en charge » des patients.

+ Publication d’une étude qui montre que les personnes asymptomatiques sont peu contagieuses ou pas du tout. Une personne asymptomatique en contact avec 455 personnes n’en a contaminé aucune.

+ Une propagande commence pour faire dépister obligatoirement « les 15-40 ans », car ils sont nombreux à être des « cas positifs » aujourd’hui. Il serait question de « reprise épidémique » à freiner.

+ Le Washington Times revient sur le débat très politisé au sujet de l’hydroxychloroquine, utilisée partout et sans problème depuis 65 ans, mais interdite dans de nombreux pays alors qu’elle participe du seul traitement réellement efficace contre le coronavirus. Pourtant, un lobbying est mené pour empêcher les patients d’être soignés avec. « Sur la base des meilleures preuves disponibles aujourd’hui, l’hydroxychloroquine – HCQ, en abrégé – s’est avérée efficace dans le traitement de stade précoce du COVID-19, la maladie provoquée par le nouveau coronavirus. En raison de l’hyperpolitisation, cependant, ces preuves sont ignorées. Après tout, s’il existe un traitement efficace contre le COVID-19, alors peut-être que les fermetures, l’apprentissage à distance pour nos enfants et les exigences de masque et de distanciation sociale ne sont pas nécessaires, d’un point de vue médical« , s’interroge cet article. Plusieurs études récentes sur l’intérêt de l’HCQ sont cités, et l’article revient sur la censure des médecins qui parlent de l’HCQ positivement.

+ Faut-il interdire les rassemblements familiaux, s’interroge CNews. Un médecin interviewé déclare que « en attendant qu’on ait contrôlé la situation, il faut annuler toutes les fêtes de famille transgénérationnelles« . Selon l’es ARS les « gestes barrière » doivent être appliqués aussi en famille.

19 août : Les autorités libanaises « reconfinent » totalement la population, qui manifestait de plus en plus dans les rues à la suite d’une violente explosion dans le port de Beyrouth. Le temps de faire quelques tests, de trouver un peu + de 9000 « nouveaux cas ».

+ Des scientifiques allemands ont réalisé des autopsies de patients décédés durant le pic de coronavirus, mais n’ont pas trouvé décès causés par lecovid. En France, cela serait impossible car ces personnes ont été incinérées de force. Le Dr Klaus Puschel et ses collègues ont ainsi autopsié toutes les victimes de coronavirus à Hambourg (dont l’âge moyen était de 80 ans) et aucune n’est morte du coronavirus mais d’autres pathologies pré-existantes notamment des pneumonies et des staphylocoques. Il pense que la gravité du virus a été largement exagérée.

+ Le risque d’être contaminé au coronavirus dans un avion serait très faible. « Le 9 mars, avant que les masques ne deviennent routine, des touristes allemands infectés par le coronavirus sont revenus d’Israël en avion, un vol d’une durée de 4h40 durant lequel seules deux contaminations d’autres passagers ont été découvertes« , a montré une étude de virologues allemands. même des gens qui ont longuement discuté avec les deux contaminés, et sans masque, n’ont pas eu le covid. Cela avait déjà été observé sur des vols depuis Wuhan.

+ En Belgique, seuls 35% des citoyens interrogés suivent « volontairement » les mesures (obligatoires) censées lutter contre le coronavirus. Ils étaient encore 81% à soutenir les mesures gouvernementales anti covid au début de la crise. Les autorités réfléchissent donc à la manière de faire adhérer davantage la population à travers une communication spécifique.

+ L’expert suédois des maladies infectieuses refuse de faire porter un masque à la population et estime même cette mesure dangereuse. « Il note que les pays avec une obligation large de porter un masque, comme la Belgique et l’Espagne, voient toujours augmenter les taux de virus, et dit que « les masques faciaux peuvent être un complément à d’autres mesures quand toutes les autres mesures de sécurité sont en place« . Il s’étonne aussi de l’absence d’étude montrant l’utilité des masques.

+ En Mayenne, département qui a connu récemment beaucoup de « cas positifs » et de « clusters », le service de médecine interne de l’hôpital de Laval est au bord de l’explosion. Il est entré en grève illimitée pour dénoncer le manque de moyens et les mesures de « rafistolage ». Un syndicaliste explique à Marianne: « Depuis le déconfinement, on est revenu à la situation d’avant. On n’a plus le temps de manger, d’aller aux toilettes ou simplement de boire un coup. On ne veut pas d’un retour à la normale et on n’est pas les seuls. Le service de soins de suite et de réadaptation alerte régulièrement« . 

+ Une étude pédiatrique sur le coronavirus montre que les enfants présentant des symptômes légers ou sans symptômes avaient une charge virale plus élevée que les adultes hospitalisés avec un COVID19 sévère. Selon cette étude, « les enfants peuvent être une source potentielle de contagion dans la pandémie de SRAS-CoV-2 malgré une maladie plus bénigne ou l’absence de symptômes, et une dérégulation immunitaire est impliquée dans un MIS-C post-infectieux sévère« .

20 août : La rentrée scolaire inquiète les parents. Le président de la FCPE dénonce un « déni de réalité » de la part de Blanquer, qui a préparé la rentrée sans concertation. Il critique notamment la décision de considérer ces « masques » comme des « fournitures scolaires« , à charge des parents. Il demande que les masques soient gratuits, que des enseignants soient massivement recrutés pour permettre de réduire les effectifs en classe et cite l’Italie qui a recruté 85.000 instits et profs en urgence, ainsi que des sanitaires mobiles pour permettre de se laver les mains.

+ La Russie va tester son vaccin Sputnik 5 sur 40.000 personnes dès la semaine prochaine. Une vingtaine de pays ont déjà demandé à acheter pour 1 milliard de doses.

+ Le coronavirus aurait muté, confirme de nouvelles études, et serait moins virulent bien que plus contagieux. Même Les Echos en parlent désormais.

+ Une étude sur les données de mortalité en France et dans d’autres pays, menée par l’Ontario Civil Liberties Association et un certain Jérémie Mercier (dont voici le site). Elle montre plusieurs choses:

  • Le pic de coronavirus qu’on a connu en mars est artificiel car il a commencé brusquement juste au moment du « confinement », « à une date sans précédent dans le cycle saisonnier de mortalité toutes causes confondues« , et il n’a pas été observé dans tous les pays.
  • Le « confinement » et « l’isolement strict sans précédent des personnes âgées malades et en bonne santé, ensemble et séparément« , ont été la cause de nombreux décès.
  • Le « confinement » est la cause du pic de covid, en raison du stress et de l’isolement social des personnes vulnérables.
  • Selon les calculs de cette étude, les mesures « sanitaires » ont provoqué 30200 décès environ en France en mars et avril 2020. « Cependant, même en incluant le « pic COVID », la charge hivernale de mortalité toutes causes confondues pour l’hiver 2019-2020 n’est pas statistiquement supérieure aux charges hivernales habituelles, ce qui nous amène à affirmer que le SARS-CoV-2 n’est pas un virus responsable de maladies respiratoires inhabituellement virulent« .
  • De plus, l’analyse des données de mortalité depuis 1946 a montré « une augmentation importante et régulière de la mortalité toutes causes confondues qui a commencé vers 2008, trop importante pour être expliquée par la croissance de la population étant donné la pyramide des âges, mais qui pourrait être liée à la crise économique de 2008 et à ses conséquences sociétales sur le long terme« .

21 août : Selon un biologiste d’Epinal, qui réalise de nombreux tests covid, « il n’y a pas d’augmentation de la circulation du virus dans la population ». Il explique à l’Est Républicain: « Ici, par exemple, on en faisait une cinquantaine par jour et on avait énormément de positifs, peut-être 20 ou 30. Alors qu’aujourd’hui, sur les 120 tests, on en a 1 ou 2« .

+ A Pékin, les autorités sanitaires ont supprimé l’obligation de porter un masque en extérieur.

+ En Angleterre le nombre d’admissions à l’hôpital et de décès pour cause de coronavirus a été surestimé pendant le pic épidémique. Des personnes entrées pour d’autres motifs ont été comptabilisées parmi les personnes atteintes de covid. Tous ceux qui ont été testés positifs à un moment étaient considérés automatiquement comme atteints du covid. C’est ainsi que le gouvernement annonçait plus de 20.000 admissions pour covid chaque semaine, et que 5.000 personnes mortes pour d’autres causes ont été comptées comme décédées du coronavirus. A un moment, tous les décès étaient comptés comme causés par le coronavirus.

