Echanges d’Ariane Bilheran avec des trolls en bande organisée (suite)

Le covid et sa gestion ont montré que l’Ennemi dans tout ce cirque n’est pas le virus, mais les lanceurs d’alerte. Parmi les outils utilisés pour les faire taire, il y a les attaques et calomnies, diffusées le plus largement possible en toute impunité. Retour sur les échanges lunaires d’Ariane Bilheran avec les auteurs de « Bibliothèque Vigilante » (sic.) suite à un texte à charge dont se demande si le seul but n’était pas de la décrédibiliser.

Un exemple ici avec le traitement d’Ariane Bilheran dont les titres universitaires ne laissent place à aucun doute sur ses compétences en matière, notamment, d’analyse de la dérive totalitaire actuelle. Sa réponse à un obscur article intitulé « Annuaire du complotisme », sur le non moins obscur site dit de « débunkage » appelé « Bibliothèque Vigilante », montre très bien la perfidie de ce genre d’attaque qui se présente comme factuelle mais relève du délire, de la projection, de la construction mentale, jamais du journalisme.

D’ailleurs l’intéressée n’a même pas été contactée, et il y a peu de chances que la déontologie soit enfin respectée et que son droit de réponse soit publié. Il l’est donc ici.

Ariane Bilheran est l’auteur de nombreux ouvrages dont « Le Débat interdit. langage, covid et totalitarisme » co-écrit avec Vincent Pavan, qui analyse les manipulations du langage et des chiffres pour construire une « épidémie » qui n’aurait jamais du en être une.

Quant à l’article en question, je le recommande car il s’agit d’un bon annuaire des sites de réinformation, même s’il en manque certains. Voici donc le lien pour ceux qui cherchent de la lecture.

MISE A JOUR DU 10/09/2022:

Depuis sa parution « urbi et orbi », la réponse d’Ariane Bilheran a suscité des échanges par mail. Les auteurs de la « Bibliothèque Vigilante », qui ne se revendiquent donc pas « journalistes » n’ont pas apprécié qu’on communique sur leurs méthodes.

A un moment, ils ont annoncé le retrait de leur texte diffamatoire certes, mais surtout calomnieux.

Et puis Ariane Bilheran a reçu un nouveau mail annonçant en forme de « punition » que ledit texte allait rester en place, peu importe la validité du contenu. Lunaire, on vous dit.

Suite des échanges dans l’article…

Lettre d’Ariane Bilheran à « Bibliothèque Vigilante »

À l’attention de :

Clair Roger, Responsable de publication

« Bibliothèque Vigilante »

Envoyée à :

bibliovigi@protonmail.com

Objet :

Ma fiche « Ariane Bilheran » dans votre « Index du Complotisme »

Pièces Jointes :

Attestation d’enseignements universitaires

Doctorat de psychopathologie clinique

Lettre publiée sur mon site

http://www.arianebilheran.com

Et relayée avec mon autorisation sur le site http://www.coroinfo.wordpress.com

et le blog https://anthropo-logiques.org

Cali (Colombie), le 24 août 2022.

Madame, Monsieur,

Je vous écris afin de rectifier vos déclarations me concernant sur votre site, qui sont, pour leur très grande majorité, erronées. Vous pourrez ainsi vérifier mes dires, et rétablir la vérité selon les faits, puisque nous partageons ce souci commun.

Je rends également cette lettre accessible à tous sur mon site, afin que cesse la propagation de mensonges qui pourraient s’apparenter à des calomnies publiques et des diffamations contre ma personne.

Tout d’abord, vous évoquez que « je me présente comme psychologue et psychothérapeute (doctoresse en psychologie) », laissant sous-entendre que je ne le serais pas. Je suis psychologue clinicienne, et par voie de conséquence psychothérapeute, car le titre de psychologue clinicien est un diplôme professionnel d’État donnant de droit accès au titre de psychothérapeute. J’ai donc un numéro Adéli, qui garantit la détention de ce titre.

Pour votre information, en psychologie clinique et psychopathologie, j’ai deux masters, un Master Recherche, soutenu à l’Université Denis Diderot en 2004 à Paris, et un Master Professionnalisant, soutenu à l’Université d’Aix-Marseille en 2007, celui qui me donne précisément droit à exercer en tant que psychologue clinicienne et psychothérapeute.