+ La Suède, comme d’autres pays, résiste au « masque » obligatoire partout, et ne recommande même pas d’en mettre. Ni même dans les transports en commun. Au Danemark, en Finlande et en Norvège, il n’est obligatoire que dans les transports en commun. Evidemment, la Suède est beaucoup critiquée.

+ Plusieurs médias titrent sur l’éventualité d’une vaccination obligatoire. Il s’agit de préparer les esprits, alors que 26% des citoyens interrogés ont dit qu’ils refuseront ce vaccin et que l’objectif est d’avoir une « couverture vaccinale » de 95%. Un médecin déclare que « Pour que la politique de vaccination soit efficace, il faudra qu’elle soit persuasive« .

+ La ville de Lyon étend les restrictions de circulation sans port obligatoire d’un masque, pendant que les hospitalisations continuent à baisser dans la région Auvergne-Rhône Alpes comme dans le département du Rhône et la ville de Lyon. 8 personnes sont actuellement en réanimation dans le département du Rhône, contre 300 au plus fort de la crise. Au niveau de la région 19 personnes sont en réanimation contre 783 au pic de l’épidémie.

+ Selon un sondage Harris Interactive pour LCI, 81% des français interrogés mettent un « masque » et 63% sont favorables à l’obligation de le porter dans la rue.

+ La Belgique a choisi AstraZeneca pour fournir les vaccins, en acceptant les termes négociés par Commission européenne, c’est-à-dire qu’aucune plainte ne sera possible en cas d’effets secondaires: « Détail important: le géant pharmaceutique s’est vu obtenir l’immunité de toute plainte légale, au cas où le vaccin devait finalement montrer des effets secondaires nocifs« , explique le journal 7 sur 7. Ce vaccin est encore en cours de développement avec l’université d’Oxford. Le gouvernement belge se baserait sur 4 critères: « les avantages et les risques sur base des connaissances actuelles, les éléments de production et d’approvisionnement, les aspects contractuels et juridiques, ainsi que le prix de revient« .

+ Les « moins de 40 ans » vont être particulièrement ciblés par la « communication » / « sensibilisation » autour du dépistage et probablement de la vaccination. France Info rapporte que « dans son point épidémiologique publié le 13 août, Santé publique France relevait que lors de la semaine du 3 au 9 août, le taux d’incidence (c’est-à-dire le nombre de cas pour 100 000 personnes) chez les 15-44 ans était trois fois supérieur à celui des 75 ans et plus (28,9 cas, contre 9,6 cas)« .  On parle de « cas positifs », pas de malades. Une agence de com a été sollicitée pour diffuser les messages officiels de l’ARS Paca via les réseaux sociaux, avec # et des « challenges » par exemple, et d’autres ont déjà commencé à le faire. « Du côté des autorités sanitaires, on reconnaît que réussir à sensibiliser les moins de 40 ans aux dangers du coronavirus n’a rien d’une évidence. « C’est un peu nouveau pour nous, mais c’est un bon défi. Le but est de réussir à trouver des vecteurs pour gommer l’aspect institutionnel de notre message de prévention« , continue Sébastien Debeaumont. L’ARS Paca s’est ainsi adjoint les services d’une agence spécialisée dans la communication sur les réseaux sociaux et compte prochainement s’associer à des artistes locaux. » Une médecin constate qu’il est difficile de dire aux jeunes qu’ils sont en « danger » car ils ne le croient pas (à raison), et elle ajoute : « Mais j’ai remarqué qu’ils étaient particulièrement inquiets à l’idée d’un nouveau confinement. Du coup, je leur montre les chiffres des contaminations à la hausse tout en brandissant cette menace, et ils sont en général assez réceptifs ».

+ Selon l’OMS, la pandémie repart en Europe mais ce n’est pas la peine de tout rebloquer. La banque mondiale dit que la gestion de la crise pourrait faire basculer 100 millions de personnes dans la pauvreté.

22 août : La décision de rendre le port de masques obligatoire en entreprise (ils devront être fournis par l’employeur), a été prise en sans tenir compte d’études qui concluent au manque d’efficacité des masques « chirurgicaux » pour se protéger des infections à virus respiratoire. France Soir les cite : Tom Jefferson Mai 2020 CDC, mai 2020. Et deux études récentes : Isaacs D. et al, 2020 Tirupathi R. et al ., 2020. En août, 24% des clusters recensés étaient en entreprise, et des médecins avaient appelé à mettre un tissu partout en espace clos en se basant sur une publication non soumise à comité de lecture, dans laquelle d’infimes quantités de virus ont été trouvées dans la chambre d’un malade sévère.

24 août : Une étude belge rétrospective sur le traitement à l’hydroxychloroquine portant sur 8.000 patients conclut qu’elle réduit de 30% la mortalité des patients. Les résultats sont similaires à une étude italienne récente. L’hydroxychloroquine a été combinée à d’autres médicaments comme le lopinavir.

+ La Suède est parvenue à obtenir une immunité collective, selon les autorités du pays, qui ont refusé de « confiner » la population et d’imposer le port d’un « masque » dans l’espace public. Il y a cependant des consignes comme la distance et les masques dans les transports en commun. Le taux de nouveaux cas est inférieur à la France.

+ Les hôpitaux sont en tension, et les organisations syndicales expliquent que « La normalisation a fait qu’on est revenu au monde d’avant en plus dégradé. Cet été a été difficile, nous avons eu cette forte période de chaleur qui a provoqué une petite augmentation d’activité. Or, toute augmentation met l’hôpital en tension car on est en permanence sur le fil du rasoir« . Les stocks de gants, masques et médicaments sont aussi en tension et les soignants craignent des pénuries. Les manques de matériel qui ont grandement compliqué la vie du personnel médical pendant la crise n’ont pas été réglés.

+ L’hydroxychloroquine peut être prescrite même par les médecins de ville. En fait, il semble que la liberté de prescription des médecins pour ce produit n’a jamais cessé, y compris hors Autorisation de mise sur le Marché (AMM) s’il n’y avait pas d’alternative. Mais des pressions sur les médecins et pharmaciens par les conseils de l’ordre et autorités qui tenaient le discours inverse auraient bloqué son utilisation.

25 août : En Suède, des kits de tests défectueux ont entraîné 3.700 faux positifs, selon l’agence de santé nationale. Ces tests PCR ont été fabriqués en Chine et sont distribués dans toute la planète et ont été utilisés en Suède pour faire des tests à domicile.

+ Une étude belge portant sur plus de 8.000 patients hospitalisés avant le 1er mai dont 4.500 ont été traités avec de faibles doses d’hydroxychloroquine (HCQ) montre que la mortalité est deux fois plus faible chez ces derniers. Les patients traités avec HCQ ont eu un taux de mortalité de 17,7% contre 27,7% pour les autres.

+ En Belgique, une étude rétrospective publiée dans l’International Journal of Antimicrobial Agents a examiné l’effet de l’hydroxychloroquine donnée à des milliers de patients belges de mars à mai et montre que le groupe qui a reçu de l’hydroxychloroquine a vu sa mortalité réduite d’un tiers.

26 août : La Belgique a retiré 121 morts de la liste des personnes décédées du coronavirus. Cela, suite à l’arrivée « d’informations plus détaillées« . c’est ainsi qu’on s’est aperçu que certaines morts ont été comptés deux fois ou des causes de décès différentes. France Info explique : « Dès le début de la pandémie, les autorités belges ont opté pour un recensement large des décès, en comptabilisant ceux intervenus à l’hôpital et ceux en maisons de retraite. Elles ont également inclus les morts possiblement liés au virus, sans forcément qu’un test ait pu confirmer la contamination« .

27 août: Véran reste flou sur l’obligation vaccinale, ce qui laisse craindre une stratégie agressive par la suite. Interrogé à ce sujet il a répondu: « Est-ce que quand on aura un vaccin sûr et efficace, on le rendra obligatoire ? C’est la question que vous posez. Eh bien, je ne peux pas vous répondre« . La décision serait prise après les avis de la Haute autorité de santé (HAS) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament. Selon Ouest France, « il a tenu à souligner que ça ne voulait « pas dire oui, pas dire non », ni même que le gouvernement « a un plan caché de vaccination«  ». Il a ajouté : « Je souhaite que, quand nous aurons un vaccin, les Français qui en auront aussi marre de l’épidémie, légitimement et spontanément aient envie de se protéger« .

+ Nouvelle étude tendancieuse qui pointe « l’inefficacité » de l’hydroxychloroquine et une surmortalité de 7% par rapport aux « traitements standard ». En fait il s’agit d’une méta-analyse de quelques-unes des études (29 sur près de 300 études) sur l’hydroxychloroquine, réalisée par des étudiants en médecins. Elle a été débunkée en 24 h mais a tout de même fait la Une des médias pendant quelques heures. L’étude a de nombreuses faiblesses, et il est piquant de noter que son auteur principal s’en prend à Raoult et son équipe: « Il est dommage que l’IHU de Marseille, notamment, n’ait pas produit d’études de meilleure qualité« .

+ L’Union Européenne s’est engagée à empêcher toute poursuite contre les labos en cas d’effets secondaires des vaccins. ils pourraient même recevoir une indemnisation.

+ A Hong-Kong, un patient déjà guéri du coronavirus a été à nouveau testé positif. Cela a fait la Une des médias. Cependant la charge virale était infime et la personne était asymptomatique, ce qui laisse penser à une forme d’immunité suite à la première infection.

+ En Espagne, le port d’un masque est obligatoire à l’école dès 6 ans.

+ Mise en place d’un « drive de dépistage » par le CHU de Montpellier.

+ Malgré des nouveaux « cas positifs » à la pelle, les salles de réanimation continuent à se vider et les hospitalisations à baisser. Les Echos notent que « Au 25 août, le décompte était de 410 patients, et 49 nouveaux entrants en vingt-quatre heures. Jusqu’à présent, les admissions ont très modérément crû, à 128 cas de plus la deuxième semaine d’août, contre 73 la première semaine de juillet« . Par exemple à Paris, à l’AP-HP, « au coeur d’une zone de circulation active du virus, 74 admissions en réanimation ont été enregistrées depuis le 16 juillet, à comparer aux plus de 200 par jour au moment du pic« .

28 août: Selon l’Académie de Médecine, il faut développer le dépistage avec des chiens renifleurs de coronavirus. Le projet s’intitule « covidog ».

+ Le gouvernement appelle les familles de résidents en Ehpad et maisons de retraite à se faire dépister avant les visites. Un « reconfinement généralisé » des Ehpad est envisagé mais le gouvernement affirme qu’il veut l’éviter.

+ Selon Macron, un « reconfinement » n’est pas « totalement » exclu.

+ En Argentine, la municipalité de Buenos Aires a adopté une loi permettant aux personnes en fin de vie à cause du coronavirus d’avoir la visite d’un proche.

+ A Toulouse, les cyclistes et joggeurs ne sont plus obligés de porter un masque dans la rue. Depuis une semaine cette obligation a été généralisée.

+ Selon blanquer, des écoles ou des classes pourraient être fermées « du jour au lendemain » en cas de contamination au coronavirus, mais les critères pour cette décision sont flous. Il s’agira de mesures « localisées ». Pour les parents, qui pourraient devoir venir chercher les enfants n’importe quand, cela posera des problèmes logistiques.

+ En Belgique, deux tiers des décès attribués au coronavirus sont des résidents de maisons de retraite, et seulement 20% ont été admis à l’hôpital. La surmortalité dans ces établissements lors du pic d’épidémie serait de 86%.

+ Des médecins appellent le gouvernement à faire attention à un rejet massif des mesures « sanitaires » par la population, et à fonder ses décisions sur des bases scientifiques. « Les décisions prises n’ont plus rien de rationnel, elles deviennent politiques. Le débat est en train de se polariser entre ‘pro-masques’ et ‘anti-masques’. Il faut des mesures raisonnables pour qu’elles soient durables et tenables. Sinon, on s’expose à un ras-le-bol de la population”, a ainsi écrit Gérald Kierzek, médecin urgentiste.

29 août : Selon Karine Lacombe, encore une fois sur BFM l’obligation d’avoir un « masque » dans l’espace public va « s’inscrire dans la durée« , et « on en a probablement pour un an et demi, deux ans (…) à moins qu’on ait un miracle avec un vaccin« .

+ Le New York Times revient sur « l’ultra-sensibilité » des tests PCR de dépistage du coronavirus. « Certains des plus grands experts en santé publique du pays [USA] soulèvent une nouvelle problématique dans le débat sans fin sur les tests de dépistage des coronavirus aux États-Unis : Les tests standard diagnostiquent un grand nombre de personnes qui pourraient être porteuses de quantités relativement insignifiantes du virus », explique l’article. Ces tests peuvent détecter des virus morts et restes d’infection qui n’ont aucune gravité.

30 août : Le gouvernement a diffusé une nouvelle carte d’alerte des départements, où la France est passée du vert au rouge sur la moitié. Même David Pujadas a relevé l’incohérence, et explique que les indicateurs ont été changés sans prévenir personne.

31 août : Aux Etats-Unis, le nouvel expert pour la gestion de la crise du coronavirus, Scott Atlas, recommande d’utiliser la même stratégie que la Suède et de miser sur l’immunité collective.

+ Le vaccin de l’Institut Pasteur sera bientôt testé sur l’homme. On apprend qu’il sera fabriqué aux Etats-Unis.

Septembre

1er septembre : Finalement, les présentateurs télé et les différents intervenants ne seront pas obligés de mettre un « masque » alors que c’est imposé à tous en entreprise et dans les rues de nombreuses villes. Les chaînes avancent des « raisons sonores » et l’envie de ne pas « être anxiogène« .

+ Il y aura des cellules d’un fœtus (prélevées il y a très longtemps et dupliquées) dans le vaccin d’AstraZeneca contre le coronavirus. Pour sa défense, le labo dit qu’il le fait depuis longtemps.

+ Selon un article du New York Times, les tests PCR ne sont pas adaptés pour évaluer la contagiosité d’un virus, comme c’est aujourd’hui le cas un peu partout: « le seuil considéré aboutit à des diagnostics positifs chez des patients qui ne représenteraient aucun risque de transmettre le virus« . De ce fait, 90% des personnes testées positives n’ont quasiment pas de virus.

+ Selon Didier Raoult, « 30 à 40% des tests PCR qui sont positifs à l’extérieur de l’IHU et qui viennent se faire re-contrôler sont négatifs« .

+ Selon un sondage, « les français » sont « réticents » à se faire vacciner. Même plus qu’à l’étranger, alors que nous sommes un des seuls pays avec l’obligation vaccinale. « D’après cette étude – menée auprès de 19.519 adultes originaires de 27 pays différents – seulement 59% des Français envisagent se faire vacciner si un vaccin finit par être développé. À titre d’exemple, plus de 85% des Brésiliens, des Indiens ou des Australiens y sont favorables. En Chine, le taux monte même à 97%« .

+ Selon un sondage IPSOS dans 22 pays, passé discrètement dans les médias, les français sont parmi les plus réfractaires au vaccin alors que c’est un des seuls pays à imposer l’obligation d’un masque. 41% sont contre: « à la question « Si un vaccin était disponible, je me ferais vacciner », 22 % des sondés français ont répondu « tout à fait », 37 % « plutôt oui », soit 59 % de favorables. 21 % ont répondu « plutôt non », et 20 % « certainement pas ». La France est ainsi le 4e pays le plus réticent, devant la Russie, la Pologne et la Hongrie ».

+ Idem aux Etats-Unis, où un sondage CNN montre que 40% des Américains refuseront de se faire vacciner contre le coronavirus.

2 septembre : En Ile-de-France, où le port d’un « masque » est obligatoire partout dans l’espace public, même dans les rues, la présidente de la région Valérie Péceresse demande de limiter le télétravail et que les travailleurs retournent sur les lieux de travail. Car il faut « relancer l’activité ».

+ Deux camions de dépistage payés par la Région Ile-de-France et appelés « MobilTest Covid – Dépistage et diagnostic » mènent un dépistage itinérant dans les rues et villes de la région. Chaque camion peut réaliser une centaine de tests par jour et les résultats sont donnés en 24 h.