J’ai également un Doctorat de psychologie clinique et psychopathologie (et non pas un doctorat de psychanalyse, ce qui n’existe pas en France), soutenu à l’Université Lumière Lyon II en 2007, sous la direction du Professeur Albert Ciccone (Wikipédia diffuse un nom de directeur de thèse qui est erroné : je n’ai jamais rencontré le Professeur Mohamed Lahlou… Je vous envoie le document source, pour vos archives). J’ai également enseigné à l’Université durant plusieurs années (cf. attestation jointe, si vous souhaitez rajouter cette information qui me paraît importante à faire connaître).

Pour mémoire, une majeure partie du corpus de la psychopathologie, qui soutient la psychiatrie traditionnelle, émane de la psychanalyse, laquelle est très loin de se réduire à des psychanalystes fous et incompétents, ou à Freud et Lacan, ou encore, aux calomnies dont elle est l’objet depuis des années. Par exemple, des notions passées dans la langue commune proviennent de recherches en psychanalyse sur le psychisme individuel ou celui des foules, telles que psychose, perversion, traumatisme, névrose de guerre, névrose d’abandon, refoulement, acte manqué, déni, etc.

Ensuite, vous reprenez le qualificatif de « complotiste », j’ose vous demander aimablement votre définition de ce terme.

Vous me présentez comme « proche du mouvement soralien ». Je ne suis pas « proche du mouvement soralien ». Je n’ai jamais rien eu à voir avec Alain Soral. J’ai publié un petit livre L’Internationale nazie[1], où vous pourrez vous rendre compte par vous-même de mes réflexions personnelles. J’ai donné la parole en France à Vera Sharav, dont les prises de position sont, il me semble, aux antipodes d’idées d’extrême-droite[2].

Vous me présentez également comme « amie du professeur Henri Joyeux ». Pour votre gouverne, je n’ai eu qu’un seul échange avec le Professeur Joyeux, concernant une newsletter dans laquelle M. Joyeux me demandait la permission de citer l’un de mes livres il y a quelques années. Je n’ai jamais eu d’autres échanges privés ou publics avec le Professeur Joyeux.

Vous me présentez ensuite comme « amie du pédopsychiatre Maurice Berger ». J’ai appartenu dans le passé à une association de psychologues de l’enfance et pédopsychiatres il y a des années, au sein de laquelle intervenait également le Professeur Maurice Berger, qui est une référence universitaire et professionnelle en matière de psychologie de l’enfance et de pédopsychiatrie. Cela ne fait pas de moi son « amie », mais tout au plus une collègue, d’autant que je n’ai plus aucun contact avec M. Berger depuis des années.

Vous parlez de « réseaux extrémistes » comme RéinfoCovid, auquel je n’appartiens pas non plus (cf. l’avertissement sur mon site[3] que je vous remercie d’avoir cité, afin que les gens se fassent une idée par eux-mêmes de vos propos à mon égard).

Vous me qualifiez de « spécialiste en manipulation », et c’est juste, vous auriez pu citer mon livre Manipulation. La repérer, s’en protéger, paru aux éditions universitaires Dunod en mars 2013. Vous voyez que ma spécialisation ne date pas d’hier mais que, contrairement à vos insinuations, je décrypte la manipulation pour aider les gens à la repérer et s’en protéger, donc à s’en libérer, et non pas dans l’intention de les manipuler.

Vous indiquez que je suis « à l’origine d’un mouvement de désinformation né en août 2018 », j’aimerais connaître sur quels fondements vous vous appuyez pour dire cela, car de mon côté, j’ai publié un livre en 2017, L’Imposture des droits sexuels, qui en est à sa cinquième édition aujourd’hui[4], et qui porte sur les textes de l’OMS, dans lequel j’étudie lesdits textes, et m’interroge sur le bien-fondé des références scientifiques invoquées. Je ne suis pas la seule professionnelle de santé à le faire, par exemple le pédiatre et pédopsychiatre Régis Brunod s’en est également alarmé, dans un livre intitulé Préserver l’innocence de l’enfant[5]. En tant que professionnels de santé, nous sommes très inquiets de la nature de ces textes. Ce n’est pas parce que beaucoup de nos collègues choisissent de ne pas s’exprimer publiquement pour le moment qu’ils ne partagent pas nos vues, et je reçois assez de remerciements aujourd’hui pour savoir que nous sommes loin d’être isolés.