+ Au Canada, un traitement à base de baie d’açaï (fruit d’un palmier)est testé pour réduire les effets sévères du virus.

+ Légère augmentation des hospitalisations en Auvergne-Rhône-Alpes. « Le nombre de patients hospitalisés à cause de ce coronavirus est passé de 242 le 23 août, le chiffre le plus bas depuis le pic de l’épidémie, à 309 aujourd’hui« , selon la presse locale « Dans le même temps, le nombre de malades en réanimation qui était tombé à 18 le 27 août est désormais de 36. Un niveau qui n’avait plus été atteint depuis mi-juin« .

+ En Belgique, la commission spéciale covid a rendu son rapport. Elle évoque des « conflits d’intérêts » au niveau de la prise de décision, et s’interroge : « comment en est-on arrivé là?« . Une question qui n’est pas près de se poser en France. L’équivalent de notre conseil scientifique (que Raoult a quitté très rapidement et dont le Pr Perronne a dénoncé les conflits d’intérêt), appelé Sciensano, est pointé du doigt pour « un manque important dans l’évaluation des risques et de la riposte par les instances de surveillance (Sciensano) qui conseillent nos décideurs« . Le rapport dénonce aussi les changements des paramètres en cours de route : « les indicateurs ont fluctué dans leur définition : les critères des diagnostics, notifications des décès, critères d’accès aux tests ont été adaptés « en continu ». Par exemple, le rapport dit que « les chiffres […] ont été réajustés sans justifications particulières« . En matière de conflits d’intérêts, il précise: « Certains experts sont en lien direct avec des firmes pharmaceutiques, ce qui peut influencer les débats (ces personnes se retrouvaient entre autres dans le groupe de travail Testing). D’autres sont gestionnaires de sociétés privées de développement informatique et d’e-santé, et ont pris le contrôle de certaines stratégies (le suivi de contact par exemple).« 

+ La Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) porte plainte contre Didier Raoult devant le conseil de l’ordre des médecins, notamment parce que selon eux elle a fait la promotion d’un médicament dont l’efficacité n’est « pas prouvée » à savoir l’hydroxychloroquine. Une pétition est en ligne pour le soutenir, même si ces plaintes ne sont a priori pas légales.

+ En Espagne, où le port d’un « masque » est obligatoire partout depuis des semaines, le taux de contamination bat des records. Mais au lieu de s’interroger sur l’efficacité de ce tissu, ce sont les comportements des habitants qui sont pointés du doigt: « C’est un paradoxe : alors que l’Espagne traverse en Europe le plus fort rebond du Covid-19, c’est aussi le pays qui utilise le plus de masques de protection. Les coutumes culturelles seraient-elles en cause ?« . Selon le journal El Confidencial, « Nous sommes devenus le pays où [le masque] est le plus répandu, mais nous sommes également en tête des statistiques sur les nouveaux foyers de contaminations, il y a donc quelque chose qui cloche« , mais le port obligatoire du tissu facial n’est pas mis en cause par les autorités, mais plutôt le fait que les gens n’en mettent pas lors de réunions de famille.

3 septembre : L’OMS a mis en place un comité de 11 experts pour évaluer la gestion de la pandémie de covid. Parmi eux il y a le « spécialiste du SIDA » français Michel Kazatchkine qui est conseiller spécial du programme de l’ONU sur le sida en Asie centrale et Europe de l’Est, et a dirigé de 1998 à 2005 l’Agence nationale française pour la recherche sur le sida . Ce comité « indépendant » présidé par l’ancienne première ministre néo-zélandaise Helen Clark et l’ancienne présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf. Dans le monde on compterait 863.000 morts du covid.

+ Véran sort un décret qui permet de licencier plus facilement le personnel hospitalier fonctionnaire.

+ En Afrique du Sud, les autorités s’interrogent sur le prix, l’efficacité et les effets secondaires du Remdesivir de Gilead. Qui est encore le seul médicament autorisé par l’Union Européenne.

+ En Suède, le nombre de nouveaux « cas » de coronavirus est « au plus bas depuis mars« , constatent certains médias. « Selon les autorités locales, seuls 250 des 14.000 tests réalisés la semaine dernière dans la capitale suédoise et sa région se sont ainsi avérés positifs, soit 1,8%. Bien loin du taux de positivité de la France, situé à 4,3% entre le 24 et le 30 août« , rapporte LCI.

4 septembre : Dès la rentrée, des classes doivent fermer ici et là. Et même une école entière à Marseille. Il suffit parfois qu’un seul enfant soit testé positif pour que la classe entière soit fermée, mais selon Blanquer, « s’il y a plus de 3 cas de Covid ça déclenche la fermeture d’une structure scolaire« . Le protocole est plus complexe, avec des notions de contaminations par niveau scolaire. Le vendredi 4 septembre, 22 écoles entières avaient fermé, et plus d’une centaine de classes. Cela pose la question de la possibilité pour les parents d’aller travailler, et Blanquer évoque un « protocole permettant d’aider les familles » pour qu’elles « ne soient pas perturbées dans leur vie courante ». En réalité il veut que les parents continuent à aller travailler, donc les collectivités vont devoir ouvrir des « structures » pour garder les enfants suspectés de contamination ou les cas contacts.

+ Le vaccin russe contre le coronavirus montre une efficacité et pas d’effets secondaires graves, selon une étude publiée dans The Lancet. « Deux vaccins différents forment le Spoutnik V. Ils sont administrés en deux injections successives, à trois semaines d’intervalle, détaille l’étude. Il s’agit de vaccins à « vecteur viral », qui utilisent comme support deux adénovirus humains (famille de virus très courants) transformés et adaptés pour combattre le Covid-19« , explique France Info.

+ Le laboratoire Roche annonce avoir reçu l’autorisation de la FDA aux Etats-Unis pour mettre sur le marché un test qui permet de faire la différence entre la grippe et le coronavirus. Parce que ce n’est pas le cas pour les tests utilisés actuellement. « Appelé cobas SARS-CoV-2 & Influenza A/B, ce test de diagnostic a été approuvé par l’agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA) dans le cadre d’une procédure d’autorisation d’urgence« , précise le labo suisse.

+ Dans une lettre ouverte, un pneumologue, le Dr Patrick Bellier, a expliqué que les cas de covid ont été sur-diagnostiqués massivement même avec des PCR négatifs. « J’estime que 80 % des diagnostics de covid sont faux, surtout sur les causes de décès. J’ai moi-même rempli des certificats de décès en 2009, à l’époque du H1N1 “mort du H1N1” alors que c’étaient des cancéreux en phase terminale. J’ai honte. J’ai eu des preuves que ce phénomène non seulement est toujours présent, mais qu’il s’est amplifié. Actuellement seul le taux de décès et éventuellement le taux d’admission en réanimation sont les seuls critères fiables de l’épidémie. Les décès et les admissions sont au plus bas. Voisins de zéro. Pourquoi parler d’épidémie sans malades ??????« 

5 septembre : Véran annonce qu’il y aura « une augmentation des cas graves dans les 15 prochains jours« , mais elle ne sera « pas massive« .

+ De plus en plus de gens s’interrogent sur l’impact de l’obligation de porter un « masque » dans de plus en plus de villes, sur des durées de plus en plus longues, sur l’augmentation du nombre de « cas positifs ».

Le masque est devenu obligatoire dans de nombreuses villes depuis une dizaine de jours. A Lyon par exemple c’est depuis le 1er septembre. Mais il était imposé dans une partie de la ville depuis le 22 août. On observe que depuis ce moment, les hospitalisations et réanimations augmentent aussi même si le nombre de décès reste de 0, 1 voire 2 personnes par jour au niveau régional.

6 septembre : Rien qu’en Seine-Saint-Denis, 3.900 enfants ne sont pas retournés à l’école malgré la rentrée.

+ La combinaison hydroxychloroquine – azithromycine réduit fortement la mortalité cardiaque et diminue la thrombose, l’arythmie et le cholestérol, selon des études portant sur plus de 60.000 patients évaluées par les pairs.

+ Conférence avec Christian Perronne, Jean Sibilia (médecin) et la députée Martine Wonner sur la gestion de la crise par l’exécutif et les données scientifiques disponibles:

8 septembre : Castex prévient que les mesures de restrictions sur les rassemblements ou les déplacements seront prolongées au-delà du 31 octobre.