Vous notez que sur mon site personnel je partage de « fausses informations et des rumeurs complotistes », que je véhicule « mensonges et désinformation », sans rien en sourcer, j’aimerais bien que vous puissiez donner des exemples et m’indiquer en quoi il s’agit de fausses informations qui ne seraient pas sérieusement sourcées, dans ce cas je me ferai un devoir de les rectifier. Car lorsqu’il s’agit de faits (par exemple, de textes et de références promues par l’OMS), c’est aisément vérifiable. Vous citez alors Mme Marion Sigaut, en prenant le titre d’une de ses conférences pour me faire dire des propos qui sont les siens, c’est assez curieux comme procédé pour vous qui semblez si sensible à l’attribution correcte des sources. Mon approche des « droits sexuels et reproductifs » vise la protection de l’enfance, depuis une perspective professionnelle de psychologue clinicienne formée en psychologie de l’enfance et dans le développement psychique infantile.

Vous m’attribuez ensuite une citation, mais je n’ai jamais accusé l’Éducation Nationale de « pervertir nos enfants pour en faire de la chair fraîche pour les pédophiles ». J’ai au contraire toujours soutenu que ces programmes n’émanaient pas de l’Éducation Nationale, mais du ministère de la Santé, sous l’égide de l’OMS, bien qu’ils puissent se déployer au sein de l’institution scolaire, à la faveur d’un partenariat avec le ministère de la Santé lui donnant les autorisations d’accès. Avec un peu de recherche sur mon site, vous devriez pouvoir trouver à de nombreuses reprises mes déclarations sourcées.

Je n’ai pas été « exclue par mes pairs », au contraire, je reçois aujourd’hui énormément de soutiens et de reconnaissance pour mes prises de position en faveur de la protection psychique des individus, de la part de professionnels de la santé mentale, qui ont désormais bien identifié les grossiers mécanismes de manipulation mentale à l’œuvre depuis le champ politique et médiatique sur la population.

Ensuite, vous vous permettez un diagnostic sauvage sur ma personne, en indiquant que j’aurais des « travers paranoïaques ». Je vous renvoie à mon livre sur Psychopathologie de la paranoïa[6], paru chez l’éditeur universitaire Dunod, et qui en est à sa deuxième édition. Cela vous permettra peut-être de mieux maîtriser ces notions. D’autre part, s’improviser psy, comme vous le faites, pour pratiquer des diagnostics sauvages de psychose renvoie aux pires heures de la psychiatrisation des opposants de certains régimes, ce qui est un élément supplémentaire de validation de mon hypothèse concernant la dérive totalitaire en cours.

Concernant le livre Le débat interdit[7], vous devriez le lire pour vous instruire : j’aimerais savoir d’où vous tirez l’expression du « complot de la science contre le vivant », et quelle était la contextualisation de cette phrase. Nous y déployons un raisonnement d’épistémologie systématiquement argumenté et exemplifié. Vous n’ignorez pas que j’ai une formation en philosophie morale et politique, validée en 2004 par un Master en Sorbonne, sous la direction à l’époque du Professeur Éric Blondel, ainsi qu’une solide formation en philosophie reçue à l’École Normale Supérieure Ulm, que j’ai intégrée en section Lettres en 1999.

Vous indiquez enfin que je relaie « de nombreux sites peu fiables, articles antisémites et les tribunes de quelques extrémistes comme Sputnik News ou Pravda ». J’aimerais que vous puissiez me dire où vous avez trouvé ces éléments, surtout pour ce qui concerne l’antisémitisme !! Vous dites aussi que je relaie Gilad Atzmon, que je ne connais pas, donc j’aimerais savoir quelles sont vos sources fiables. Car reprendre des mensonges émis par quelqu’un d’autre ne fait pas de l’information une information sourcée, et encore moins véridique.

En revanche, il est tout à fait exact que je publie à l’occasion des articles dans la revue L’Antipresse de Slobodan Despot, que j’apprécie pour son ouverture d’esprit, sa grande culture, sa rationalité, son intelligence et sa connaissance du phénomène totalitaire.

En conclusion, je me permets de reprendre à votre compte votre conseil : « Si possible, remontez à l’origine de l’information ! ». Je constate que vous ne m’avez pas contactée pour vérifier les données et que, ce faisant, vous avez manqué de la déontologie la plus élémentaire. Vous n’avez manifestement pas non plus recoupé les informations, ni interrogé vos sources et leur fiabilité. Je vous saurais donc gré de rectifier les informations me calomniant sur votre site, et de publier ma lettre, ce que vous ne manquerez pas de faire, puisque vous avez à cœur de lutter contre la désinformation, « pour un accès universel à une information exacte, transparente et de qualité »[8], et « analyser, comprendre, démystifier »[9], au mieux.

Respectueusement,

Ariane Bilheran.

PS : « rationalité » s’écrit avec un seul « n ».

Il faut donc corriger votre titre « Méthode & rationnalité ».

Sources :

https://dictionnaire.lerobert.com/definition/rationalite

PS2 : je recevrai votre éventuelle réponse par retour de courrier électronique ou via le formulaire contact sur mon site http://www.arianebilheran.com/

[1] https://www.bookelis.com/politique/52258-L-Internationale-nazie.html

[2] https://crowdbunker.com/v/994y7qwygL

[3] https://www.arianebilheran.com/avertissement

[4] https://www.bookelis.com/sciences-humaines/51301-L-imposture-des-droits-sexuels.html

[5] https://www.decitre.fr/livres/preserver-l-innocence-des-enfants-9782855541563.html

[6] https://www.dunod.com/sciences-humaines-et-sociales/psychopathologie-paranoia-0

[7] https://www.editions-tredaniel.com/le-debat-interdit-p-10270.html

[8] Source : https://bibliotheque-vigilante.info/methode/

[9] Source : https://bibliotheque-vigilante.info/la-redaction/

Pièces jointes : Attestation Université de Provence, Attestation de Doctorat


Réponse de Bibliothèque Vigilante et nouvelle réponse d’Ariane Bilheran

Le deuxième article d’Ariane Bilheran, réponse à la réponse de « Bibliothèque Vigilante », a été écrit non parce qu’elle avait du temps à gaspiller, mais parce qu’il est temps de réagir à ces attaques et de rendre publiques les manœuvres utilisées pour tenter de faire passer toute parole critique pour du complotisme.

« Il est important de temps à autre de dévoiler au grand jour les procédés utilisés contre des individus engagés dans la protection des droits humains« , explique-t-elle avant de publier la réponse de « Bibliothèque Vigilante », qui laisse songeurs…

Ils commencent par attaquer CoroInfos car ils n’ont pas apprécié que nous parlions de leurs attaques mesquines, et selon eux « CoroInfo est un site « complotiste » et extrémiste. Nous n’avons pas à nous en justifier. Ils vont d’ailleurs peut-être rejoindre l’Annuaire de notre Bibliothèque, rassurez-vous ». J’attends d’avoir mon paragraphe pour leur répondre à mon tour.

Ils expliquent que leurs sources « viennent en partie de Conspiracy Watch et d’autres chercheurs« , et d’une dénonciation d’une psychologue clinicienne qui les a contactés pour les « alerter de vos dérives » selon les termes de ce mail en envoyant « de nombreux documents« . Et ils concluent, passage absolument succulent: « En conséquence, vous comprendrez aisément que nous ne changerons rien pour l’instant. L’enquête suit son cours et si nous devions modifié un tant soit peu la fiche vous concernant, vous seriez la première informée« .

A ces mots, on hésite entre perplexité et crise de rire: sommes-nous devant une nouvelle Inquisition? Sont-ils les gardien de la doctrine? Ces gens qui ne sont ni juges ni policiers, et qui ne sont pas des journalistes non plus, mènent donc des « enquêtes » et font des « fiches » sans s’embarrasser du contradictoire, qui est pourtant la base de toute enquête, de toute investigation fût-elle partisane.

On apprend aussi que l’ami Reichstadt, celui qui voit des complotistes partout, est considéré comme un « chercheur » et on se demande bien qui sont « les autres chercheurs » qui alimentent ce site, surtout s’ils sont du même acabit. Derrière ce langage vaguement administratif nous sommes en tout cas face à un raisonnement circulaire: Ariane Bilheran, CoroInfos etc. peuvent être considérés comme non crédibles parce que « Conspiracy Watch » l’a dit. Pas besoin d’arguments, pas besoin de lire ce que dit la personne incriminée: il s’agit juste de faire des listes de gens que l’opinion publique ne doit pas écouter. Et pas entendre?