9 septembre : Une étude menée en Arabie Saoudite sur l’hydroxychloroquine montre que ce traitement réduit de moitié le risque d’hospitalisation ou d’admission en soins intensifs et de décès sur 28 jours.

+ En Angleterre, les réunions de plus de 6 personnes sont interdites, et des couvre-feu à 22h sont imposés en ville. Johnson menace d’un reconfinement général.

+ Le conseil scientifique estime que la « quatorzaine » est un échec. Il demande de le réduire à 7 jours, ce que fait le gouvernement dans la foulée.

+ AstaZeneca et l’université d’Oxford mettent en stand-by (mais cela ne durera que 4 jours) les recherches sur leur vaccin et lancé un audit suite à la survenue d’une maladie inconnue chez un patient en Angleterre, probablement en effet secondaire.

+ En Belgique, 70 médecins demandent la fin de l’obligation des « masques » dans les écoles, aussi bien pour les enseignants que pour les enfants. Dans une lettre ouverte, ils écrivent : « Dans nos cabinets, nous voyons un nombre croissant d’enfants et de jeunes qui se plaignent en raison des règles de comportement qui leur ont été imposées. Nous diagnostiquons des problèmes d’anxiété et de sommeil, des troubles du comportement et une peur de la contamination. Nous constatons aussi une augmentation de la violence domestique, de l’isolement et de la privation. Beaucoup de jeunes manquent de contacts physiques et émotionnels« .

+ Un pneumologue, le Dr Bellier, dénonce le port obligatoire des masques dans l’espace extérieur et à longueur de journée. Il dit que le virus est beaucoup moins dangereux que cet hiver, dénonce une « hystérie collective », refuse les patients masqués (ce qui lui vaut une convocation de l’ordre des médecins suite à la plainte d’un patient) et prévient que des complications risquent de survenir:

11 septembre : Il faut désormais attendre une dizaine de jours dans certaines villes pour obtenir les résultats des tests covid.

+ Les laboratoires et les médecins généralistes sont débordés. Les généralistes, notamment dans la région de Toulouse, disent que les gens saturent les consultations à la moindre suspicion de coronavirus. Et des écoles réclament des certificats pour qu’un enfant avec le nez qui coule puisse retourner en classe.

+ Il n’y a pas besoin de certificats médicaux disant qu’ils n’ont pas le coronavirus pour que les enfants puissent aller à l’école, rappelle l’ordre des médecins en réponse aux exigences de nombreux établissements scolaires.

+ Des médecins du monde entier appellent les gouvernements à la raison, et à cesser la manipulation de l’opinion publique, les communications anxiogènes. Ils rappellent par exemple que le virus est de contagiosité modérée, n’est pas une maladie grave, qu’il ne nécessite pas de « confiner » les gens, qu’il n’est pas responsable de la saturation des hôpitaux en général, et que les mesures « sanitaires » sont totalement disproportionnées dans des pays comme la france. Selon eux, les tests ne sont pas assez fiables pour être utiles, et il vaut mieux se laver les mains que de mettre un « masque ». La vaccination est jugée inefficace: « Le vaccin n’est pas indispensable car 85% des formes sont bénignes, 99% des sujets infectés guérissent et les enfants ainsi que les femmes enceintes ne sont pas des sujets à risque« . Les auteurs écrivent « Nous disons aux gouvernements : levez toutes les restrictions et les obligations sur les citoyens (état d’urgence, port de masque obligatoire, distanciation sociale, etc) car elles sont stupides et purement dictatoriales et n’ont rien à voir avec la médecine ou l’hygiène ou la préservation de la santé publique. Il n’y a aucune raison scientifique ou médicale pour que des citoyens non malades portent un masque« , disent-ils, avant d’appeler à une réforme profonde de l’OMS.

12 septembre : Petite analyse factuelle suite au dernier discours alarmiste gouvernemental de la veille par France Soir, qui rappelle que la saturation des lits de réanimation n’est pas du tout liée aux personnes touchées par le coronavirus: « La France compte 5432 lits de réanimation en 2018 ou 5600 d’après un article du monde du 14 aout 2020. A ce jour, 250 lits sont occupés par des cas Covid en réanimation. Si l’on arrive à quasi-saturation cela veut donc dire que 5600 moins 250, soit 5350 lits sont occupés par des patients en réanimation pour d’autres causes. Patients dont on ne parle jamais. A Marseille d’après les déclaratifs 95% des lits en réanimation sont utilisées par des patients qui ne sont pas Covid. La question se pose sur leur provenance, ainsi que les oubliés de la première vague« . Quant aux décès, là aussi on peut s’interroger sur la pertinence de la pression mise par les autorités sur les citoyens: « En moyenne 51 000 français décèdent chaque mois, soit 1680 décès par jour dont la très grande majorité ont plus de 65 ans. En ne parlant que des 25 décès Covid par jour sans mettre cela en perspective eu égard les 1680 autres décès journaliers, ni d’ailleurs de leurs pathologies ou de leurs besoins en réanimation« .

13 septembre : Israël annonce un reconfinement général de 3 semaines pendant les fêtes juives.

+ Renaud Muselier, président LR de la région PACA, réclame une vaccination obligatoire contre la grippe pour les + de 65 ans et tout le « personnel soignant » pour lutter contre le coronavirus. « Une demande déjà formulée par les Ehpad privés qui souhaitent la vaccination obligatoire de leurs employés. Chaque année, la grippe saisonnière touche 2 à 6 millions de personnes. Elle entraîne des dizaines de milliers de passages aux urgences et fait 10.000 morts en moyenne. « Si on cumule grippe et Covid, c’est la panique », a également alerté Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) », explique RTL.

14 septembre : Deux écoles d’ingénieurs de Strasbourg sont fermées suite à la détection de 45 « cas positifs » parmi les élèves.

+ Nouvelle étude, en Italie, sur les effets positifs du traitement avec hydroxychloroquine. « Dans cette étude, nous avons trouvé une réduction de la mortalité hospitalière chez les patients traités par une association d’hydroxychloroquine et d’azithromycine après ajustement pour les comorbidités. Un vaste essai randomisé est nécessaire pour confirmer ces résultats« , précise le résumé.

+ L’hôpital de Nancy utilise désormais un algorithme pour trier les patients à l’entrée des urgences, il est le premier à le faire en France. « Il devrait permettre de rediriger rapidement les patients vers des structures partenaires. Ainsi, le temps d’attente aux urgences devrait nettement diminuer« .

15 septembre : L’Allemagne annonce qu’elle pense obtenir une immunité suffisante sur base d’une vaccination volontaire de la population. « Pour atteindre une immunité collective, qui correspond à une protection immunitaire d’un pays vis-à-vis d’un agent infectieux, entre 55 et 65% de la population devra se faire vacciner. Nous sommes très confiants dans le fait que l’objectif d’un taux de vaccination élevé sera atteint sur une base volontaire« , a déclaré le ministre de la Santé.

+ Dans la revue Industrie et Technologies, un article s’interroge sur la pertinence d’augmenter les cycles de grossissement des tests PCR jusqu’à 45 comme c’est souvent le cas en France, car au-delà de 40, « même une très faible charge virale donne un résultat positif« . De plus, le niveau de grossissement à chaque fois n’est pas le même d’un labo à l’autre. A priori, le mieux est de rester en-deçà de 34.

16 septembre : Les Pays-Bas abandonnent le « masque » obligatoire excepté dans les transports en commun.

17 septembre : Les labos pharmaceutiques qui produisent les vaccins anti coronavirus sont en train de négocier des clauses pour que les Etats paient les indemnisations des effets secondaires, en raison de « La rapidité et l’échelle de développement et de mise sur le marché« . La Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (EFPIA) réclame donc « un large système de compensation amiable et sans reconnaissance de faute, et une exemption de responsabilité civile« . Médiapart rappelle que « La Commission européenne a déjà conclu un contrat d’achat anticipé de vaccins comprenant une telle clause avec AstraZeneca. Ce même laboratoire qui a annoncé la suspension de ses essais cliniques le 8 septembre après l’apparition d’un effet indésirable grave sur un des volontaires ; puis leur reprise en Grande-Bretagne quatre jours plus tard, sans autre forme d’explication« . La commission européenne admet qu’elle veut « diviser par 10 le temps de R&D habituel » et que donc ce « type de clauses » est nécessaire pour que les labos produisent ces vaccins. Médiapart rappelle aussi que les compensations pour la vaccination contre le H1N1 ont coûté déjà 15 millions d’euros aux contribuables via l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, alors que seulement 6 millions de personnes ont été vaccinées. Pourtant seul 1 dossier déposé sur 3 a ouvert des indemnisations.