Bref, le 27 août Ariane Bilheran a répondu notamment ceci:

Objet : Ma fiche « Ariane Bilheran » dans votre « Index du Complotisme »

Le 27 août 2022,

Madame, Monsieur

Je fais suite à votre réponse du 26 août à mon courrier du 24 août 2022, qui demandait de rectifier la « fiche » que vous avez commise à mon sujet, truffée d’erreurs et de mensonges. Vous m’indiquez que vous ne rectifierez rien à ce jour, car une psychologue clinicienne m’aurait dénoncée (« alerté de mes dérives »).

Je vous ai pourtant donné la preuve que mes diplômes ne sont pas des diplômes fantoches, comme vous le laissez entendre, vous devez donc rectifier cette partie sans attendre.

D’autre part, comme stipulé sur votre site, vous vous appuyez sur la Charte de Münich, ainsi que sur la « charte des devoirs des journalistes » (j’apprends donc que vous usurpez de fait le rôle de journaliste, puisque vous invoquez cette charte sans en avoir la légitimité) et vous prétendez distinguer « les faits des opinions ». Vous dites aussi que vous ne confondez pas votre « rôle avec celui de la police », mais alors, à quel titre et sur quelle légitimité professionnelle (vous n’êtes ni journaliste ni policier) faites-vous des « enquêtes » sur les gens ? Vous ne semblez pas perturbé par le fait de diffuser publiquement des fausses informations, alors que vous dites vous-mêmes que « l’enquête suit son cours » et que par voie de conclusions, vous n’avez pas vérifié la véracité de vos sources.

Déclaration des devoirs des journalistes selon la charte de Munich

Vous indiquez tenir « la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits ou le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles »[1]. Si vous persistez à ne pas publier mon droit de réponse dans son intégralité, et à ne pas corriger les éléments précités, au regard des informations et des faits que je vous apporte, je considérerai que c’est tout à fait intentionnellement que vous pratiquez le mensonge et la déformation des faits, donc que vous portez atteinte à mon honneur, à ma dignité, à ma probité et à la considération de ma personne, ce qui est susceptible de constituer des infractions pénales d’injures ou de diffamation, réprimées par les articles 29 à 35 quater de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Par ailleurs, puisque vous invoquez « un accès universel à une information exacte, transparente et de qualité », il me paraît sérieux que vous puissiez communiquer le nom de votre informateur-dénonciateur, dont vous préférez croire les ragots et les rumeurs, plutôt que de vérifier les faits en question, et ce, d’autant que cette psychologue semble contrevenir aux articles 27 et 29 du Code de Déontologie des psychologues :

Article 27 : Le psychologue respecte la pluralité des références théoriques et les pratiques de ses pairs, pour autant qu’elles ne contreviennent pas aux principes généraux du présent Code. Cela n’exclut pas l’éventualité d’une critique argumentée.

Article 29 : Le psychologue agit en toute loyauté vis-à-vis de ses pairs[2].

J’attends donc que vous rectifiez vos allégations, je suis à votre disposition pour vous apporter d’autres informations et faits si nécessaire. Dans le cas contraire, j’envisage de mettre en œuvre toutes les voies de droit, tant civiles que pénales à votre encontre en vue d’obtenir la sanction de tels agissements et la réparation des préjudices subis.

Puisque je partage avec vous le souci de la transparence, je publie sur mon site mes réponses ainsi que les vôtres.

Cordialement,

Ariane Bilheran.

[1] https://bibliotheque-vigilante.info/charte/ [2] http://www.codededeontologiedespsychologues.fr/Code-de-Deontologie-des.html


Le 29 août, le texte accusateur contre Ariane Bilheran a finalement été retiré. Un troisième article relate la suite des échanges, dans lesquels on assiste enfin à un début de raisonnement de la part de « Bibliothèque Vigilante », et même une remise en question sur la méthode d’ « enquête » ainsi que des excuses.

Le problème dans cette affaire n’est pas seulement la légèreté de l’auteur ou des auteurs de ce site, mais le fait que ce genre d’attaque sans fondement diffusée en se drapant dans la vertu miteuse de l’anticomplotisme est toléré et encouragé aujourd’hui.