+ A Madagascar, des patients déjà traités pour le coronavirus puis soignés ont à nouveau été testés positifs. Mais, les symptomes sont toujours beaucoup moins graves: « Pour ceux qui avaient été hospitalisés dans des états graves, les symptômes sont moins importants et après une semaine, ils semblaient à nouveau guéris. Les autres, qui présentaient des formes bénignes, sont testés positifs, mais sont asymptomatiques » précise L’Express de Madagascar.

+ Le Nevada est revenu sur l’interdiction de l’hydroxychloroquine pour le traitement du coronavirus.

+ Le Remdesivir de Gilead, seul médicament autorisé par l’Agence Européenne du Médicament, ne sera pas remboursé en France. Les Echos précisent « La Haute Autorité de santé considère que le service médical du remdesivir est faible et que l’accès au remboursement n’est pas justifié pour traiter les formes les plus sévères de la maladie« . Il a été conçu pour lutter contre Ebola et apparemment, le « seul cas qui pourrait justifier l’accès au remboursement : les patients âgés de 12 ans ou plus et pesant au moins 40 kilos, recevant de l’oxygène à faible débit« . Selon gilead il y aurait 1500 morts de moins si le remdesivir avait été utilisé dès le début de l’épidémie. « Sur le terrain, les médecins hospitaliers ont eu de plus en plus recours aux corticoïdes , répandus et peu coûteux, après avoir constaté une amélioration de l’état de santé de leurs patients » ajoutent Les Echos.

+ Le syndicat de police Vigi-MI a porté plainte contre des ministres auprès de la « cour de justice » de la République pour leur gestion de l’épidémie. « Les magistrats ont finalement joint cette demande du syndicat à huit autres dans le cadre d’une information judiciaire à l’encontre d’Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, pour «abstention de combattre un sinistre», mais pas de Christophe Castaner, ni de Laurent Nunez« , précise RT.

+ Les études confirment que le coronavirus mute et perd de son patrimoine génétique. L’une des principales mutations le rend plus contagieux mais moins nocif. Une centaine de mutations du coronavirus auraient ainsi été identifiées.

+ Crispations entre Macron et Véran. Le président serait agacé de la gestion de crise et des mesures de fermetures de bars à 23h suggérées par Véran dans certaines villes pour « freiner l’épidémie ». il lui aurait dit: « On ne va pas faire payer à l’ensemble des Français le fait qu’on n’est pas bons sur les tests !« 

+ Un ancien directeur scientifique de Pfizer a dit que les tests de détection du coronavirus donnent presque tous des faux positifs. Il dit que le seuil d’immunité collective est probablement bien plus bas que prévu, et qu’il est déjà atteint dans de nombreux pays. Selon lui, « Sans les données de test que vous obtenez tout le temps à la télévision, vous concluriez à juste titre que la pandémie est terminée, car il ne s’est rien passé de bien important. Bien sûr, les gens se rendent à l’hôpital, à l’approche de la saison automnale de la grippe… mais aucune donnée scientifique ne permet d’affirmer qu’une deuxième vague devrait se produire« .

18 septembre : L’organisation du dépistage de la population est chaotique et inefficace en raison des délais de plusieurs jours pour avoir les résultats. 1,2 million de tests ont été réalisés cette semaine et il est de plus en plus difficile d’en passer un. « Le ministre de la Santé Olivier Véran l’a reconnu lui-même, jeudi 17 septembre. L’ouverture des tests à grande échelle a eu pour conséquence « un embouteillage »« , rappelle France Info. « « Ça ne sert à rien de faire autant de prélèvements, ça n’a plus aucun sens », soupire pour sa part Stéphane Maudoux, directeur d’un autre laboratoire du groupe MLab« .

+ Après une baisse, les chiffres de mortalité de l’épidémie ont officiellement bondi ce vendredi. Le gouvernement a oublié de préciser qu’il s’agissait d’un rattrapage des chiffres du département de l’Essonne qui n’avaient pas été enregistrés depuis juin. C’est ainsi que 123 morts ont été annoncés le jour où Véran devait annoncer des mesures encore plus restrictives dans plusieurs grandes villes. Mais 76 des 123 morts étaient ceux de l’Essonne, jusqu’au 19 juillet (pendant le gros de l’épidémie).

+ Le coût des tests pour la sécurité sociale est astronomique: 350 millions d’euros par mois au moins versés aux laboratoires. Chaque test coûte 73,50 euros, et 1,2 million sont effectués chaque semaine, dans un secteur dominé par 6 gros labos où 190 entreprises ont l’agrément. La rentabilité sur un test est de l’ordre de 30 à 40%. Au total: 2,2 milliards.

+ Une tribune parue dans France Soir fait le point sur les chiffres alarmistes annoncés par le gouvernement, qui a désormais classé 42 départements en « zone rouge ». Il est par exemple rappelé que le nombre de personnes hospitalisées (4.915) est inférieur au 18 août, où 4.962 personnes étaient hospitalisées pour covid.

La tribune souligne aussi que depuis une semaine, le taux d’occupation de lits en réanimation des plus de 75 ans recule, passant de 27,9 à 24,2%. « Certes, il ne s’agit pas du plongeon auquel nous avions tristement assisté entre l’annonce du confinement général (15 mars, 37%) et le pic de mortalité à l’hôpital (6 avril, 14%), mais il va falloir suivre à nouveau cet indicateur » précise l’article. Par ailleurs, le pic en termes de « taux d’incidence » (nombre de cas positifs pour 100.000 habitants) a connu son pic dans tous les départements « rouges » entre le 4 et le 8 septembre. Depuis, il baisse partout.

+ La France est 54e sur 250 au classement des pays en termes de gestion de la crise covid, juste devant les Etats-Unis. L’Allemagne est 1ère.

+ Des scientifiques sont en train de travailler au développement de vaccins qui se propagent comme un virus pour des maladies infectieuses comme le coronavirus.

19 septembre: Des scientifiques de l’université d’Oxford affirment qu’un tiers des « morts du coronavirus » en Angleterre en juillet et août sont morts d’autres causes, notamment de cancers ou d’accidents de la route.

20 septembre : Des députés LREM appellent les gens à se vacciner contre la grippe, ce qui selon eux serait un « geste citoyen ». 75 députés macronistes lancent donc un appel à une vaccibnation « massive » dans une tribune publiée par le JDD. Pourtant, ce vaccin ne protège en rien contre le covid-19 et un rapport du Pentagone montre que les personnes vaccinées contre la grippe ont 36% de chances de plus que les autres d’avoir le coronavirus ou des maladies similaires.

21 septembre : Un second cobaye humain du vaccin d’AstraZenca et l’université d’Oxford a montré des signes graves d’effets secondaires sur le plan neurologique.

+ Pour qu’il y ait moins d’écoles et de classes à fermer, les règles changent avec le dernier protocole sanitaire. 2000 classes et 500 écoles complètes sont fermées après trois semaines de cours. Désormais « La recherche des cas contacts ne se fera plus qu’à partir de trois cas confirmés de Covid-19 dans une même classe et non plus dès le premier cas. Et l’enseignant ne sera pas considéré comme cas contact dès lors qu’il portait son masque ».

22 septembre: Florence Parly admet finalement que les militaires revenus de Wuhan lorsqu’ils ont rapatrié les français sur place n’ont pas été testés à leur retour, ni placés en isolement. Alors que l’un des premiers foyers épidémiques se trouvait autour de leur base dans l’Oise, Parly avait toujours affirmé qu’aucun militaire n’était positif.

+ A l’école centrale de Lyon tous les cours en présentiel sont suspendus suite à la détection de 252 « cas positifs » parmi les 1500 étudiants. « La moitié des élèves testés positifs est asymptomatique. L’autre moitié présente des signes grippaux. Aucun n’a développé une forme grave d’infection », rappelle pourtant la direction.