La charte de Munich, qui fournit avec les lois les obligations des journalistes en termes de déontologie, pose aujourd’hui problème car l’objectif n’est pas d’informer en s’approchant le plus possible de la vérité, mais de défendre un discours qui tend à devenir unique, c’est finalement la triste « banalité du mal », selon l’expression d’Annah Arendt, philosophe chère à Ariane Bilheran.

« Je vous diffame »

La suite des échanges avec l’auteur de « Bibliothèque Vigilante » relèvent du délire. Il semble impossible de se comprendre tant l’auteur semble bloqué par l’idéologie et les présupposés.

Parce que ces échanges délirants ont été diffusés, ce qui relève de l’information du public puisqu’il s’agit d’un parfait exemple d’attaque de trolls préformatés, la mesure de rétorsion tombe:

On n’épiloguera même pas sur la vaine tentative de porter plainte contre Ariane Bilheran pour la diffusion de ces mails, la mesure de « rétorsion » qui mérite d’être mentionnée est le maintien d’un texte dont on a démontré les aspects mensongers. Ce qui est de la calomnie. Et une atteinte à l’honneur qui mériterait une demande de dommages et intérêts au civil.

Le dernier mail de la « bibliothèque Vigilante » (sic.) explique (je recopie tel quel): « Vous avez pris la france initiative de publier nos correspondances, espérant nous livrer à la vindicte populaire (et, in fine, populiste). C’est raté ! Nous avons reçu plusieurs messages de soutien en retour. Cela nous a conforté dans notre volonté de parler à nouveau de vous. Avec, cette fois, des sources que chaque internaute pourra aller consulter ».

On imagine les soutiens: le ban et l’arrière ban des roquets lobotomisés qu’on entend à longueur de temps aboyer contre ceux qui osent encore réfléchir par eux-mêmes. Le plus amusant est la petite leçon de droit (erronnée) infligée à Ariane Bilheran: « Et si d’aventure vous souhaitez nous attaquer pour diffamation, conservez à l’esprit que diffamer ne signifie jamais mentir. Un exemple fort simple : lorsque je dis « Ravaillac a tué Henri IV », je le diffame, car je le traite de meurtrier. Mais c’est la vérité : Ravaillac à tué Henri IV.

Ainsi, lorsque j’affirme que vous êtes une figure influente des sphères complotistes, je vous diffame. Cependant… Bref, je gage que vous m’avez compris« .

En effet, en France la diffamation consiste en une atteinte délibérée à l’honneur, pour des faits qu’on peut prouver: il s’git donc ici de diffamation (puisqu’ils auraient « des » témoignages) ET de calomnie puisque la plupart des attaques sont totalement infondées.

Nous nous trouvons devant quelqu’un qui n’est ni policier, ni juge, ni journaliste, qui prétend aider le public « à déjouer les pièges de l’information sur internet ou les médias sociaux et à trouver la façon la plus intelligente de répondre à la désinformation » mais qui revendique de laisser en place un texte qui relève de l’attaque pure et simple, fondée sur des calomnies, uniquement pour se venger d’une réponse publique à ces attaques elles-mêmes publiques.

Bref, l’ignorance est la règle et on s’y complait. Quand un « blogueur pigiste » d’un journal de quartier fait la leçon, du haut de ses petites certitudes, à des chercheurs, universitaires, et journalistes expérimentés!

Voilà donc les vigies de la démocratie autoproclamées! Bonne chance à leurs lecteurs pour trouver des informations dignes de ce nom, non partisanes et étayées.

3 commentaires sur « Echanges d’Ariane Bilheran avec des trolls en bande organisée (suite) »

  1. Les trolls sont des morts-vivants occupés à essayer de nous faire passer du statut de vivants et libre d’action et de pensée à mort-vivant. En gros, ce sont des nuisibles qui nous font perdre notre temps sans rien gagner pour eux-mêmes par ailleurs. Les trolls sont à la vérité ce que le coca-cola est au grand cru : un produit anesthésiant et neurotoxique pour une masse indistincte de glucivores téléphages. La race des trolls est lamentable, méprisable, sans dignité. Elle est perdue pour l’éternité et devant l’histoire elle a déjà perdu.

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  2. …..car ils sont meutes, la même aventure est arrivé à Idriss Aberkane avec les journalistes scientifiques de l’Ex-Presse, pathétique et pitoyable….quelle psychopathologie faut il maîtriser pour arriver à ce stade? Les totems de la soumission se sentent ils menacés?

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