+ Les hôpitaux se remplissent tout doucement, il ne semble pas que les capacités aient été augmentées comme prévu. Selon la Dépêche, « 16,2% des lits en services de réanimation en France sont occupés. En un mois de temps, ce pourcentage a doublé, ce qui dénote une circulation du virus particulièrement active, qui plus est en ce qui concerne les cas graves. Les autorités sanitaires considèrent que si 40% des lits en services de réanimation sont occupés, le seuil de vigilance est atteint. Si ce taux dépasse la barre des 60%, le seuil d’alerte est franchi ».

23 septembre : En Suisse, un hôpital demande aux soignants placés en quarantaine pour coronavirus de revenir travailler auprès des patients.Selon la directrice des soins, « Si plusieurs collaborateurs d’un service sont mis en quarantaine, par exemple après un retour de l’étranger, j’en suis informée. Si cela met à mal l’organisation du service et la sécurité des patients, nous pouvons faire une demande de ‘quarantaine adaptée’ au médecin cantonal« .

+ Véran annonce que désormais, des villes seront classées en zone « super-rouge » ou « écarlate ». On se demande tous quelle sera la prochaine étape. Comme d’habitude, un « conseil de défense » a eu lieu juste avant.

+ Blanquer affirme que les cours à distance seront prêts pour le prochain confinement. 27 millions d’euros sont injectés dans une « expérimentation » avec des écoles du Val d’Oise. Le système devrait aussi pallier aux absences de profs. Selon Les Echos, « 15.000 élèves en situation de fracture numérique vont se voir prêter des tablettes. Des jeunes enseignants (225 dans l’Aisne et 775 dans le Val d’Oise), qui exercent leur métier sur le terrain depuis un an, vont voir leur classe équipée d’un « kit d’enseignement hybride ». Il prend la forme d’une grosse valise à roulettes (avec caméra…) et doit leur permettre de continuer à faire classe à distance de manière interactive« .

24 septembre: Didier Raoult a écrit aux responsables des hôpitaux de Marseille, qui ont diffusé des données alarmantes au sujet de la recrudescence de l’épidémie. « Vous portez une responsabilité dans les mesures déraisonnables prises contre la ville, par le ministre de la santé« , a-t-il écrit. Pour lui ces messages « ne reflètent absolument pas la réalité« . Suite à cela, Véran a en effet réclamé de nouvelles mesures sécuritaires qui ont mis le feu aux poudres. Raoult assure pourtant qu’il y a « une stabilisation du nombre de cas diagnostiqués depuis le 6 septembre, avec une diminution régulière du nombre de cas (…) des résidents de Marseille ».

+ La Belgique annonce la fin des « masques » obligatoires au 1er octobre, dans l’espace public. « La Première ministre a estimé qu’il était inutile de porter le masque partout et tout le temps et elle en appelle à la responsabilité de chacun. Le masque ne sera donc plus obligatoire dans les lieux peu fréquentés, là où la distance de 1,5 mètres ne peut pas être respectée. En clair plus besoin de le porter dans les petites rues, là où il n’y a pas grand monde. Mais en revanche, il reste fortement recommandé de le porter dans les grandes artères du centre-ville et d’ailleurs il faudra toujours en avoir un sur soi pour pouvoir le remettre en cas de forte concentration de population« , explique France Info.

+ Le CHU de Besançon va supprimer 28 lits faute de médecin spécialisé au service de soins de suite et de réadaptation. Ce service avait accueilli des patients du coronavirus à leur sortie de réanimation.

+ L’Europe exige que les Etats renforcent « immédiatement » les mesures de restrictions pour coronavirus. La France a été très obéissante sauf pour augmenter les capacités hospitalières.

25 septembre : Le quotidien allemand Der Spiegel affirme que les médecins allemands ont prescrit de l’hydroxychloroquine massivement pendant la crise du coronavirus.

+ Plusieurs scientifiques européens qui ont tenté de modéliser l’ « épidémie » affirment que « le pic de l’épidémie » (sic.) sera bientôt atteint en France, autour du lundi 28 septembre. Selon eux, la « deuxième vague » est déjà commencée. Sur le plateau, la journaliste se croit cependnant obligée de rappeler que « Selon les chercheurs, la diffusion du virus est directement liée au respect des gestes-barrières mais aussi aux mesures anti-Covid plus ou moins drastiques prises par les différents gouvernements« .

+ Aux Etats-Unis, le Center for Disease Control a admis que le coronavirus ne se répand pas par voie aérienne mais par le toucher, et s’excuse auprès des citoyens pour avoir mal géré la crise. Cela, juste après avoir dit que le virus était plus contagieux et plus grave que prévu.

26 septembre : Castex a annoncé qu’il y a « trois fois plus de chances » d’être contaminé dans un bar que dans un commerce, afin de justifier la fermeture dans les villes en se basant sur une étude US. Cette étude du CDC américain parue début septembre n’affirme pas vraiment cela: « L’étude a porté sur 300 personnes venues se faire dépister dans onze établissements hospitaliers des Etats-Unis. Elle conclut que les sujets détectés positifs au coronavirus étaient deux fois plus nombreux à être allés au restaurant ou dans un bar dans les deux semaines précédentes que les cas négatifs. La différence était encore plus marquée dans la catégorie des personnes qui avaient fréquenté l’un de ces établissements sans avoir eu de contact connu avec des patients Covid-19« , précise 20 Minutes.

+ A Paris, les bars qui font de la restauration pourront rester ouverts après 22h.

+ La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé être « contrainte d’effectuer de premières déprogrammations » d’opérations chirurgicales « à compter de ce week-end », face à l’afflux de malades du coronavirus dans ses services de réanimation. 20% des opérations sont reportées.

27 septembre : 300 scientifiques qui se sont vu refuser leur tribune par le JDD ont appelé dans Médiapart (les blogs, pas le journal) à changer totalement de stratégie de gestion de crise. Ils dénoncent la communication sur les chiffres et l’augmentation de la mortalité pour d’autres causes.

+ Le JDD a par contre offert le même jour une tribune à un médecin appelant à renforcer fortement les mesures de restrictions.

+ Et dans Le Monde, ce sont deux prix nobel d’économie qui appellent à « reconfiner » tout le monde pour pouvoir fêter Noël en famille. Esther Duflo et Abhijit Banerjee proposent un « reconfinement » du 1er au 20 décembre.

28 septembre : En Occitanie, la chambre régionale des comptes a rendu un rapport dans lequel elle préconise de réduire encore le nombre de médecins au CHU de Toulouse, pour réduire le nombre de lits et améliorer le « taux de remplissage ». Le rapport reconnaît la qualité des soins et de la recherche, mais souligne la « dégradation de la situation financière et patrimoniale« .

+ La ministre des Sports a affirmé que les mesures de restriction n’étaient pas prises en fonction de la réalité de la situation sanitaire, mais dans le but de faire peur aux gens.

+ L’Espagne révise à la baisse les chiffres de contamination, en ne prenant en compte que les nouveaux cas validés, après que le nombre de cycles de grossissement du virus ait été réduit, de 40 à 42 cycles auparavant à 30 à 35 aujourd’hui. logiquement le nombre « cas positifs » diminue. En france on est autour de 40-45.

29 septembre : Une nouvelle étude, réalisée aux Pays-Bas, montre l’intérêt de l’hydroxychloroquine (HCQ). Après avoir observé 1.064 malades dans 14 hôpitaux, l’étude conclut que l’usage précoce d’HCQ réduit de 53% le nombre d’admissions en réanimation.

+ On apprend que la macronie a réussi à supprimer encore 3.400 lits d’hôpital en 2019 (soit 0,9% de capacité en moins). Et 4.200 en 2018.

+ L’Institut Pasteur de Lille affirme avoir trouvé un médicament déjà existant efficace contre le coronavirus, mais garde son nom secret. Il veut tester ce produit sur des centaines de cobayes.

+ A Marseille aussi, des opérations sont déprogrammées dans certains hôpitaux pour laisser place à d’éventuels patients covid.

+ Une étude de l’Economic Standard intitulée « Hydroxychloroquine and the burden of the proof : An urgent call to depoliticize medicine in the Covid-19 pandemic » a analysé les différentes études au sujet de l’usage d’hydroxychloroquine contre le covid conclut à son efficacité, notamment en termes de réduction du nombre de morts et de cas graves.

30 septembre : Dès 2021 il faudra payer un « forfait » pour chaque passage aux urgences non suivi d’une hospitalisation, représentant 2% du montant des soins à charge du patient. Si on n’a pas d’argent il faudra donc bien attendre le dernier moment (mais pas trop non plus) pour se rendre aux urgences.

+ Une étude espagnole sur le traitement par hydroxychloroquine montre une baisse de la mortalité avec ce traitement. Les données médicales de 2075 patients touchés entre le 1er mars et le 20 avril ont été étudiées, et traitées en fonction de différents paramètres. « L’hydroxychloroquine avait été utilisée chez 1857 patients » de l’étude, et est « associée à une mortalité plus faible« .

+ L’Ecosse fait face à une forte augmentation des décès par cancer, faute de prise en charge dans les temps.

Octobre

1er octobre : Dans la nuit du 1er au 2 octobre, l’état d’urgence a été voté dans une assemblée vide, jusqu’au 1er avril 2021 par 26 voix pour et 17 contre. Les médias n’en ont pratiquement pas parlé, le texte va pouvoir être promulgué. Il est fondé sur des indicateurs erronés, et les mesures prévues sont disproportionnées comme l’a rappelé la députée Martine Wonner.

+ Le Dr Patrick Pelloux explique sur LCI qu’on a moins de lits de réanimation aujourd’hui qu’en mars.

+ Un médecin s’étonne du manque de cohérence dans les données fournies par Santé Publique France concernant les taux d’incidence, qui est le nouvel indicateur officiel de l’épidémie en France. « Quelle n’a pas été ma stupeur de constater pour la première fois des modifications très conséquentes des nombres de nouveaux cas positifs enregistrés fin août et jusqu’au 11 septembre dans le fichier téléchargé hier, avec des valeurs systématiquement réhaussées par rapport à celle figurant dans le fichier téléchargé le 15 septembre, et sans aucune mention signalée sur la page de téléchargement » écrit-il dans France Soir. En gros: les données téléchargées le 30 septembre sont différentes de celles téléchargées le 15 septembre, pour les mêmes périodes. Et toutes les différences permettent de faire grimper ledit taux d’incidence qui baissait, dans toutes les régions.

+ L’INSERM lance les tests sur les humains du vaccin covid à une échelle sans précédent. Pas moins de 25.000 volontaires français sont demandés, et une plateforme en ligne appelée Covireivac est mise en place pour recruter les cobayes et assurer la communication sur les évaluations. Une grande campagne est donc lancée, avec aussi un hashtag: #jetestelevaccincovid. L’INSERM qualifie cette opération prévue sur 2 ans de « défi historique au côté de la communauté médicale et scientifique« . Parmi les vaccins testés il y aura probablement celui d’AstraZeneca et l’université d’Oxford qui a déjà créé des effets secondaires d’ordre neurologique chez au moins deux cobayes.

2 octobre : Aux Etats-Unis, une femme a subi une perte de liquide céphalo-rachidien après un test covid avec un coton tige lui ayant percé la paroi du cerveau. Le Pr Claude Henrion, généticienne, s’interroge sur le fait d’entrer si profondément les écouvillons alors que les malades du covid sont censés expirer du virus en permanence. Elle se demande si l’objectif n’est pas de mettre des nanoparticules au plus près du cerveau des gens.

+ Alors que les médias parlent de saturation d’hôpitaux, notamment à Marseille où la moitié des lits de réanimation seraient occupés par des patients covid (39 lits sur 90), des médecins expliquent que les hôpitaux ont perdu des lits depuis le pic de la crise cet hiver. « « La réalité c’est que l’on n’a toujours pas les moyens de lutter contre cette épidémie, abonde Michèle Leflon, présidente de la Coordination des hôpitaux et maternités de proximité. Parler de reconfinement aujourd’hui met l’accent sur l’échec qu’est la politique du gouvernement en matière de santé publique jusqu’ici ». Lassée de marteler le même message, elle répète pourtant : « Il manque des lits d’hospitalisation longue durée et de réanimation à la France, mais aussi du personnel au chevet de ceux-là« , rappelle Marianne.

+ Un cancérologue dénonce la gestion de crise dans une tribune parue dans Le Figaro : « A partir d’un certain temps de confinement, les conséquences économiques sont tellement dévastatrices qu’il faut trouver le bon dosage entre les mesures de santé publique et la relance économique. En France, la main tremblante de l’Etat a beaucoup hésité avant de placer le curseur sur un confinement massif, mais trop tardif et beaucoup moins efficace que dans d’autres pays en raison d’une gestion désastreuse de la crise sanitaire et d’une absence totale de réflexion stratégique« . Il souligne la désorganisation de la campagne de tests et des mesures de restriction. Il en appelle à comparer la « stratégie » française avec d’autres stratégies à l’international: « Il devient urgent de cesser d’infantiliser et de culpabiliser les citoyens, et de faire désormais appel à leur intelligence. Dans cette perspective, il suffirait au gouvernement d’exposer clairement les politiques mises en œuvre dans le monde, de les comparer entre elles et de proposer modestement une stratégie cohérente pour affronter la deuxième vague de la pandémie, en concertation étroite avec les usagers et les élus locaux. » Quant à la stratégie suédoise, il explique que « contrairement au confinement non coordonné dont les effets sont relativement rapides mais non durables, l’immunité collective vise le moyen et le long terme. Les statistiques établies entre le 11 et le 24 septembre semblent valider cette stratégie puisque la Suède ne compte que 4300 cas et 20 décès quand la France recense 140 000 cas et 850 décès. Un autre avantage est d’ordre économique: alors que le PIB de la France devrait chuter de 9% en 2020 , celui de la Suède ne diminuerait que de 4,4 %« . Enfin, il propose une stratégie intelligente, basée sur le modèle suédois.

5 octobre : En Allemagne, des purificateurs d’air sont installés dans les classes, et ont des effets concluants contre le virus.

+ Des dentistes américains constatent que le port de « masques » sur la durée attaque les gencives et les dents en augmentant l’acidité et les inflammations notamment.

+ Un médecin luxembourgeois estime que le virus est moins agressif que par le passé. Il explique que le covid « mute tout le temps. Une vingtaine de mutations ont été prouvées mais elles n’ont eu aucune conséquence sur l’activité du virus« . Il a constaté une meilleure efficacité de l’hydroxychloroquine, qui a été prescrite dans le pays, que du Remdesivir de Gildead: « Nous avons dans un premier temps utilisé l’hydroxychloroquine à grande échelle. C’était la seule molécule que nous avions en quantité suffisante. Personnellement j’ai l’impression que cela a fait quelque chose car on a eu des chiffres différents, dans le rapport soins normaux-soins intensifs. L’antiviral Remdesivir est arrivé tard en Europe, en août. Il a été longtemps bloqué aux États-Unis qui avaient la main dessus. On a utilisé six fois cette molécule ici. Il est difficile de se faire une idée mais ce n’est pas frappant. »

+ Toujours pas de « deuxième vague » selon les données de Santé Publique France. Ni les réanimations, ni les hospitalisations n’ont augmenté dans des proportions comparables à celles de mars-avril. Malgré quelques manipulations, comme le fait de mettre des patients en réanimation pour coronavirus avec seulement 3 litres d’oxygène.

+ L’OMS constate que les gens sont « fatigués » par la gestion de la crise du coronavirus, et appellent les Etats à innover pour leur remonter le moral. Tout en maintenant bien-sûr la répression sur les populations. La solution préconisée risque d’être pire que mieux: il s’agirait selon un communiqué de l’OMS de renforcer la propagande à destination du public pour augmenter l’adhésion aux mesures restrictives: « Dans de telles circonstances, il est facile et naturel de se sentir apathique, démotivé et de ressentir la fatigue« , a fait valoir M. Kluge [directeur Europe de l’OMS], qui relève aussi les « sacrifices immenses » des populations depuis huit mois pour contenir la Covid-19. Pour contrer cet épuisement, les autorités doivent prendre « régulièrement le pouls de la communauté et créer avec elles les réponses adéquates pour continuer à lutter contre la pandémie. Il est essentiel que nous réagissions ensemble et que les communautés s’approprient les politiques d’intervention avec les autorités« , a insisté le Dr Kluge ».

+ L’OMS a déclaré que 10% de la population mondiale avait été « infectée » par le coronavirus, soit environ 760 millions de personnes. Comme il y a officiellement